D’ordinaire organisé en janvier, l’édition 2025 du trail de Saint-Fuscien s’est déroulée ce dimanche 6 avril sous une belle météo. Et si sa date a pu modifier certains éléments de course, les différentes épreuves ont tout de même ravi les participants et couronné de beaux vainqueurs.
Ils étaient finalement quelques 450 coureurs à se présenter sur la ligne de départ de l’une des trois distances proposées par l’organisation du trail de Saint-Fuscien : la Grande Véronique (24km), la Crapahute de Véronique (16km) et la Petite Véronique (8km), noms donnés en référence à la résidence Véronique d’où était partie la première édition de l’épreuve. Sur l’épreuve reine du 24km, le favori annoncé et habitué à la gagne, Brahim Zouaoui de l’Amiens UC a tenu son rang en l’emportant en 1h37’12, soit plus de sept minutes de mieux que son dauphin : « Je suis satisfait de mon temps, j’ai fait huit minutes de mieux que d’habitude. J’avais fait 1h45 l’année dernière. Je prépare le 20km de Maroille donc il fallait que j’appuie quand même, j’ai travaillé l’alimentation aussi » commente t-il. Chez les dames, c’est en revanche une première pour Cindy Bourgois : « C’est mon premier podium à 44 ans donc je suis super contente. Ça fait deux ans que je me suis mise au trail et j’augmente la distance tous les ans. Mon objectif de cette année, c’est le 40km des Evoissons. »

Sur l’épreuve mi-distance du 16km, la victoire est revenue, là aussi, au favori, Brahim de l’Amiens UC, Brahim Bakkou cette fois, avec un temps de 57’26. Celui qui avait déjà gagné la course l’année dernière ne venait pourtant pas avec de grandes prétentions puisqu’il l’a pris comme « un petit plaisir parce que c’est un trail à côté de chez moi. » Dans la catégorie féminine, Juliette Thibault a écrasé la concurrence avec un temps d’1h10’08, soit plus de huit minutes de mieux que sa plus proche adversaire. Enfin, sur le 8km, c’est le jeune Guillermo Boulogne-Aragues, encore un pensionnaire du club amiénois, qui l’a emporté en 33’48 : « J’avais un peu arrêté de courir et je faisais cette course pour me remotiver et ça m’a remotivé ! L’objectif maintenant, ça serait la Jules Verne et passer sous les 35 minutes au dix kilomètres » a t-il réagi avec enthousiasme. Pour la vainqueure féminine, Sabrina Koceir, il y avait en revanche un réel objectif de classement : « Je voulais être dans les trois premières. Après, je voulais surtout rester sur ma vitesse de seuil, c’est ce que j’ai fait donc je suis très contente. »
Une organisation au mois d’avril qui change les choses
Se tenant d’ordinaire en janvier, le trail a cette année était repoussé en raison de travaux. C’est pour cette raison que seuls 450 participants étaient au rendez-vous, un chiffre en deçà des 800 de l’an passé : « Le mois de janvier, c’est top pour nous car c’est le premier trail de l’année et on a du succès. Là, c’est compliqué. C’est plutôt le moment des courses sur routes, mais pas le choix sinon on annulait et c’était dommage de ne pas faire d’édition 2025″ analyse Christophe Guibon, organisateur. Dans une semaine se tiendra le marathon de Paris et c’est une autre explication du manque de coureurs à Saint-Fuscien ce dimanche : « Tu prépares un marathon, tu ne fais pas un trail avant. J’ai des amis qui courent d’habitude à Saint-Fuscien qui m’ont dit qu’ils ne pourront pas venir car ils ont trop peur de se tordre une cheville sur le parcours. » Christophe Guibon n’a donc aucune intention de réitérer l’expérience en avril et devrait organiser l’édition 2026 de son épreuve en janvier. Il espère pouvoir attirer 800 participants comme ce fut le cas en 2024.

Pour les coureurs en revanche, la question du mois se pose et l’on n’est pas unanime. Si pour Guillermo Boulogne-Aragues, « peu importe le temps, tant que je peux m’amuser, c’est le principal » et que Cindy Bourgois n’émet pas de préférence, précisant simplement que l’on « n’appréhende pas de la même façon la course » d’autres comme Sabrina Koceir choisissent plutôt le printemps : « Il faisait chaud, le soleil tapait bien. En janvier, c’était glissant donc je préfère en avril. » Avis partagé par Brahim Bakkou : « L’année dernière, c’était vraiment dur car le temps n’était pas agréable, moins doux. Cette année il fait beau, il y a du soleil et le sol est sec. Pour moi, c’est mieux qu’il ait lieu en avril, il y a moins de blessure qu’en hiver. » Cependant, Brahim Zouaoui n’est pas de cet avis, estimant que le risque de se faire mal est plus accru sur terrain sec : « Il fallait faire attention aux appuis pour ne pas se tordre la cheville, où on mettait les pieds avec les traces de tracteurs. D’habitude, le terrain est un peu mou. Je préfère le parcours de janvier, c’est moins dur pour les articulations. D’habitude, c’est plus un « trail-boue », là c’est plus le temps de Cassis ! » concluait-il, amusé.
Retrouvez l’ensemble des résultats du trail de Saint-Fuscien 2025 via ce lien : https://bases.athle.fr/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=297080&frmposition=0
Simon Vasseur
Crédit photo : Simon Vasseur – Gazettesports.fr