Parmi les nombreux combats professionnels qui figurent à l’affiche de la réunion devant se dérouler au Coliseum le samedi 15 juin, nous aurons un choc non seulement franco-français mais aussi et c’est là que réside son intérêt, un combat quasiment franco-amiénois.
Soit l’opposition en 8×3 de deux excellents super-légers qui appartiennent à deux générations différentes mais qui ont la particularité de s’être entraîné dans la salle de la Veillère.
Ces deux boxeurs sont évidemment Christopher Sebire et Sabri Sediri.
Le premier a une carrière professionnelle très correcte qu’il a du reste commencée à Amiens. A l’époque, dans une sorte d’anonymat, il se produisait à Rivery et c’était voici environ treize ans. Par la suite, Sebire a rejoint son club de Rouen, a disputé de grands combats avant de revenir à Amiens, se placer sous la coupe de Jérôme Fouache. Un soir il a même quasiment rempli le cirque d’Amiens en s’emparant d’une ceinture mondiale en disposant de l’Argentin Coggi aux points en 12×3.
Sebire avait fait le tour à Amiens et il a décidé de terminer sa carrière, chez lui, à Rouen. Dans l’autre sens, Sabri Sediri était parti tenter sa chance à Pont Sainte Maxence et il a eu l’occasion de croiser les gants avec de grands champions tel Mendy. Ce dernier est du reste venu l’encourager début mai lors de son combat aux Quatre Chênes. Sabri Sediri a comme entraîneur Bouziane Oudji qui fut, on le rappelle champion de France voici une petite vingtaine d’années.
C’est donc à la Veillère que nous avons eu l’occasion de bavarder avec Sabri qui est un garçon délicieux, sincère et qui depuis son malheureux KO survenu en Angleterre, a pris conscience qu’en boxe, aucun relâchement n’est possible fut-il d’une seconde.
« Christopher, à vrai dire, je ne le connais pas bien et ce n’est pas un ami. Mais je le respecte comme je respecte tous les boxeurs. »
« Après, sur le ring, que le meilleur gagne. Je me prépare pour ce combat et surtout, une fois encore, je vais devoir prouver. La défaite en Angleterre n’est pas totalement oubliée.
Le combat du 4 mai n’était pas vraiment un vrai combat mais j’ai pu travailler mes gammes. Contre Sebire, ce sera différent. Christopher a de l’expérience, 39 combats. Personnellement, j’ai 13 combats mais je suis serein et déterminé.
Et lorsque le gong va retentir, je vais tout donner. Je ferai tout pour gagner. je suis obligé de gagner. Normalement, ce combat est prévu pour aller au bout mais personnellement, non seulement je veux gagner mais avant la limite. Il n’y aura aucune pitié.
Après, nous redeviendrons des amis. En Angleterre, j’ai fait dix rounds sans entrainement. Alors je pense que sur huit rounds, cela devrait aller. Je le rappelle que Christopher a de l’expérience et reste dangereux. Il va vouloir bien finir et moi, je suis plus jeune,je suis condamné à gagner et à battre chaque adversaire qui me sera présenté ! »
Au fait, que pense Jérôme Fouache qui connait bien les deux hommes à qui, il voue une réelle affection? Au point que durant le combat, il sera dans un coin de la salle ne voulant surtout pas prendre position.
« Ce sera compliqué pour moi car je connais bien les deux boxeurs. Je ne serai dans aucun coin et me tiendrai à l’écart« .
Lionel Herbet
Crédit photo : DR
A lire aussi :