Quand Robert Buchot et Christophe Pélissier échangent
Avant le match Amiens SC-Fréjus qui va se dérouler ce vendredi à la Licorne (20 heures), les joueurs de l’ASC sont allés à la rencontre de leurs supporters, juste avant leur dernier entrainement de la semaine. Autour d’un café, ils ont pu bavarder avec les uns et les autres.
Il y avait beaucoup de monde ce jeudi matin dans le Hall de la Licorne. Les joueurs de l’Amiens SC sont venus à la rencontre de leurs supporters qui ont répondu à l’invitation du club. L’initiative a en effet consisté, avant le match de vendredi à la Licorne contre Fréjus, à faire en sorte que l’équipe ne manque pas de soutiens. Alain Gest Président d’Amiens-Métropole n’a pas voulu manquer ce moment fort.
C’est l’occasion aussi de saluer devant un café des supporters fidèles tels l’ancien coureur cycliste professionnel Michel Boquillon mais aussi d’anciens joueurs du club, Eric Bala, Jean-Paul Lucas, Paul Imiéla. Sans oublier des supporters fidèles qui apprécient beaucoup de pouvoir échanger quelques propos avec les joueurs et les membres du staff. Présent également celui qui fut en son temps meilleur buteur du CFA voici une bonne quarantaine d’années et ensuite entraineur de l’équipe en L2 : Robert Buchot. Excellente occasion pour le « confronter » ne serait-ce que quelques minutes avec Christophe Pélissier.
Entre ces deux techniciens, le dialogue est fructueux. Il s’avère que le football sur le terrain proprement dit, n’a guère évolué. Ce qui a surtout changé, ce sont les joueurs qui n’ont plus la même mentalité, l’environnement, l’argent évidemment et le fait qu’ils ne sont plus comme ceux des années 70, attachés à leur club pour de longues années. « Ce qui compte d’abord sur le terrain, c’est l’animation des joueurs mais aussi l’état d’esprit» insiste Robert Buchot. Un avis partagé par Christophe Pélissier « Je ne crois pas au système de jeu. Ce sont les hommes avant tout et ce n’est parce que vous allez jouer avec huit attaquants que vous allez marquer plus de buts. »
Robert Buchot évoque aussi le respect qu’avait un joueur de son époque vis-à-vis de son entraineur. Ce qui n’est plus forcément le cas aujourd’hui puisque précise Christophe Pélissier : « quand j’étais joueur, je ne demandais pas pourquoi le coach ne me titularisait pas dans l’équipe. Maintenant, il faut leur expliquer les raisons. » Robert Buchot et Christophe Pélissier sont aussi d’accord sur un point : le football, ils ne l’ont pas inventé. Quand Robert Buchot parle d’émotion que doit procurer une équipe à son public, Christophe Pélissier répond « que l’important c’est l’état d’esprit et que tout le reste c’est du bla-bla. »
La pression est aujourd’hui plus importante sur les épaules d’un entraineur qu’elle ne l’était dans les années 70. « On a oublié, rappelle Robert Buchot, qu’il y a dans un championnat, un premier et un dernier » alors que Christophe Pélissier déplore « qu’un joueur qui est deux fois de suite remplaçant veut partir ».
Lionel HERBET