Les ambassadrices de l’ESC Longueau et de l’Amiens Porto s’affrontent dimanche… Avec à la clef, un éventuel premier succès pour l’une ou l’autre formation.
« Notre début de championnat se révèle poussif je l’admets. La situation peut apparaître délicate mais elle n’est pas encore, à mon sens, désespérée » S’ils se retrouvent sur … un point, Dominique Chevalier et Jean-Louis Otello – respectivement responsables techniques de l’Amiens Porto et de l’ESC Longueau – cherchent à dédramatiser ce derby de la peur.
Dans l’absolu, je souhaiterais découvrir une équipe qui propose un jeu construit et cohérent. J’apprécierais enfin voir une formation évoluer de façon collective, avec fluidité
Dominique Chevalier
En fâcheuse posture, l’un et l’autre rêvent d’un déclic tout en redoutant des claques durant cette confrontation « intra muros » qui fait froid dans le dos. En quête (toujours) de leurs premiers points, longacoissiennes et amiénoises se doivent de « tout donner » au cours de ce duel. Un mot d’ordre qui fédère encore les deux coachs.
« Dans l’absolu, je souhaiterais découvrir une équipe qui propose un jeu construit et cohérent. J’apprécierais enfin voir une formation évoluer de façon collective, avec fluidité » soupire Dominique Chevalier. Responsable d’une troupe de l’Amiens Porto qui excelle par… son inconstance. Refusant cependant de mettre « une pression inutile bien que cette rencontre suscite beaucoup d’attention. Comptable notamment » argumente l’intéressé.
Lequel espère que les demoiselles sollicitées nourriront la même volonté de briller. « Les filles ont ma confiance. Elles sont bien travaillées cette semaine, affichent un « bon moral » et un état d’esprit intéressant. Maintenant, les points se gagnent sur le terrain » rappelle-t-il. Avant d’ajouter : « J’espère qu’elles sauront être au rendez-vous… »
Une inquiétude qui semble (aussi) hanter les esprits de Jean-Louis Otello. Mais pas vraiment dans le même registre : « Je croise les doigts que les convoquées le seront. A ce jour, je n’ai jamais été en mesure de composer une équipe similaire à l’échéance précédente » peste l’entraîneur d’un ESC Longueau en retard sur son tableau de marche.
Je souhaite, j’encourage les filles à se surpasser. J’oserais même affirmer, c’est aujourd’hui ou jamais
Estelle Boette
« Cette saison que nous considérons comme de transition est très compliquée. Il suffit de regarder le classement, les résultats pour s’en rendre compte. J’avoue aussi que mes impressions avant ce duel demeurent mitigées. Notre adversaire apparaît dans une galère identique à la nôtre. Elles font aussi profil bas. J’encourage les filles à se surpasser. J’oserais même affirmer, c’est aujourd’hui ou jamais »
Remontée … à bloc, Estelle Boette préconise l’union sacrée. Et se remémore une précédente confrontation « entres voisines » où, la saison passée, ses coéquipières avaient su se transcender et faire trébucher des amiénoises qui les devançaient pourtant de quatre buts à la pause…
Un électro-choc dont l’Amiens Porto paraît avoir énormément de mal à se remettre… L’opportunité lui est aussi offert de prétendre effacer cette humiliation. Le décor est planté.
- Stade Virgile Dufossé, 14 h 30 à Amiens : ESC Longueau (12e) accueille Amiens Porto (11e)
Fabrice Biniek
Crédit photos : Gazettesports (Archives)