C’est sur la pelouse de l’Avenir de Nouvion que les joueurs de l’US Camon vont débuter une nouvelle aventure dans la plus prestigieuse des coupes nationales. Si la différence de niveau entre les deux équipes semble claire, Abdellah Kharbouchi prône la méfiance et le sérieux.
C’est à l’occasion du troisième tour que l’US Camon fait ses débuts dans cette Coupe de France version 2025-2026. Et le tirage leur a plutôt été favorable avec le déplacement sur le terrain de l’Avenir de Nouvion, club évoluant en D2, soit quatre divisions en-dessous des Jaune et Noir. Mais loin de partir la fleur au fusil, Abdellah Kharbouchi, entraîneur camonois, évoque l’aspect particulier de cette compétition : « En Coupe de France, quand tu joues contre des équipes inférieures, ce sont comme des finales pour les adversaires. Ils vont se donner à fond, il ne faut pas qu’on soit surpris demain. Mon discours va tourner autour de ça. C’est une qualification à aller chercher, c’est un match à aller gagner. » Car il le sait mieux que personne : « Sur un match de foot, tout est possible. Moi, je ne regarde jamais les écarts qui existent, surtout en Coupe de France. » Lors de la saison 2011-2012, l’ancien ailier s’était incliné avec l’Amiens SC, alors en National, face à Pontarlier, formation de National 3. D’autant que cette rencontre de Camon aura lieu à l’extérieur, dans une ambiance que l’on imagine impressionnante et sur une pelouse potentiellement en mauvais état.
Se qualifier tout en gérant son effectif
S’il n’a pas donné d’objectif précis, Abdellah Kharbouchi souhaite voir son équipe aller le plus loin possible dans la compétition, d’abord pour entretenir le rêve d’un joli parcours, mais aussi, de façon plus pragmatique, afin de gagner un peu d’argent : « Pour les petits clubs amateurs comme nous, la Coupe de France, c’est une petite aubaine pour les finances. On veut aller le plus loin possible et ça va commencer par une victoire ce week-end. » La rencontre aura d’ailleurs lieu samedi à 17h et non dimanche à 15h comme c’est souvent le cas dans cette compétition selon la volonté du club recevant qui espère attirer plus de monde sur ce créneau. Cette proposition a bien été acceptée par le technicien de l’US Camon, qui y voit même un avantage : « D’un côté, ça permettra de gagner une journée de repos par rapport au championnat. Donc, jouer samedi ou dimanche, il n’y a pas de souci. »
Celui-ci ne voit pas non plus d’inconvénient au fait que la dynamique du début de championnat soit stoppée par la Coupe de France malgré seulement trois matchs disputés et surtout deux derniers succès contre Cambrai et face à Compiègne. « Même si l’équipe est quelques divisions en dessous, les joueurs vont avoir leur compétition dans les jambes. De toute façon, c’est sur toute l’année qu’il faudra être concentré », estime l’ancien joueur de l’ASC qui devrait réaliser quelques changements, deux ou trois joueurs, pour ce piégeux déplacement. « Ce match-là tombe bien parce que j’ai des joueurs qui ont besoin de souffler un petit peu, de récupérer et de repartir pour la semaine prochaine parce qu’ils ont joué 90 minutes à chaque fois. » Ce samedi, dans un match qui pourrait s’avérer tout sauf facile, application et implication seront les clés de la qualification.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

