Ce duel en Principauté de Monaco pourrait valoir son pesant d’or si l’Amiens SC parvenait à faire fructifier son déplacement. Bien plus encore si Caen venait à trébucher, dans le même temps, à Lyon
« Qui aurait pu imaginer, pire prétendre que nous bataillerions pour le même objectif à deux journées de la fin ? C’est très surprenant de découvrir que l’AS Monaco lutte surtout pour le maintien… » D’un ton un tantinet ironique, Christophe Pelissier plantait le décor de ce duel de la peur en Principauté. Un bras de fer à déconseiller aux âmes sensibles… « où l’aspect psychologique apparaîtra déterminant » lâchait, voici huit jours, le responsable technique de l’Amiens SC.
Et à la veille de cette confrontation à haut risque, son analyse n’a pas changé ! A la tête d’un effectif « programmé pour en découdre jusqu’à la dernière seconde de l’ultime levée » se plait-il sans cesse à rappeler, l’intéressé attise l’union sacrée. Et dans l’antre d’une formation monégasque qui aimerait bien en terminer avec cette calamiteuse saison, les partenaires de Régis Gurtner chercheront à réaliser le « joli coup ».
Esprit Commando
Un but que les Amiénois tenteront d’atteindre sans Stiven Mendoza qui « souffrant d’une inflammation au genou » a préféré décliner la lutte. Dans l’obligation de composer sans Prince Gouano depuis deux semaines, Christophe Pelissier devrait pouvoir en disposer sur la Côte d’Azur. « Il effectuera le déplacement. Maintenant, sa présence sur la pelouse demeure toujours incertaine » rappelle le coach de l’ASC. Egalement forfait la semaine passée – face au Toulouse FC (0-0) – Bongani Zungu sera bien de la partie. En ce qui concerne Quentin Cornette, il se résignera à suivre ses petits camarades… du regard.
Sur la pelouse du Stade Louis II, l’Amiens SC va donc tenter de valider (enfin) son maintien… Avec deux points d’avance à l’heure du coup d’envoi sur le barragiste, SM Caen, les représentants des Hauts de France seraient donc bien inspirés de ne surtout pas mordre la poussière. Sous peine de devoir évoluer le couteau entre les dents… lors de l’ultime levée face au déjà relégué Guingamp.
« Rien à perdre, tout à gagner »
Déterminé à n’entrevoir aucune révolution, aucun bouleversement – « dans le money-time, cela se joue dans les têtes essentiellement » -, Christophe Pelissier insiste sur une guerre (prévisible) des nerfs : « Nous avons à mon sens les moyens de les faire douter. Notre préoccupation sera de maintenir Monaco dans ses doutes et son manque de confiance. Nous en avons les capacités. En résumé, nous avons tout à gagner contrairement à notre hôte qui a tout à perdre »
S’il ne manquera pas de scruter le comportement des Caennais, soumis (normalement) à rude épreuve à Lyon, le technicien amiénois aimerait bien laisser éclater sa joie sitôt le coup de sifflet final en Principauté. « Cela nous offrirait l’opportunité d’envisager faire la fête avec nos supporters dans une semaine… » Un rêve qui pourrait devenir réaliser à condition que les joueurs de l’ASC ôtent tout suspens les concernant. Définitivement.
37e journée de Ligue 1 Conforama
- Stade Louis II, samedi à 21 heures à Monaco: AS Monaco (17e) accueille Amiens SC (16e)
Fabrice Biniek
Crédit photos : Gazettesports (Archives)