ROLLER-HOCKEY (Elite) – Antoine Demaret : « C’est un match à oublier »

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Samedi, les Green Falcons se sont fait manger tout cru par les Fous du Bitume de Villeneuve (0-8). Et même s’il s’attendait à perdre cette rencontre, l’entraîneur messipontin n’a pas apprécié l’attitude de son équipe, et ce, dès l’entame.

Il y a de ces matchs où l’on rentre tambour battant dans le combat, et d’autres où l’on n’arrive jamais à se mettre dedans. Les Green Falcons se sont retrouvés dans le deuxième cas, samedi soir, à l’occasion de la réception de Villeneuve. Car s’il admet la supériorité de l’adversaire, Antoine Demaret, entraîneur messipontin, estime que son équipe n’a pas joué à son niveau, et ce, dès le début de la rencontre : « On n’a pas vraiment senti l’équipe à fond. Après, l’adversaire a peut-être fait que, mais je pense qu’on pouvait mieux jouer. C’est un peu l’image de Vierzon, où on s’est fait un peu dominer sans voir beaucoup de palet. Je suis un peu déçu de la prestation. On restait sur deux bons matchs et là, je n’ai pas retrouvé le même état d’esprit. » Les occasions se sont faites rares, les shots aussi, et les Picards s’inclinaient 8-0 (4-0 à chaque mi-temps) sans jamais avoir pu espérer quoique ce soit : « C’est un match à oublier, entre guillemets. »

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C’est sa deuxième saison avec l’équipe première mais Thomas Cognard est déjà un élément essentiel du vestiaire messipontin.

S’il était d’accord sur le fait que ce fut « un match compliqué », Thomas Cognard, joueur des Green Falcons et peut-être celui qui a été le plus proche de marquer dans ce match (il touche le montant), relativise sa performance et celle de ses coéquipiers : « Il y a quand même eu pas mal de positif à garder. L’année dernière, ou même au début de la saison, on en aurait pris bien plus. » Avant d’admettre que le blanchissage adverse aurait pu être évité : « C’est sûr que le 0, il fait un petit peu mal. On aurait pu sauver l’honneur une fois ou deux. » Selon le numéro 55 des Faucons, l’explication de ce mauvais match réside dans la pression que certains joueurs ont pu se mettre de part le statut des Fous du Bitume, mais aussi du fait d’évoluer à domicile, là où ils n’ont pas encore gagné cette saison : « On s’est vite frustrés sur le terrain. Donc forcément, sur le banc, pour encourager nos copains, il n’y avait pas forcément de positif, beaucoup de négatif. Et ce n’est pas comme ça qu’on va se tirer vers le haut sur les matchs. »

Un arbitrage et une régularité remis en question

La pilule était d’autant plus dure à avaler pour les Samariens qui jugent l’arbitrage de ce match en leur défaveur. D’ordinaire, le public de la Roller-Arena se veut calme et convivial. Samedi, les contestations envers certaines décisions étaient nombreuses, « tu veux mes lunettes ? » pouvait-on, par exemple, entendre de la part d’un supporter envers l’un des arbitres. Même Antoine Demaret, rarement incriminant, était choqué d’avoir vu le moindre pas de travers de ses joueurs sanctionné, à l’inverse des visiteurs : « L’arbitre est avant tout garant du jeu et de la sécurité des joueurs. J’ai deux joueurs qui se blessent sur ce match-là. J’en ai un troisième qui prend une charge devant nous. L’arbitre me regarde et me dit « à 8-0, je ne veux pas tout siffler ». Et bien si, pour la sécurité des joueurs, tu la siffles. » Parmi les joueurs touchés, Valentin Demaret qui a pris un coup à la tête et qui observera une semaine de repos.

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Les duels ont été intenses… un peu trop au goût d’Antoine Demaret.

Si, après les prestations contre Rethel et Bourges, les Greens ont définitivement prouvé qu’ils pouvaient très bien jouer, ils vont devoir maintenant s’attacher à faire preuve de plus de régularité s’ils veulent se sauver en fin de saison : « Même si l’adversaire n’a rien à voir avec la semaine dernière, il faut qu’on arrive à avoir le même jeu tous les week-ends, à proposer la même chose. Même si on venait à perdre, au moins, on perdrait en jouant. À mon avis, on déjoue un peu trop souvent trop vite » lance Antoine Demaret. Et si lui et ses joueurs sont conscients que Villeneuve boxe dans une autre catégorie, ils doivent se servir de ces rencontres et non pas les subir : « Ce n’est pas forcément un match à notre hauteur. Il faut prendre ça comme un entraînement pour les matchs à points«  propose Thomas Cognard, quatre buts au compteur cette saison qui, du haut de ses 18 ans, se veut ambitieux, à l’image de son équipe.

Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr