2024 a été une année forte en émotion pour le Montpelliérain de l’ASTT. Un maintien confirmé aux play-downs, une saison qui démarre mal, mais des progrès à la table que tout le monde remarque. Denis Dorcescu est revenu sur l’année qui vient de s’écouler.
Pour sa première saison en Pro B au sein de l’ASTT, Denis Dorcescu s’est « super bien intégré ». En effet, il connaissait déjà le club ainsi que des joueurs, comme par exemple Laurent Cova, qu’il côtoyait à Montpellier. De plus, il avait « pas mal d’amis qui étaient membres ». Au terme d’une saison digne d’un grand huit, l’ASTT s’est finalement maintenu et le Poulpe terminait sa saison avec un bilan de quatre victoires pour six défaites. Une première saison positive qui promettait de belles choses.
Les moments marquants de 2024
En 2024, il se souvient avec joie du dernier match de play-downs contre l’entente Saint-Pierraise : « On a fait un match de fou malade, on gagne 3-2 et on était maintenu ! Avec tous les supporters qui étaient venus en bus, c’était assez extraordinaire. » Autre moment marquant pour lui, les championnats de France, qui se déroulaient chez lui, à Montpellier : « J’ai gagné mon premier tour 4-0, en jouant super bien. Au second tour, j’étais opposé à un très bon joueur : Quentin Robinot. On fait un très gros match, avec beaucoup de monde dans la salle qui m’encourageait. C’est un super souvenir. » Si on parle de joie, nous nous devons d’évoquer la tristesse et donc, pour D.Dorcescu, ce fut les deux défaites 3-0. Deux défaites qui arrivaient au pire moment, car les Poulpes n’avaient besoin que d’un petit point pour se maintenir, sans passer par les play-downs. Un souvenir amer et une « semaine vraiment très compliquée » se remémore le pongiste.
Un début de saison compliqué
Au moment de cet entretien, l’ASTT n’avait toujours pas remporté de rencontre. Santiago Lorenzo, héros du maintien l’an passé, vit une saison « plus compliquée ». Les résultats sont en dents-de-scie, mais pas de raisons de s’inquiéter pour le Montpelliérain : « C’est quelqu’un qui se bat beaucoup, qui s’arrache tout le temps. Je ne me fais pas de souci, je pense qu’il va remonter la pente. » De fait, Santiago Lorenzo, tel un phœnix qui renaît de ses cendres, a sorti le grand jeu sur le dernier match de l’année pour remporter une deuxième victoire, après celle de Saint-Denis. Quoi qu’il advienne, D.Dorcescu « s’épanouit plutôt bien sur ce début de saison. » Il a l’impression de « commencer à franchir, un peu le palier. Je commence a pas mal progresser. » Un de ses équipiers, Benjamin Fruchart, découvre la Pro B et ses progrès sont remarqués par notre interlocuteur : « Benjamin commence à prendre la mesure de la Pro B au fur et à mesure des matchs. Il progresse dans son jeu. »
Son évolution personnelle
Un des axes sur lequel il a énormément travaillé est son attitude à la table. De nature « pas vraiment extravertie », il avait « tendance à être un peu trop négatif et renfermé » sur l’aire de jeu. Cependant, « quand on veut montrer à l’adversaire que l’on domine, être négatif n’aide pas. » Grâce à beaucoup d’entraînement, tant physique que mental, ainsi que la présence du public, qui « l’aide énormément », Denis Dorcescu a désormais une attitude toujours positive et est devenu un joueur « assez expressif ». Il se bat sur tous les points en donnant tout ce qu’il a, car il « joue aussi pour donner du plaisir aux gens ». Conscient que c’était « un de ses gros points faibles », le Montpelliérain a su progresser et adopter une autre mentalité : « Si je perds, je perds, si je gagne tant mieux ! » Désormais, il commence à avoir une « vraie attitude positive et de gagnant à la table. »
Les Jeux olympiques en tant que spectateur
Venant de Montpellier, il a joué, et joue encore, avec les frères Lebrun, les nouvelles stars du tennis de table. Les Jeux de Paris ont mis la lumière sur cette discipline et sur cette fratrie. Denis Dorcescu les connaît bien et il a eu la chance de les rejoindre pour vivre avec eux cette compétition. Un des moments forts de son année : « J’étais une semaine aux JO pour la compétition par équipe du tennis de table, donc j’ai pu voir tous les matchs de l’équipe de France. Je suis proche d’Alexis et Félix, et je me souviens du match pour la place 3-4 face au Japon. Les voir gagner la médaille, avec des matchs de fou, être dans la salle et pouvoir célébrer avec eux. Je pense que c’est le moment qui m’a fait le plus vibrer cette année ! »
Cap sur 2025
Le pongiste montpelliérain n’a que trois souhaits pour l’année qui arrive :
- « Le maintien, quoi qu’il en coûte ! »
- La qualification pour les championnats de France où il veut faire « un gros résultat ». En effet, il vise les huitièmes de finale.
- Pour finir, il vise l’intégration au top 100 français.
Des objectifs à sa portée et on sait que le pongiste fera tout ce qu’il faut pour les réaliser. Enfin, 2024 fût l’année des Jeux olympiques de Paris. Là-bas, le tennis de table a vécu un véritable engouement. Et, qui sait, peut-être que nous pourrons apercevoir le pensionnaire de l’ASTT en 2028, à Los Angeles. En tout cas, c’est un de ses objectifs et même si on lui dit « que c’est impossible », il « travaille pour ça et espère y arriver ». Sans aucun doute, le pongiste se donnera à 100% pour participer à cette compétition qui fait rêver tous les sportifs.
Cyprien Baude
Crédit photo : Théo Bégler et Louis Auvin – Gazettesports.fr (archives)
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