Eric Chitcatt, fasciné par l’activité cérébrale, a ouvert et inauguré son cabinet de stimulation cognitive et de préparation mentale à destination des sportifs au point de délaisser l’aspect humoriste.
Nous avons évoqué dans un précédent article l’ouverture d’un cabinet réservé à la stimulation cognitive et à la préparation mentale par Eric Chitcatt, un homme de la région ayant longtemps baigné dans le monde du football et qui a pris le relais de son père fondateur du club d’Englebelmer. Eric Chitcatt a donc inauguré ce cabinet situé rue Gutenberg à Amiens en présence de nombreux sportifs espoirs ou en activité. Ce fut un moment convivial qui nous a permis de nous camper sur l’activité d’Eric Chitcatt qui reste plus que jamais un homme ayant plusieurs cordes à son arc. « C’est en effet ce samedi qu’a été inauguré ce cabinet rue Gutenberg à Amiens ; auparavant, c’était une grange, une sorte de garage à voitures qui a été améliorée et transformée par des artisans. Ce lieu est fait pour travailler sur la cognicité et j’ai aussi un bureau pour la préparation mentale. Mais aujourd’hui, je me suis spécialisé dans le problème de la vision et la résistance à la fatigue, comment prendre la bonne information quand on est fatigué. C’est devenu aujourd’hui ma vraie spécialité. Je pense par exemple à la personne qui est fatiguée et qui risque de s’endormir dans sa voiture. Je travaille essentiellement avec des sportifs, mais il m’arrive aussi de recevoir des personnes âgées et des enfants.
J’ai travaillé sur ce sujet durant une bonne année avec deux médecins du CHU d’Amiens, les docteurs Jany et Pitard. J’ai intégré le Pôle d’Excellence Football Amateur d’Amiens à la cité scolaire avec Bruno Fagnoni. Durant une année, j’ai eu 40 jeunes à qui on a fait subir des tests sur la fatigue et nous avons ensuite analysé leur vision. Aujourd’hui, on se rend compte qu’on est capable d’améliorer la concentration d’un joueur grâce à un travail quotidien. Il est aussi important de savoir comment la vision évolue avec la fatigue et comment combler cette défaillance.
Eric, vous n’êtes donc plus un humoriste et on ne vous verra plus sur scène?
Je fais encore les deux, mais je dois vous dire que j’ai mis de côté l’aspect humoriste. Je produis désormais des spectacles et je fais travailler les jeunes. Je passe en quelque sorte le relais avec la compagnie de théâtre. Ces jeunes sont de la région et je vous assure qu’ils sont très bons. Aujourd’hui, j’ai cinq intermittents qui travaillent pour moi.
Votre quotidien a donc changé?
Oui, car de plus en plus, je suis contacté par des entreprises locales. Je fais aussi des séminaires sur la gestion des attentes, comment gérer les conflits, la motivation du groupe, avec pour résultat des objectifs individuels, mais aussi collectifs. Un coach a un objectif à la fois pour son équipe, mais aussi individuel. Enfin, je prends toujours contact avec le coach, car nous travaillons en relais avec lui. C’est difficile d’évaluer un sportif. J’ai la chance de travailler en ce moment sur un projet pour les Jeux de 2028 à l’INSEP et au CREPS de Wattignies. Je travaille aussi avec Vanessa Lokuli, jeune athlète de l’Amiens UC, et Paul Fortin, jeune escrimeur qui est d’Amiens et qui est du reste présent ce samedi. Il est aujourd’hui en équipe de France d’escrime et nous revient des États-Unis après deux années d’études.
Lionel Herbet