Au moment même où Dijon et Caen retrouvaient des couleurs, les hommes de Christophe Pelissier trébuchaient face au FC Nantes-Atlantique. Une journée bien terne…
La belle série de l’Amiens SC a pris fin dimanche après-midi, sur la pelouse de La Beaujoire à Nantes (3-2) Un revers qui laisse des regrets aux hommes de Christophe Pelissier, étonnement « absents » au retour des vestiaires. Hors sujets alors qu’ils l’avaient (pourtant) été durant le premier acte, les partenaires de Capt’ain Prince Gouano paient cher, très cher ces quelques minutes. Quinze au total. Période durant laquelle les nantais saisissaient l’opportunité afin de trouver… à trois reprises le chemin des filets !
« Ce premier quart d’heure de la seconde période, c’est le quart d’heure qui tue ! Nous réalisons une première période cohérente où nous endiguons bien les assauts de notre adversaire. Nous parvenons bien à les contrer et puis soudainement il y a cette absence difficilement explicable » pestait le responsable technique de l’ASC. Un tantinet hagard, assurément désabusé.
« Je ne sais si ce premier but nous a déréglé. C’est cependant impossible de prendre des points et de gagner quand tu encaisses trois buts en quinze minutes. C’est paradoxal car tout le monde soulignait notre solidité. Comme quoi il ne faut pas avoir de certitudes en football » confiait encore l’intéressé durant la conférence de presse d’après-match.
Maudit quart d’heure
Recherchant encore les raisons de cet improbable, invraisemblable scénario. D’autant que les amiénois avaient auparavant offert une honorable copie. Au cours il est vrai d’une passe d’arme sans grande intensité.
Avant que les Isauriens ne perdent… pied. Malheureusement, subitement. « Derrière, les joueurs ont eu une belle réaction, avec quatre offensifs. C’est ce qui est intéressant » saluait encore Christophe Pelissier. Alertant cependant sur cet avenir à (très) court terme que les amiénois doivent négocier au mieux. Surtout que leurs compagnons d’infortunes n’ont abdiqués loin s’en faut. Et ce revers en Loire-Atlantique conjuguée aux succès de Dijon et Caen – respectivement face au Stade Rennais (3-2) et à Nice (0-1) – engendrait quelques frissons. Ainsi qu’une mise … au point de la part du coach de l’ASC : « Ce maintien, nous n’allons pas nous l’offrir. Ce sera à nous d’aller le chercher ! Nous avions réalisé une série de sept matchs sans défaite, ce qui nous avait procuré une belle bouffée d’oxygène, eh bien il reste cinq échéances afin de sceller celui-ci. En tout cas, nous détenons notre destin entre nos mains »
Se reprendre face au RC Strasbourg
Quelques mots, teintés d’optimisme, de la part de Christophe Pelissier lequel attend un sursaut d’orgueil de sa troupe. A l’image de cette volonté de bien faire qui l’a animé lors de la dernière demi-heure en terres nantaises. Lorsque Juan Otero puis Cheik Timité redonnaient un espoir. Une vaine débauche d’énergie néanmoins puisque l’Amiens SC se résignait à repartir bredouille.
Et sous un soleil (presque) estival, les hommes du président Bernard Joannin n’avaient pu empêcher leur précieux petit pécule de fondre comme … neige au soleil. Certes, ils disposent toujours de quatre longueurs d’avance mais demeurent sous la menace de cette maudite relégation.
Au moment même où Dijonnais et Caennais se livreront un duel à couteaux tirés et sans merci, les coéquipiers de Régis Gürtner seraient donc bien inspirés de vaincre face au RC Strasbourg. Un rival qu’ils accueilleront dimanche.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Sébastien Salom-Gomis (AFP)