Après une année 2024 qui a vu le hockey sur gazon être mis en avant par les JO, Mathieu Morcrette, président de l’Amiens Sports Club, a accepté de nous accorder un peu de temps pour revenir sur les 12 derniers mois de sa structure.
Pour Mathieu Morcrette, l’année 2024 est une année mitigée. En effet, entre légère déception chez les garçons et belle surprise chez les filles, le président n’arrive pas à trancher : « Tout d’abord chez les hommes, ce n’est pas une année exceptionnelle. L’équipe a été reléguée d’Elite à Nationale 1 alors que le championnat avait plutôt bien commencé. Cette année, avec une équipe beaucoup plus jeune, ça va mieux, même si la saison avait mal commencé. Les garçons sont sur une série de six matchs sans défaite et sont sixièmes sur douze équipes à la moitié du championnat. Chez les filles c’est la bonne surprise puisqu’elles sont montées de Nationale 2 à Nationale 1. Même si elles pointent à la huitième place (sur dix), elles sont très motivées et je pense qu’elles devraient être plus haut dans le classement. Il y a aussi nos U19 et U16 qui font des compétitions »
Une année 2024 qui a été notamment marquée par le relais de la flamme olympique : « Mon meilleur souvenir, ça restera la flamme olympique. Il y a des joueurs et des bénévoles qui ont participé à cela et j’en suis très fier. C’était une belle fête pour le hockey. » À contrario, le souvenir négatif de l’année civile 2024 revient à la défaite en barrage contre Nantes, suite à laquelle la section masculine du club a été reléguée en Nationale 1.
Pour le reste de l’année, Mathieu Morcrette sait très bien ce qu’il veut : « Pour les hommes, on veut quand même monter en Elite. Même si la marche est haute, on a toujours cette ambition là. Chez les femmes, l’objectif, c’est le maintien. Les joueuses le méritent amplement et se donnent les moyens de le faire. Moi, j’y crois à fond ! » En parallèle des objectifs sportifs du club, Morcrette nous évoque d’autres points : « Ce qu’on souhaite aussi, c’est augmenter le nombre de licenciés, notamment chez les jeunes. On veut aussi s’investir dans les quartiers autour du terrain, avec un emploi socio-sportif qui a été financé par l’ANS. »
Vient ensuite la dernière question. Si nous donnons 500 000€ à M.Morcrette, que fera-t-il avec ? « Je pars en vacances ! » ironise-t-il avant d’aborder le sujet plus sérieusement : « Premièrement, je refais le club house. Il date de 1970 et c’était une volonté qu’on avait avec les JO. Il faut qu’on ait un club house convivial qui donne sur le terrain. Cela permettrait d’attirer les sponsors. Ensuite, j’utiliserais cet argent pour attirer des nouveaux joueurs plus forts. Et puis d’ici quelques années un nouveau synthétique pour le terrain, avec des nouvelles technologies qui permettraient d’utiliser moins d’eau et d’être plus écologique. On peut aussi investir dans la formation des encadrants et des entraineurs. »
Maxence Rico
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr
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