Opposé au leader Vincennes, le Rugby Club Amiénois s’est incliné, mais a fait plus que tenir tête à une équipe qui se dirige tout droit vers la Fédérale 2. De quoi satisfaire Mickael Morainville, même si l’entraîneur conserve un goût d’amertume.
Quel est votre sentiment après ce match ?
C’est un sentiment partagé, car on a franchi un cap sur notre niveau, sur la vitesse de replacement, ce que l’on produit, la qualité de notre jeu en général. On fait une très bonne première mi-temps, mais on n’arrive pas à retrouver ce contenu en seconde période, surtout après le long arrêt. On se délie un peu sur la fin et ça me fait vraiment ch*** pour les mecs de prendre zéro point aujourd’hui.
Peut-on parler de première période de référence ?
Oui, clairement, car contre Soissons ou Arras, on a eu deux bons matchs, mais on n’avait par exemple pas su scorer en première période à Soissons. Là, on a su scorer et être vraiment dangereux face à une très belle équipe, et, comme je leur ai dit, on ne jouera pas tous les dimanches face à des équipes aussi fortes. Pour préparer les phases finales, il faut s’appuyer là-dessus.
Cet essai avant la pause fait un peu mal, non ?
Ces matches-là se jouent sur des détails où chaque temps faible peut coûter cher. Un plaquage un peu raté, un espace laissé et tu prends des points. On s’est rapproché d’un match de fédérale 2 aujourd’hui dans l’intensité, et comme on a pu le voir l’année dernière, le moindre détail est important.

Vous vous attendiez à une véritable guerre, vous avez su répondre présent en gênant considérablement une véritable machine à marquer…
On a répondu plus que présent et il y a de la fierté. On a eu une guerre face à Arras et Soissons, mais dans le combat pour, là, c’était aussi une guerre courue qui demande bien plus d’énergie, et on a su répondre présent. Quand on voit les scores infligés par cette équipe cette saison, on peut être fier de les avoir fait autant douter. Je suis aussi fier de la réserve, car on a vu la progression sur ce match depuis le match aller où on avait pris une véritable leçon. On a manqué un peu de jus sur la fin en réserve, mais ça prouve que l’on travaille bien.
Vous parliez de détails, la conquête en deuxième période et les ballons d’attaque perdus en font-ils partie ?
Effectivement, on lâche pas mal de munitions en seconde période. Il y a la fatigue et le manque de lucidité, mais si l’on veut prétendre à mieux il faut être capable de jouer à cette intensité pendant 80 minutes. Si l’on est capable de tenir sur 80 minutes, on sera capable de battre ce genre d’équipe.
Pour revenir sur la blessure de Giet, avez-vous été surpris que l’arbitre ne siffle pas faute ?
Je n’ai pas vu l’action, on était en train de préparer un changement. On reverra les images pour savoir exactement ce qu’il y a eu. L’important, c’est que ce ne soit pas trop grave pour lui, le reste, c’est anecdotique.

Quel a été le message pour repartir après cette très longue interruption ?
On est resté avec le staff au côté d’Axel, on a laissé les mecs gérer un peu entre eux, l’idée étant d’être prêt à retourner rapidement au combat. Mais ce n’est jamais facile de reprendre après un événement comme ça.
Est-ce un objectif de réaliser le même genre de performance lors des prochains matchs ?
Oui, on va avoir une semaine de repos qui va faire du bien, puis l’on va repartir au combat avec un gros match face à Roubaix. Comme le disent les joueurs, on va jouer chaque dimanche pour gagner et finir sur cette troisième marche du podium.
Fédérale 3, 14e journée
RCA – Vincennes : 18-26 (18-20)
RCA : Cozic – Tramon – Jimsheleishvili – Waeyaert – Legrand – Gentien – Grenet – E.Vaselli – Tesson – Maze – Prevost – Harry – Wiotte – Gane – Wasilkowski
Remplaçants : Giet – S.Vaselli – Bichari – Carpentier – Cossard – Delattre – Delavallee
Aurélien Finet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr