Pour la dernière de l’année à domicile et la dernière de Nicolas Burgos, l’ASTT s’est imposé face à Fouras, 3-1. Une première à la maison qui a fait exploser de joie la salle Labaume. Seule ombre au tableau, la fin de saison de Nicolas Burgos, pour une opération à la hanche.
En ouverture de la rencontre, Santiago Lorenzo, numéro 108 français, était opposé au Chilien Marcos Madrid, numéro 101 français. Un match maîtrisé dans l’ensemble (11-7, 11-2, 5-11, 11-3) malgré une petite frayeur au troisième set. Il a réussi à jouer sans complexe, comme s’il était libéré de toute pression. L’ASTT prenait l’avantage au score : 1-0. Pour le deuxième match, Benjamin Fruchart, n°123 français, affrontait Andrea Landrieu, n°61 français. Malgré un premier set perdu sur le fil (7-11), il a réussi à dérouler sur les trois sets suivants : 11-8, 11-3, 11-8. Une performance de haute volée, dont le pongiste est conscient : « Depuis trois semaines, je commence à vraiment bien jouer. […] Mon niveau de jeu est vraiment bien, vraiment top. »
En Pro B, il est à trois victoires consécutives. Son entraîneur, Arnaud Sellier, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Benjamin a un système de jeu différent des autres. Il n’est pas impressionnant et pas très expressif à la table. On peut avoir l’impression qu’il n’est pas très bon, alors que ce n’est absolument pas le cas ! Il a tout ce qu’il faut pour bien jouer au ping-pong. Il sent bien la balle, il sert et remet très bien. Il est très intelligent quand il joue. » À ce moment précis, l’ASTT menait 2-0 et Denis Dorcescu, n°130 français, venait sur l’aire de jeu pour essayer de terminer le match. Il était confronté à Paul Gauzy, n°102 français. Le Poulpe s’est incliné 7-11, 11-8, 11-3, 11-8. Pour l’entraîneur amiénois, « c’était un petit peu plus dur, mais son adversaire a très bien joué aussi. » Denis Dorcescu n’a pas démérité face à un pongiste de haut niveau. Fouras revenait à une victoire de l’ASTT.
Pour ce match décisif, Santiago Lorenzo revenait à la table. De même pour Andrea Larieu. Un match de « fou » qui a vu le Poulpe remporter le match et la rencontre à la belle : 8-11, 12-10, 13-11, 11-9. Le technicien amiénois ajoute : « Santiago est mené 10-5, il est sur une balle de set. Ce match-là, il ne doit pas le gagner, mais d’un autre côté, il a perdu des matchs en début de saison qu’il n’aurait pas dû perdre. Ça va lui faire du bien au moral. » En effet, dans le deuxième set, le local est mené 5-10 avant d’être touché par la grâce des dieux pongistes. Il inscrit sept points d’affilée pour remporter le set 12-10 !
Un set de génie de la part de l’Argentin, un peu trop en retrait cette année. Il nous confie : « La saison pour moi était un peu difficile, je n’ai jamais pu jouer à mon meilleur niveau. Je crois que c’est le premier match où je me sens avec un bon niveau. Le mental est bon pour la suite, pour prendre de bonnes décisions et se battre. » Après la rencontre, Arnaud Sellier nous avoue avoir « retrouvé le Santiago de l’an dernier avec beaucoup d’énergie et d’envie. » Un retour de bon augure en vue de la fin de saison, car « il nous faudra un Santiago à ce niveau pour que l’on se maintienne. »
Le contrat est rempli et « l’important, c’est que l’équipe ait gagné et que tout le monde se relance petit à petit. » De fait, comme le souligne l’entraîneur : « Cette équipe de pro, elle sert à ça. Elle sert à partager des belles émotions. […] C’est éphémère, mais ce sont des bons moments. »
Une victoire qui ravit tout le monde
Plus de neuf mois d’attente avant de revivre une victoire à domicile, et comme le dit Arnaud Sellier : « On était soulagé à Saint-Denis, là, on est heureux ! » Benjamin Fruchart nous confie : « La victoire à la salle Labaume est incroyable. C’est une première fois pour moi. Franchement incroyable, que ce soit pour le club ou par rapport à l’ambiance. C’est hyper bien pour l’équipe et pour la suite. » L’ensemble de l’équipe amiénoise est unanime : « Cela va nous faire du bien au moral. » Le virevoltant argentin nous confie : « C’est très important pour moi, ça fait déjà un an et demi que je joue en France, je connais maintenant quasiment tous les clubs de Pro B. Je crois que je n’en ai pas vu comme celui-là. Ce n’est pas seulement la quantité de spectateurs, mais plutôt comment ils chantent et partagent leurs joies, et cela est très important pour nous. »
Le maintien se fera via les play-downs
L’ensemble de l’équipe est d’accord : le maintien se fera par les play-downs. D’après Arnaud Sellier, « le maintien, a priori, c’est impossible. On a eu un match quasiment injouable sur Bruille. On a pris trop de retard. Pour moi, c’est mort, mais ce qui est bien, c’est que l’on retrouve de la confiance pour les matchs qui seront décisifs en février et en mars. On prouve que l’on peut rivaliser avec tout le monde. » La mauvaise nouvelle de la soirée est la fin de saison de Nicolas Burgos à cause d’une opération à la hanche, et il sera absent six mois. Une nouvelle que le club « savait depuis le début, mais on ne vous l’avait pas dit (rires). » L’ASTT reviendra après les fêtes, le 15 janvier, avec un déplacement à Miramas. Le dernier match de la saison régulière est le 1er février, à domicile, face à Bruille.
Cyprien Baude
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr
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