C’est à Bourges que les Green Falcons de Pont-de-Metz vont disputer le match 1 de cette finale de play-offs inattendue, ce samedi. S’ils n’étaient qu’outsiders en quarts et en demi-finales, les joueurs d’Antoine Demaret ne sont, cette fois, pas loin d’être favoris.
Se déplacer en dehors de la zone nord pour disputer un match de play-offs, c’est presque devenu une habitude pour les Green Falcons. Après Aubagne et Saint-Médard, c’est un voyage bien plus court qui attend Pont-de-Metz avec « seulement » quatre heures de route pour rallier Bourges, qui sera dans tous les cas le dernier adversaire de l’équipe samarienne cette saison. Il y aura au minimum deux affrontements entre les deux finalistes de Nationale 1, peut-être trois. Ce qui est sûr, c’est que le match 2 et le potentiel match 3 auront lieu en Picardie. Un avantage du terrain dont ont su profiter les Messipontins lors de leur quart de finale victorieux face à Aubagne et qui pourrait s’avérer encore plus décisif au vu de l’enjeu démultiplié : « Ça peut être hyper important. C’est un atout pour nous de jouer à domicile. On a une défaite contre Paris, une en prolongation contre Amiens. Mais on va dire que, dans l’ensemble, chez nous, on maîtrise notre sujet. Avec le public, tout peut arriver », affirme Antoine Demaret, qui a sans doute encore en mémoire la magnifique ambiance du match 1 de la demi-finale face à Saint-Médard.
Bourges, un finaliste étonnant mais pas illogique
Sur le papier, les Alchimistes de Bourges ne représentent pas le collectif le plus redoutable avec lequel les Greens ont eu affaire cette saison. Derniers qualifiés de la poule sud pour un petit point, ils ne sont probablement pas plus forts que les Rollerbugs qui ont été terrassés par les joueurs d’Antoine Demaret au tour précédent. Mais l’entraîneur se méfie, car il n’est pas rare de voir une équipe éliminer un gros poisson avant de tomber au tour suivant contre plus faible : « Chaque match sera différent. Il ne faut justement pas qu’on se dise qu’on a battu plus fort. C’est une équipe qui est sur une super dynamique aussi. Qui, comme nous, a gagné ses deux séries en deux matchs secs. Cette équipe, ce n’est peut-être pas celle attendue, mais elle a du potentiel. » Et si leur phase régulière n’est pas parfaite, les Berruyers ne sont pas loin de la perfection en phase finale avec deux succès 2-0, le premier face aux Écureuils d’Amiens, en quart de finale, le second contre les Tigres de Garges, en demi-finales, le tout sans jamais passer par la prolongation, exercice qu’ils ont maîtrisé en phase de poule (quatre succès en mort subite pour une défaite).

Bourges est une formation qui bâtit depuis trois ans un groupe pour jouer la montée. Absente des play-offs lors des deux premières saisons du cycle, l’équipe avait atteint les demi-finales l’an passé. À l’été 2024, de nombreux joueurs étrangers ont été recrutés pour passer un nouveau cap. Un changement qui a failli leur porter préjudice, mais qui a fini par porter ses fruits : « Ils ont dû s’acclimater au début de saison. Ils se qualifient plus en fin de série, parce qu’au début, ils ont perdu beaucoup de points. C’est une équipe qui est montée en puissance tout au long de la saison. À mon avis, ils sont à leur place », analyse l’entraîneur samarien. Être finalistes est donc une semi-surprise pour des Alchimistes probablement surmotivés à l’idée de bonifier les investissements qui ont été consentis pour eux. Pour les Green Falcons, il y a bien longtemps que les objectifs ont été atteints, mais les voir à ce stade de la compétition n’est pas non plus surprenant au vu de leurs récentes performances, et ils n’auront pas l’étiquette d’outsiders pour la première fois de ces play-offs : « Je pense que c’est du 50-50. Ça va se jouer en trois matchs », estime Antoine Demaret.
Si on monte, on fera en sorte d’être prêts dès septembre.
Antoine Demaret, entraîneur des Green Falcons
Un duel sur le papier équilibré qui pourrait avoir pour conséquence de mettre davantage de poids sur les épaules messipontines : « La pression, sur une finale, de toute façon, on l’a tous. J’espère qu’on saura la gérer. Mais effectivement, les joueurs en auront plus qu’en demi-finales, c’est une certitude », concède le coach des Vert et Noir. Mais une question subsiste. Les Green Falcons ont-ils la structure, les moyens financiers et l’équipe pour monter en Élite dès cette année alors que cela n’était pas prévu ? « Je vous aurais dit non il y a quelques mois. Au fil des matchs, au fil des dernières semaines, on s’y prépare malgré tout plus ou moins. Au niveau du budget, forcément, on va devoir cravacher dans les mois qui viennent si jamais on veut jouer en Élite. Mais si on monte, on fera en sorte d’être prêts dès septembre », assure un Antoine Demaret ambitieux qui pourra d’ailleurs compter sur tous ses hommes pour ce dernier déplacement de la saison. Un court voyage, l’avantage du terrain ensuite, un groupe au complet et une confiance à son paroxysme : tous les ingrédients semblent réunis pour une nouvelle belle histoire. Et perdre maintenant serait finalement des plus frustrants.
Nationale 1, finale de play-offs – match 1 :
Bourges – Pont-de-Metz
Samedi 10 mai à 20h, gymnase Gustave Pailloux (Bourges)
Simon Vasseur
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr
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