C’est à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, samedi, qu’Erika Sauzeau, médaillée paralympique à Tokyo, a animé deux séances d’avifit pour celles qui voulaient se dépenser tout en profitant des conseils de la championne amiénoise.
La salle du Sport Nautique Amiens (SNA) ne pouvait pas accueillir une foule, mais cela allait très bien à Erika Sauzeau qui animait deux séances d’avifit, samedi après-midi. Un premier créneau 100 % féminin, en petit comité, qui a aussi permis de créer du lien entre toutes : « Je pense que c’est une très bonne chose parce que parfois, on a peur du regard des autres. Là, c’est un moment uniquement pour nous, uniquement pour les femmes, et on l’a très bien passé. » La médaillée paralympique de Tokyo a un calendrier très chargé et propose rarement des séances avifit, mais elle a tenu à se rendre disponible ce samedi : « Quand on me l’a proposé pour la journée des droits des femmes, ça a été une évidence. J’ai aménagé mon agenda pour être présente et pour pouvoir le faire, car c’est une cause qui est très importante. »
Pour cette première séance, elles étaient donc six de tous âges à s’exercer durant 45 minutes intenses de rameur, complétées par des exercices de renforcement musculaire tels que du gainage ou des squats. Parmi elles, Camille Omnes et Audrey Caron, qui ont apprécié l’expérience : « On fait déjà pas mal de sport au quotidien, du cross-fit, un peu de triathlon, et on voulait peaufiner notre approche du rameur, car ce n’est pas du tout pareil que lors d’une compétition. Là, c’était sur des intervalles plus longs avec plus de technique, donc c’est une belle découverte », explique la première. « Découvrir l’afivit, c’est ce qui nous a motivé à venir, on ne connaissait pas et c’était l’occasion de pouvoir tester« , insiste la seconde. Et même si elles avouent qu’elles auraient pu tester un autre jour que celui de la journée internationale des droits des femmes, la gratuité de l’événement ainsi que la possibilité de rencontrer une figure féminine du sport amiénois a sans doute pesé dans la balance.

La venue d’hommes à cet événement n’était pas proscrite, mais elle nécessitait un paiement de cinq euros reversé à une association de défense des droits des femmes. C’est ainsi que Jacques Terrom, membre du club d’aviron et seul représentant de la gente masculine, entrait dans la salle pour participer à la seconde séance : « Ma femme a décidé de venir. Elle m’a dit : « Tu devrais y aller aussi, il y a des places pour les hommes, ce n’est pas exclusivement féminin. » Donc j’ai dit oui, pourquoi pas, ça peut être intéressant de voir le rameur d’intérieur autrement que comme une machine de torture absolue. Là, il y a un peu de variété dans la façon d’utiliser l’outil », a-t-il justifié. Évidemment, il n’était pas insensible à la cause féminine, estimant que « c’est intéressant d’essayer de participer et de donner de la visibilité à cet événement. » Une réussite de l’avifit qui pourrait inciter le SNA à remettre le couvert l’an prochain.
Simon Vasseur
Crédit photo : Simon Vasseur – Gazettesports.fr