COURSE : « Mag »à l’air au trail des poilus

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« Mag »à l’air au trail des poilus

Retour sur le “Trail des Poilus“ d’une distance de 54 km qui a eu lieu ce dimanche 13 mars 2016 à Ablain-Saint-Nazaire dans le Pas-de-Calais.

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Que dire, il y a tellement de choses… c’est un trail que j’ai décidé de faire il y a deux ans après avoir fait celui du parcours intermédiaire de 28 km qui est déjà bien costaud. Deux années à se préparer psychologiquement, à se mettre la distance dans la tête, car même si la préparation physique est importante avec un programme sur 12 semaines d’entraînement, le mental est primordial dans ce genre d’épreuve.

La Veille ,

Samedi 12 mars, je décide de récupérer mon dossard une façon pour moi de me mettre dans ma course. Surprise, je découvre que le 51 km devient un 53 km pour au final en faire un peu plus de 54.

On est déjà samedi soir et je dois préparer mon sac car il ne faut rien oublier, je suis donc la liste des affaires à prendre puis je passe à mon ravitaillement, sans oublier mes chaussures de trail comme lors des Noctambules. Tout est prêt et il est déjà l’heure de se coucher.

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5h00 du matin le réveil sonne, on y est c’est le grand jour.

Dans ma tête beaucoup de doutes car un entraînement suivi en dent de scie mais surtout car j’ai besoin de savoir si je suis capable d’affronter ce genre d’épreuve pour la suite de mes objectifs à long terme.

L’heure arrive pour moi de rejoindre mes copains trailers du Running Club de Corbie : Céline dite Tchétchène, Gillou, Babass et Greg. Bien sûr, je pense également aux copains de mon nouveau club Esprit Run : Mélanie et Sébastien qui vont faire le 28 km et Aurélien, Vincent, Cédric, Orel et Rosine qui finit 1ère V3 sur le dit 53 km.

Sur la ligne de départ, j’ai le plaisir de retrouver mon confrère Adilio SANCHES, David, Ben, Cyril du RCC. La météo est plutôt agréable, il y a un beau soleil, cela est plutôt sympa car le terrain n’est pas gras malgré les pluies des jours précédents.

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Ma course,

Il est 10h00 et le départ est donné au son des cornemuses. Il y a une ambiance de fou en sortant du château d’Ohlain. Le ton est donné dès le départ avec un passage en file indienne et une belle côte. Les kilomètres passent, je me sens bien je vais à mon rythme puis une succession de côtes et je perds mes camarades.
Pas grave, je me dis que je vais finir par les retrouver.
Arrive le 1er ravitaillement au 28ème kilomètre, je suis bien et je retrouve Gillou qui doit arrêter, il est blessé et me dit que les autres viennent de repartir, cela fait 3h30 que je suis dans ma course, la tête et le corps vont bien. Je reprends en direction du 2ème ravitaillement au 40ème kilomètre. Je croise pour la 3ème fois mon coach Franck TACK qui est venu encourager ses troupes, cela est sympa et surtout fait du bien au moral.
Cela fait peu de temps que j’ai repris ma course et je sens mon corps qui commence à me faire défaut, il faut que je boive… je n’ai plus que ça en tête, avancé et boire beaucoup d’eau.

J’arrive enfin au 40ème après un passage dans les tranchés où on y retrouve de la boue jusqu’à hauteur des chevilles, pierres, arbres couchés au milieu du passage, côtes. Obligée de monter à la corde pour rythmer mon avancé. Je suis dans les temps prévus, il est 15h45. Dans mon esprit, je me dis plus que 13 km, le plus gros est fait, dernier ravitaillement dans 8 km. Je pars et quelques mètres plus loin une jeune femme est là, elle en a marre alors on commence à discuter tout en continuant notre périple. Elle pense arrêter et je lui dis de continuer que le plus dur est derrière. Tout comme moi, ses jambes se sont transformées en jambes de bois, trottiner devient très difficile alors ensemble, nous allons finir ce trail car nous pouvons le faire. Les 14 km qui me séparent de la ligne d’arrivée vont être les plus difficiles de ce trail. Je n’arrive plus à courir dans les descentes, mon genou droit me fait mal. Je vais donc marcher une grande partie des kilomètres restant afin de le finir.

19h20, voici l’heure à laquelle j’ai fini mon trail. A ma montre 56,700 km et 9h20 de course. Avec Lise, ma compagne de galère, nous avons franchis la ligne d’arrivée en trottinant et main dans la main avec la voix de ma Céline qui m’encourageait, elle qui était arrivée déjà depuis 1h avec les copains.

Un grand merci aux bénévoles de l’organisation, à mon coach Franck, Bastien l’entraîneur, Guillaume le Président du club ainsi que le groupe avec qui je cours le mercredi à la Hotoie.

Magali CONDETTE

Publié par Leandre Leber

Fondateur du média, journaliste curieux tant en photo qu'en rédaction. Les mots et les rencontres ont du sens.