Mort d’un cycliste, Romain Guyot était un grand espoir français
Le monde du cyclisme a appris la nouvelle avec effroi. Un jeune espoir national, membre de l’équipe Vendée U cher à Jean René Bernaudeau, a été victime d’un accident mortel, alors qu’il s’entraînait près de la Roche sur Yon.
Romain Guyot a été tué quasiment sur le coup, percuté par une voiture. C’est évidemment un drame affreux et le malheureux Romain Guyot est le dernier d’une liste sur laquelle, on ne compte plus les victimes.
Certes, le cyclisme est un sport très dangereux. Déjà que les coureurs sont sans cesse en danger en compétition, que dire dès lors qu’ils sont à l’entrainement et ne sont pas protégés comme cela est arrivé à l’infortuné Romain Guyot !
Les médias s’intéressent beaucoup plus, hélas, au coureur qui se dope qu’à celui qui est victime d’un tel accident.
Le cyclisme est un sport d’extérieur qui n’a rien à voir avec une discipline qui utilise un terrain, un ring, tatami, soit autant de « facteurs » qui ne seront pas « perturbés » par un élément extérieur.
Romain Guyot a été tué lors d’une séance d’entrainement.
Son accident nous rappelle celui dont avait été victime le Picard Jean Jacques Fussien.
Nous étions en 1978 et le coureur de l’Oise s’entrainait lorsqu’il avait été renversé par un camion. Il était mort quelques heures après avoir été transporté à l’hopital de Fontainebleau.
Jean Jacques Fussien à qui la municipalité de Verneuil en Halatte dans l’Oise a rendu hommage en donnant son nom à une rue, n’avait que 26 ans et il courait pour l’équipe Fiat. Il avait pour équipiers Luis Ocana et Lucien Van Impe et n’avait pas hésité à défier dans les sprints le « grand » Eddy Merckx..
Le cyclisme pleure donc un espoir et le docteur Jean Jacques Menuet s’est exprimé de la façon suivante: « Repose en paix champion. Respect à tous ces guerriers dont le sourire traduit la passion ».
Les coureurs qu’ils soient professionnels ou amateurs savent qu’ils pratiquent un sport à risques.
Quand ils sont victimes d’un accident en course comme cela était arrivé sur les routes du Tour de France l’Italien Casartelli, ils acceptent la règle. Comme cela était arrivé jadis avec les Belges Stan Ockers et Jean Pierre Monséré, tués en course alors qu’ils étaient champions du monde. Cette liste est malheureusement incomplète.
Chez les amateurs, la tâche des signaleurs est sans cesse menacée par des automobilistes récalcitrants qui veulent absolument forcer le barrage. Il est clair que les cyclistes ne sont pas suffisamment protégés lorsqu’ils s’entrainent. Mais que faire? Là est toute la question..
Lionel HERBET