Dominées à domicile par Boulogne-sur-Mer (1-5), les coéquipières de Flora Ranson ne sont pas parvenues à (re)sortir la tête de l’eau. Et boivent même le calice jusqu’à la lie avec le succès, dans le même temps de Lillers…
« Aurais-je mis trop de pression sur cette confrontation face au Boulogne-sur-Mer USCO ? Un excès qui aurait alors tétanisé l’équipe ? » Encore assis sur son banc, malgré la fin des débats, Dominique Chevalier cherchait toujours à comprendre. Semblait aussi se laisser aller à un mea-culpa. « Au regard de notre précédente prestation, certes infructueuse face à Hénin-Beaumont (0-2), j’apparaissais convaincu que nous pouvions prétendre à un bon résultat. La vérité du terrain en a été tout autre. »
Affecté, l’entraîneur d’un Amiens Porto donc « corrigé » par la formation maritime (1-5) et plus que jamais plongé dans les eaux troubles de Régionale 1, tentait de (re)trouver un semblant de satisfactions. « Je suis réaliste, cette défaite nous fait très mal et complique notre souhait de valider le maintien. Maintenant, il reste encore beaucoup de points à distribuer. J’ai la certitude que les filles n’abdiqueront pas. Mathématiquement, le coup est toujours jouable. Certes, la victoire de Lillers aux dépens de Feignies/Aulnoyes (3-1) ne fait pas nos affaires. Nous accusons dorénavant six longueurs de retard sur le premier nommé, actuel non-relégable. La seule nouveauté est que nous n’avons plus l’opportunité de faire d’éventuels calculs. »
Au regard de notre précédente prestation, certes infructueuse face à Hénin-Beaumont (0-2), j’apparaissais convaincu que nous pouvions prétendre à un bon résultat. La vérité du terrain en a été tout autre
Dominique Chevalier
Les pieds sur terre, Dominique Chevalier cherche à demeurer optimiste. Et élabore d’ailleurs une nouvelle stratégie afin d’atteindre ce but, prétendre évoluer à ce niveau à la rentrée prochaine. « Ma philosophie est d’entrer sur le terrain animé par la farouche volonté de s’imposer. Dans les circonstances actuelles, notre préoccupation sera de ne pas perdre » soupirait l’intéressé. Conscient également de n’avoir pas « su séduire par un projet de jeu fluide et léché. »
Mathématiquement, le coup est toujours jouable. Certes, la victoire de Lillers aux dépens de Feignies/Aulnoyes (3-1) ne fait pas nos affaires
Un regret pour celui qui admet ne devoir s’en prendre qu’à lui-même : « La responsabilité de ce groupe m’a été attribuée voici quelques mois. Je dois reconnaître que mon message n’a peut-être pas été perçu de la façon dont je l’escomptais. C’est dommage. Nous allons nous efforcer de sauver notre tête en abordant les échéances à venir sans pression. Ainsi nous allons défier le leader Calais Grand Pascal, son actuel dauphin, Valenciennes FC et l’AS Beauvais-Oise en espérant grapiller quelque chose. »
Lancé dans cette opération « maintien » aux allures de commando, l’Amiens Porto peut-il rêver d’un dénouement favorable ? « Il nous faudra un facteur chance c’est une évidence. Aux filles également d’être exactes aux rendez-vous, face notamment à nos compagnons d’infortunes. Elles sont parfaitement capables de renverser la situation. Notre prestation de dimanche le démontre… »
Car si elles se sont résignées à mordre la poussière, Charlotte Duriez et ses coéquipières « n’ont pas tant démérité que cela. » Une impression qui attise un sentiment de regret ? « Oui et non. Le classement est un révélateur auquel il convient de se plier. Tout n’est pas perdu, j’ose le répéter. La notion de plaisir doit animer le groupe. L’honneur de notre maillot est en jeu » préconise Dominique Chevalier. Usant de bons mots qui pourraient éradiquer ceux qui rongent actuellement l’équipe fanion ?
« L’avenir nous le dira ! » rétorque-t-il en espérant que ses propos sauront trouver écho. Rapidement.
- AMIENS. Stade du Grand Marais. Boulogne-sur-Mer USCO bat Amiens Porto 5-1
Arbitre : M. El Ouassif assisté MM. Camier et Rajafillah.
Pelouse grasse, temps ensoleillé mais frais.
- AMIENS PORTO : Arhamouz ; Louchet, Ranson, Duriez, Mandi, Zaoui, Vasseur, Vacquier, Arnaud, Belgueul, Jacob, Arnaud, Haboury, Assia.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Kévin Devigne (Gazettesports)