Opposées samedi soir à leur dauphine du VC Saint-Polois, les protégées de Clément Bevilacqua ont peut-être leur avenir au bout des doigts…
Inutile de lui formuler la question en espérant qu’il vous réponde spontanément par l’affirmative… Fidèle à sa personnalité, Clément Bevilacqua se veut prudent : « Un succès sur le parquet de Saint-Pol serait évidemment une belle opération comptable. De là à affirmer qu’il nous ouvrirait les portes de l’échelon supérieur est un pas que je ne m’autoriserais pas. Et d’ailleurs, il me semble indécent d’évoquer un éventuel résultat qui, pour l’heure, demeure illusoire. » Un rêve que le responsable technique du Longueau Amiens Métropole VB apprécierait cependant voir se métamorphoser en (belle) réalité.
« Ce duel détient je l’avoue une saveur particulière. Il conditionnera quoiqu’il puisse arriver l’avenir des deux formations » souligne l’intéressé. Avant qu’il ne tarisse d’éloges à l’égard de son hôte : « Le VC Saint-Polois balaie actuellement tout sur son passage. C’est une formation qui s’appuie sur la pépinière. Des jeunes assurément en devenir dont il convient de se méfier. D’ailleurs la manche « aller » reste une confrontation en trompe l’œil. Certes, nous avions remporté le match via un 3-0 sec, mais les filles avaient dû batailler. »
Ce duel détient je l’avoue une saveur particulière. Il conditionnera quoiqu’il puisse arriver l’avenir des deux formations.
Clément Bevilacqua
Quelques mots comme pour mettre en garde une troupe amiénoise qui figure sur un petit nuage. Principe de précaution à l’égard d’un effectif qui n’aimerait pas (re)tomber brutalement sur terre. Comme lors de la réception de Vincennes, juste avant la trêve des Confiseurs (2-3).
« En raison de notre actuel statut, nous sommes attendus un peu partout. Plus encore à Saint-Pol, notre dauphin, qui en cas de succès, pourrait revenir à trois longueurs. » Scénario (catastrophe) que Clément Bevilacqua souhaite évidemment éviter. Sans Florence Leclère et Morgane Allemeersch, le LAMVB risque bel et bien de devoir jouer des coudes, opposé à la furia d’une adversité déterminée à demeurer dans la course à l’accession directe.
En raison de notre actuel statut, nous sommes attendus un peu partout. Plus encore à Saint-Pol, notre dauphin, qui en cas de succès, pourrait revenir à trois longueurs.
« Il faut se préparer à être bousculé d’emblée. Ce qui nous impose d’entrer plus vite dans la rencontre, contrairement aux fois précédentes. » Légère allusion à ces entames parfois « ronronnantes » d’une équipe qui veillait à passer la vitesse supérieure, doucement mais sûrement. Et sans incidence surtout.
Peut-être à la croisée des chemins, les Amiénoises essaieront d’être exactes à ce rendez-vous. Aussi périlleux soit-il. Toutefois, le LAMVB conservera la main, enfin la tête du classement, à l’issue des débats. « La pression est par conséquent sur les épaules des Nordistes. A nous de savoir en profiter, de guetter leurs moindres faux pas et surtout savoir les exploiter » murmure Clément Bevilacqua. Convaincu que l’expérience de son groupe pourrait prévaloir dans ce genre de bras de fer.
- Salle de la Ferme Marchand, 20 heures à Saint-Pol-sur-Mer. VC Saint-Polois (2e) accueille Longueau Amiens Métropole VB (1e)
- A choisir parmi Julie Cadart, Colleen Lentz, Samantha Carreel, Julie Devaux, Cécile Lapeyronie, Julie Canlers, Camille Darras, Leïla Barlou, Eléonore Malivoir, Chloé Bray, Li Yuwei.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Gazettesports (Archives)