Le 7 décembre dernier, à Bangalore, l’équipe de France féminine de 100km a triomphé en montant sur la première marche du podium lors des championnats du monde. Une délégation composée de 4 athlètes, dont Louise-Marie Thévenin-Lebran, pensionnaire de Courir à Abbeville.
Connue des Samariens pour ses performances et notamment après sa victoire sur les 100 km de la Somme en 2023, Louise-Marie Thévenin-Lebran, fraîchement rentrée de son périple indien, est revenue sur sa performance individuelle ainsi que sur celle de ses coéquipières. Un titre mondial qui récompense une lourde préparation et qui symbolise pour la coureuse d’ultra-fond, sa plus belle médaille jusqu’à ce jour. Cette dernière rappelait que le classement de cette course se fait par « un nombre de points qui est additionné en fonction des coureurs et de la place ».
Alors que l’athlète abbevilloise avait déjà produit des résultats sur semi-marathon, celui-ci est le 1er sur la distance de 100km sous la bannière équipe de France : « C’est la plus grosse médaille que j’ai pu obtenir en course à pied. J’avais fait deux fois championne de France en junior sur semi-marathon. Pour le coup, cette médaille par équipe est la plus belle que j’ai de ma collection« . Comme elle le soulignait, cette performance est le fruit d’une belle préparation réalisée à l’aide de sa coach Laurence Klein, sélectionneuse de l’équipe de France.
La native de Caen confiait avoir pris connaissance du lieu où se dérouleraient les championnats du monde au moment de sa sélection : « Quand on a été sélectionné, on a appris cette nouvelle. La fédération nous a vraiment consacré deux stages. L’un fin août qui était à Saint-Étienne donc il faisait pas mal chaud. Ensuite, on a eu la chance de partir à l’île de la Réunion début novembre ». Louise-Marie Thévenin-Lebran considère ce second stage comme un facteur déterminant de sa réussite lors de ces championnats du monde puisque « l’île de la Réunion a les conditions, l’humidité et la chaleur, qui étaient présentes en Inde. Donc ça, c’est vrai que pour moi, ça m’a bien aidé parce qu’en Picardie ce n’est pas du tout la même température. Je n’ai pas forcément fait de séance en salle ou en thermo-room comme les autres athlètes ont pu le faire. Je me suis vraiment adaptée aux conditions avec ce que j’avais à la maison pour me préparer au mieux. De mon coté, c’est vraiment l’île de la Réunion qui m’a favorisé et apporté les avantages pour être déterminée sur la course à Bangalore » déclarait l’athlète picarde.
Initialement, l’équipe de France s’est élancée avec quatre athlètes. Pour cause de blessure, Sophie Le Beherec a dû abandonner lors de la course. De son côté, Louise-Marie Thévenin-Lebran est partie sans prendre de risque : « J’ai vraiment l’habitude de courir au train, je pars prudemment et je vois comment les filles réagissent sur la course. Avec les conditions et le parcours, c’est vrai que j’ai un peu ralenti mes allures et j’ai légèrement craqué sur la fin. J’ai envie de dire heureusement comme tout le monde puisque ça m’a permis de grappiller les places en individuel donc ça donnait pas mal de points par équipe ».
Cette dernière témoignait de l’ambiance sur le dernier tour alors que l’équipe de France se rapprochait grandement de monter sur la plus belle marche du podium : « on m’avait un petit peu murmuré à l’oreille qu’on avait sans doute la médaille d’or par équipe. C’est vrai que là, on déploie les ailes et on est vraiment bercé et puis la détermination est présente pour vraiment faire au mieux sur le dernier tour ».
A l’avenir, la pensionnaire de Courir à Abbeville se fixe comme objectif de « refaire une sélection en équipe de France, mais avant tout de faire descendre [ses] chronos sur petites distances ».
Etienne Rycek
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives) et DR
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