Le handisport regroupe des disciplines sportives adaptées aux personnes en situation de handicap. Bien que ces athlètes fassent preuve d’autant d’efforts et de talent que les valides, leur visibilité dans les médias reste très faible. Pourquoi le handisport est-il si peu médiatisé ? Et comment lui donner la place qu’il mérite ?
Un sport encore trop ignoré par les médias
La télévision, la presse et les grandes chaînes sportives parlent très peu du handisport, hormis lors des Jeux paralympiques. Pourtant, les compétitions nationales et internationales existent toute l’année. Ce manque de couverture limite la reconnaissance des athlètes et empêche le public de s’y intéresser. L’absence de visibilité renforce les stéréotypes : on oublie que les personnes en situation de handicap peuvent être aussi performantes et ambitieuses que n’importe quel sportif. Médiatiser le handisport, c’est aussi changer le regard que la société porte sur le handicap. Pour améliorer la situation, les médias devraient diffuser davantage de compétitions handisport, interviewer les athlètes et leur donner une vraie place dans l’actualité sportive. Les réseaux sociaux peuvent aussi être un outil puissant pour sensibiliser le public, surtout les jeunes.
Les Jeux paralympiques comme vitrine
La plus grande compétition handisport, les Jeux paralympiques, réunit à chaque édition de plus en plus d’athlètes. Ils étaient 4 400 à lors des Jeux de Paris (28 août – 8 septembre) dans 549 épreuves et 23 disciplines différentes. Pourtant, les sportifs paralympiques méritent autant d’attention que les valides : leur engagement, leur rigueur et leur capacité à dépasser les obstacles forcent l’admiration. Ils ne pratiquent pas un sport « différent », mais un sport tout aussi exigeant, adapté à leur réalité. Donner plus de place aux Jeux paralympiques dans les médias, c’est encourager l’égalité, l’inclusion et une vision du sport plus juste et plus humaine.
Des parcours inspirants
Pour mieux comprendre la valeur du handisport, il suffit de s’intéresser à certains parcours impressionnants. Atteint d’une méningite bactérienne à l’âge de 6 ans, Théo Curin a dû être amputé de ses quatre membres. Il a pourtant choisi de transformer cette épreuve en force, devenant vice-champion du monde de natation et réussissant des exploits impressionnants. Marie-Amélie Le Fur pratique l’athlétisme depuis l’âge de 6 ans et voulait devenir pompier professionnel. Mais, à la suite d’un accident de la route, elle a été amputée de la jambe gauche sous le genou. Malgré cela, elle a réussi à remporter 9 médailles paralympiques, dont 3 titres.
Le handisport mérite simplement d’être mieux connu et reconnu. En lui donnant plus de place dans les médias, nous permettons à chacun de découvrir ces sports et des parcours uniques, et de porter un regard différent sur le handicap.
Florent Lombard
Crédit photo : Théo Bégler et Reynald Valleron – Gazettesports.fr