Lors de la première manche de cette demi-finale, les pongistes de l’ASTT se sont imposés 1-3. Une nouvelle victoire où les Poulpes ont pu rendre la pareille de la défaite à domicile. Le match retour est prévu le 26 avril à Mers-les-Bains.
Encore une fois, l’ASTT est allé chercher une victoire, qui plus est, face à une formation havraise qui était venue enfoncer un peu plus les Amiénois dans les abysses du classement. Une belle revanche bâtie sur les succès de son leader argentin Santiago Lorenzo et de son arrageois Benjamin Fruchart. En effet, ce dernier faisait face à Dylan Chaperon. « Il a fait un bon match contre un joueur qu’il avait perdu quand on les avait joués. J’avais fait rentrer Benjamin à 2-2 et ils s’étaient affrontés. Benjamin avait perdu à la belle de mémoire. Et hier, c’était encore assez serré » analysait Arnaud Sellier, l’entraîneur de l’équipe fanion de l’ASTT. Une meilleure gestion des fins de sets ainsi qu’un capital confiance bien supérieur ont permis au visiteur de s’imposer 1-3, contre un adversaire « dangereux, qui est très, très rapide, qui arrive souvent à prendre de vitesse. » Puis venait le tour du Sud-Américain, opposé au japonais Hidetoshi Oya. Si l’Amiénois parvenait à remporter la première manche, un manque de précision et une stratégie peu convaincante le voyait s’incliner dans les deux suivantes. Une adaptation stratégique au début du quatrième set aura raison des espoirs du Havrais. « Alors, le Japonais a un petit peu raté son quatrième set. Il a fait beaucoup de fautes. Et à côté de ça, Santiago jouait très bien et n’a plus fait de faute et a gagné tous les points dans cette diagonale du revers. » Un cinglant 1-11 suivi d’un terrible 3-11 à la belle assuraient une deuxième victoire amiénoise.
Seule « contre-performance », la défaite en quatre sets de Denis Dorcescu face à Taiwo Mati. « Il n’a pas bien commencé le match non plus. Et puis, il s’est assez vite retrouvé mené deux sets à zéro. » Le Samarien aura tout tenté pour combler ce déficit, mais le manque de jus, d’envie et la fatigue accumulée depuis les Championnats de France n’ont pas joué en sa faveur. De plus, « c’est un adversaire qu’il n’aime pas beaucoup jouer. Il avait déjà perdu contre lui. Donc, ça faisait beaucoup. » Une cumulation de facteurs qui arrête le Picard dans sa bonne dynamique. Dans le dernier match de la soirée, Santiago Lorenzo s’imposait facilement face à Dylan Chaperon pour offrir la victoire à son équipe : 1-3. Un résultat très positif, qui permet aux pensionnaires de la salle Labaume d’aborder le match retour avec de la confiance.
Un match retour délocalisé
Exceptionnellement, le match retour prévu le 26 avril n’aura pas lieu dans l’antre des Poulpes, mais au club de Mers-les-Bains, lieu des débuts de Denis Dorcescu. Une initiative qui a vu le jour dans les esprits de Arnaud Sellier et son président Vincent Buignet : « On trouvait ça bien pour permettre à d’autres publics, finalement, d’accéder à ces rencontres de haut niveau. Et donc, on n’avait pas forcément eu l’opportunité. » En effet, les pongistes ont leurs habitudes à Amiens et les abonnés ne peuvent pas forcément faire le déplacement, cependant cette situation des play-downs permet de proposer des matchs avec peu d’enjeu et peu de pression. « Et puis, finalement, créer un événement autour d’un match qui n’en est pas vraiment un. » S’il ne semble pas y avoir de bus de prévu, un covoiturage devrait être mis en place pour permettre aux fidèles de l’ASTT, dont son fameux kop, de donner de la voix dans une nouvelle salle.
Cyprien Baude
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr (archives)
