Alors que l’Amiens Picardie Handball a laissé place à l’Amiens Handball Club comme étendard de la discipline sur la métropole, la présidente, Séverine Barbezat, revient sur les premiers mois de la structure samarienne.
Il y a quelques mois, suite à la disparition de l’Amiens Picardie Handball pour des problèmes financiers, l’Amiens Handball Club prenait le relais du handball dans la cité amiénoise. Une année aussi courte qu’intense, que Séverine Barbezat, présidente de l’AHC décrit comme une réussite : « On a souhaité créer ce club pour permettre la pratique du handball aux Amiénois dans des niveaux corrects. Je trouve que notre bilan est très positif puisqu’on compte à ce jour plus de 300 licenciés. C’est aussi une réussite d’avoir l’ensemble des collectifs qui évoluent dans les championnats régionaux ou départementaux ».
Au moment d’évoquer l’un de ses moments marquants sur les premiers mois de son mandat, Séverine Barbezat répond sans hésitation : « Le premier match au Coliseum. C’était contre Mélantois en Coupe de France. C’était fort de se dire qu’on a une équipe qui est constituée et engagée en championnat, alors que c’était loin d’être gagné deux mois auparavant. Je garderai ce souvenir-là. » Même si la présidente de l’AHC ne l’est que depuis quelques mois, elle se réjouit de la continuité de la pratique du handball dans la métropole amiénoise, mais elle regrette l’épreuve qu’ont dû endurer les nombreux licenciés, bénévoles et autres acteurs de la discipline : « On récupère le handball amiénois dans un état de délabrement avancé. Ça a été une grosse déception de le récupérer dans cet état« .
Pour la suite de la saison, Séverine Barbezat souhaite bien évidemment le maintien de son équipe de Nationale 3 : « Le début de l’année a été complexe, il faut laisser le temps à l’équipe de se former et d’avoir des automatismes. Pour ce qui est de l’ensemble du club, il faut continuer comme ça. Les résultats des jeunes sont prometteurs, ceux des féminines aussi. » Cependant, la présidente de l’AHC ne souhaite pas se projeter sur le long terme : « Chaque jour suffit sa peine (rire). Pour l’instant, nous ne sommes pas entièrement sortis des déboires de l’APH. La situation d’endettement a été très importante et nous devons encore faire face à des remboursements pour envisager d’autres perspectives. On doit encore se structurer. Pour l’équipe de Nationale 3, je pense d’abord à son maintien en fin de saison. Mais il n’y a pas que cette équipe-là et, comme je l’ai dit, on a plus de 300 licenciés. Il faut qu’on ait une base solide sur laquelle le club puisse se développer« .
Si le club picard doit encore trouver une stabilité, tant sportive qu’économique, nous avons décidé d’entrer un peu dans la fiction, en demandant à Séverine Barbeazt ce qu’elle ferait avec une enveloppe de 500 000€ : « Je continue de structurer le club. Vous pouvez avoir autant de sous que vous voulez, si l’équipe dirigeante n’est pas solide, organisée et compétente, le club se cassera la figure. Preuve en est de l’APH. Ce n’est pas uniquement de l’argent qui est nécessaire, c’est aussi de la compétence, du savoir-faire et, bien sûr, de la bonne volonté. Bien évidemment que je prendrais les sous, mais actuellement, ma problématique n’est pas économique. Il me faut des gens capables de bien encadrer les jeunes ».
Maxence Rico
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr
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