Sous le maillot du FCPPA depuis deux saisons, la demoiselle s’efforce à « donner le meilleur d’elle-même. » Et veut croire en des jours meilleurs…
Elle incarne l’un des maillons forts de l’Amiens Porto, une formation dont elle « trouve plaisir » à défendre les couleurs depuis deux saisons. Impliquée, déterminée à « extirper le groupe de ce mauvais pas », Flora Ranson affiche une volonté à toute épreuve, tout en demeurant lucide…
« La situation s’aggrave au fil des rencontres. Notre marge de manœuvre, par conséquent, se réduit. C’est dommage car je reste persuadée que ce statut de relégable, qui est actuellement le nôtre, demeure le reflet de l’équipe » lance celle dont les premiers pas sur le rectangle vert ont été effectués sur la pointe des pieds.
La situation s’aggrave au fil des rencontres. Notre marge de manœuvre, par conséquent, se réduit. C’est dommage car je reste persuadée que ce statut de reléguable, qui est actuellement le nôtre, demeure le reflet de l’équipe
« Le football a toujours suscité une réelle attention. Cependant, dans un premier temps, c’est en compagnie de mon papa et devant la télévision que je me suis prise au jeu. D’autant que la majeure partie de mes amis pratiquaient. Cela apparaissait presque comme une évidence » en sourit la demoiselle de 19 ans. Qui, « finalement », se laissait tenter par l’envie de chausser les crampons. « Non sans une légitime anxiété au début » murmure celle qui découvrait alors des sensations inédites sous le maillot de Maignelay-Montigny, structure isarienne qu’elle fréquentait durant plusieurs saisons. Avant qu’elle ne réponde favorablement aux sollicitations de Cauffry (60). Nouvel environnement qui offrait l’opportunité à cette passionnée de s’affirmer, « de gagner en confiance » et de s’attirer certains regards.
Ceux notamment de Hacène Kichou, responsable technique de l’Amiens Porto, lequel n’apparaissait pas indifférent face à la polyvalence de cette jeune joueuse. « Sur ses conseils, j’ai donc rejoint le FCPPA » souligne Flora Ranson. Qui, dans le même temps, a d’autres ambitions.
Dans le groupe évoluant dans l’antichambre du championnat national, l’intéressée confirmait ses bonnes dispositions et continuait à jongler avec divers statuts sur la pelouse. Un registre « touche à tout » se caractérise-t-elle non sans une touche d’humour qui demeure d’ailleurs toujours le sien. Se révélant (très) souvent à son avantage. Une belle maîtrise qui ne permet pas cependant à ses couleurs de scintiller à l’heure actuelle.
Paradoxalement, le groupe vit bien. Il existe une réelle complicité. S’il est facile d’évoquer le facteur chance, il convient d’admettre qu’il n’a pas souvent été de notre côté.
« C’est regrettable » soupire-t-elle, sans toutefois (vouloir) apparaître pessimiste. Et celle qui apprécie évoluer tel un « milieu droit » souhaite croire en des jours meilleurs : « Paradoxalement, le groupe vit bien. Il existe une réelle complicité. S’il est facile d’évoquer le facteur chance, il convient d’admettre qu’il n’a pas souvent été de notre côté. » Déterminée cependant à le provoquer. Et celle qui exerce la « profession de chauffeur livreur » n’envisage pas baisser les bras !
« Il va falloir jouer serré. Les prochaines échéances, Calais Grand Pascal et FC Valenciennes, vont nous mettre à rude épreuve. Essayons cependant d’obtenir un « petit quelque chose » avant d’en découdre avec nos compagnons d’infortunes. Où, là, il conviendra d’être exactes au rendez-vous. »
Un appel à l’union sacrée clamé haut et fort par une Flora Ranson qui entend bien donner de la voix afin d’indiquer celle à suivre pour (espérer) le maintien. Même si ce pari s’annonce de plus en plus délicat.
Fabrice Biniek
Crédit photo : Gazettesports (Archives)