À l’occasion de la journée célébrant un anniversaire de plus pour l’Amiens Athletic Club Tennis, nous sommes allés à la rencontre du président du club mais également du président de la fédération Française de Tennis.
Clément Le Léap président de l’Amiens AC Tennis depuis maintenant près de 4 ans, célèbre cette année les 115 ans du club, créé en 1904. Lorsque nous évoquons avec lui, les changements du club au cours des années, il évoque une évolution, et une modification.
« Avant, je n’avais pas conscience de ce lien assez fort, notamment jusqu’en 1961, avec toutes ces sections sportives de la ville présentes à l’AAC, l’Amiens SC football, jusqu’en 1961 était sous les couleurs de l’AAC, comme le hockey, la natation, le basket, la préparation militaire.. »
Le bon fonctionnement d’un club nécessite de l’investissement
Le président explique qu’il n’arrive pas vraiment à se projeter, car le club a changé au fur et à mesure des années, de ce fait cela augmente la responsabilité et la motivation de le pérenniser. Il ajoute que « ça se raccroche à certaines valeurs liées à la multi-activité. » Mais le président ne cache pas que le monde actuel est fait de changement constants.
« J’avais des doutes, c’était volontaire mais j’ai fait exprès d’exagérer concernant les doutes quant à savoir s’il y aurait les 120 ans. Gérer un club comme l’Amiens AC, c’est un sacré pari, des difficultés, on investi beaucoup de nous même, c’est un pari fragile. J’évoque ces points, pour faire réagir. »
Durant son discours, en tant que Président du club, Clément Le Léap a évoqué une citation marquante d’un grand tennisman, Rafael Nadal.
» La défaite n’est pas mon ennemi, c’est la peur de ma défaite qui est mon ennemi. «
Le président affirme que cette citation s’applique au tennis, comme aux autres sports mais elle s’applique aussi au contexte du club parce que « On ne peut pas avoir la peur de l’échec si on ne fait rien, il faut aller de l’avant, innover. C’est comme ça que l’on arrivera à s’adapter à notre environnement, aux attentes de nos adhérents, et que l’on arrivera à pérenniser les activités du club. »
De nouvelles perspectives dans un club de tennis
Clément Le Léap a mis en place au sein de l’AAC diverses activités qui font partie de son évolution, ce qui était un pari présentant le risque de perdre l’identité du club, mais finalement mis en place pour apporter un aspect culturel.
Les raisons du succès, ce sont des activités qui sont complémentaires. Le président est très fier d’avoir dans son club un salon de soins esthétiques et de massages qui sont complémentaires du reste des activités pour les adhérents, mais aussi cours de Pilates ainsi que de yoga. Comme l’ouverture de l’échographie 3D ou les expositions d’artistes, « cela peut faire venir des personnes extérieures au club qui viennent découvrir nos installations, qui ne seraient probablement pas venus sans ces nouvelles inovations au sein du club. »
Un invité d’honneur
Présent à cette journée célébrant les 115 ans de l’Amiens AC Tennis, le président de la Fédération Française de Tennis était présent, Bernard Giudicelli, il est également vice-président de la Fédération Internationale de Tennis, en charge du développement international.
« Ce club a beaucoup évolué, c’est une réussite exceptionnelle, s’enthousiasme M. Giudicelli. Les dirigeants sont des héritiers. Avec les investissements, ils ont donné une nouvelle réussite de cette vie associative. C’est celle qui réussit le plus dans le tennis, car les 4 plus gros tournois du monde sont géré sous la forme associative et non lucrative. »
« La diversité des activités contribue au développement dans un club sportif, mais ce qui contribuera le plus au développement du tennis c’est de favoriser la pratique du tennis et de compétition. La grande nouveauté de notre mandat, c’est que l’on a libéralisé la pratique chez les jeunes, en inventant ce contexte de match libre, sans forcement être en tournoi, nous allons faire de même pour les adultes non classés ou 4ème série. » Il ajoute qu’il faut redonner au tennis cette possibilité de pratiquer en compétition libre, cela doit redynamiser le tennis.
Le développement du padel en France
Le padel fait partie depuis la fédération depuis 2014, le plan développement a été lancé en 2018, autour de 4 piliers : les équipements, qui sont passés de 60 courts en 2014 à 600 courts en 2019 ; la compétition, en les multipliant ; la formation, avec le développement de certification sur l’apprentissage ; l’événement, avec l’an dernier la création du FFT padel Tour.
Cela fait parti d’un des facteurs de développement de la fédération, le président de la fédération Française précise d’ailleurs les bons résultats à l’international, tel qu’un titre européen, mais également de bons résultats des jeunes au championnat du monde. Mais il ajoute, que cette section doit encore grandir car elle est récente dans la fédération.
L’importance de la terre battue
L’AAC Tennis fait parti des 100 clubs qui possèdent un club Roland Garros, qui ont été créés dans but de consacrer cette forme d’apprentissage, la nouveauté c’est que la fédération aide les clubs pour entretenir les terrains de terre battue.
Le président de la fédération exprime l’importance de cette pratique, « La terre battue c’est un rapport affectif parce que la fédération c’est Roland-Garros, et qui est lui même le championnat du monde sur terre battue. Il faut la cultiver et préserver. »
Valentine BERTHE / Propos recueillis par Léandre LEBER
Crédits photos : Léandre LEBER