Si tout rentre dans l’ordre, Mewen Tomac devrait bien rejoindre l’Université de Berkeley, aux États-Unis, à partir de janvier 2025. Le temps pour l’Amiénois de participer aux dernières compétitions sous les couleurs de l’Amiens Métropole Natation, son club formateur, à commencer par les interclubs régionaux ce dimanche.
Mewen Tomac va-t-il disputer l’une de ses dernières compétitions sous les couleurs de l’Amiens Métropole Natation ce dimanche à Saint-Amand-les-Eaux lors des interclubs régionaux ? Vraisemblablement oui. Le nageur amiénois, qui avait annoncé en janvier dernier rejoindre l’Université de Berkeley aux États-Unis, n’a toujours pas traversé l’Atlantique. Initialement, Tomac devait débuter son cursus dès la fin du mois d’août, mais des problèmes administratifs sont venus retarder son départ. Actuellement, l’Amiénois est toujours dans l’attente, même s’il se veut confiant sur une issue positive : « Je vais peut-être partir là en janvier. Ce n’est pas encore sûr à 100 %, mais ça avance, j’espère pouvoir partir. Il y a toujours les mêmes problèmes, c’est pour ça que ce n’est pas encore sûr. Ce n’est pas de mon ressort en tout cas, mais j’attends le feu vert pour pouvoir y aller en janvier. »
À 23 ans, Mewen Tomac arrive pratiquement à maturité et il est peut-être l’heure pour lui de prendre son envol et de quitter la France et l’Amiens Métropole Natation par la même occasion. Une expérience aux États-Unis qu’il attend avec impatience : « J’ai envie de vivre un peu la vie américaine, de voir comment ils s’entraînent, parce que c’est très différent de nous en France. Même la mentalité des compétitions, c’est très différent. Après les Jeux de Paris, pour moi, c’est le bon moment et c’est aussi pour ça que je veux partir maintenant, parce que j’ai envie de voir. Et si ça ne marche pas, ce n’est pas grave, parce qu’après, j’aurai encore trois ans pour être bien à Los Angeles (en 2028). C’est vraiment cette année qu’il faut tester, c’est pour ça que je veux partir », explique-t-il.
Des étoiles plein les Jeux
Avant de vivre la vie à l’américaine, Mewen Tomac a eu le temps de vivre le rêve olympique. S’il n’a pas eu ce qu’il espérait avec sa quatrième place sur le 200m dos et sa 15ème place sur le 100m dos, le nageur de 23 ans ne voit pas cette expérience comme un échec, loin de là : « Quand j’ai commencé la compétition, c’était un peu compliqué. Le 100 mètres dos ne m’a pas donné ce que je voulais que ça donne. J’ai réussi à me remobiliser pour le 200 et à faire une belle quatrième place. J’ai fait mon meilleur temps. Je ne peux pas me dire que si j’avais fait une seconde de contre-performance, j’aurais fait quatrième. Là, j’aurais été déçu. J’ai fait mon possible pour être le meilleur possible pendant la finale. Je n’ai pas forcément de regret par rapport à ça. »
Le Samarien a aussi apprécié l’ambiance autour de ces Jeux olympiques et a eu la chance d’évoluer dans l’enceinte de Paris La Défense Arena en pleine effervescence les soirs de compétitions. Encore plus lorsqu’il y avait un certain Français, quadruple champion olympique, en lice : « C’était vraiment cool. Toute l’année, on me demandait comment l’ambiance de cette piscine allait me stresser. Je me disais que ça allait m’aider, mais je ne pensais tellement pas que ça allait être aussi énorme que ça. C’était incroyable, se souvient Mewen Tomac. J’ai eu la chance de nager les jours où Léon Marchand nageait, donc c’était encore mieux ça, c’était vraiment cool. Quand tu as tout le monde qui crie ton nom dans la piscine, ça fait très bizarre. Mais c’était incroyable. J’en garderai un souvenir dans ma vie entière. Je suis trop content d’avoir vécu ça dans ma vie. »
Ce dimanche, comme son ex et nouveau partenaire de club Jérémy Stravius, revenu à l’AMN ce mois-ci, Mewen Tomac va aussi participer aux interclubs régionaux dans le Nord. C’est d’ailleurs une compétition à laquelle il aime participer, d’une part parce qu’elle est particulière puisque les nageurs nagent les uns pour les autres et donc pour le club, mais d’autre part parce que l’Amiénois est très à l’aise dans les compétitions de petit bassin. « J’aime bien le petit bain, c’est assez rythmé et ça ne se passe quasiment que sous l’eau, c’est la partie que j’aime bien dans la natation. » Toute proportion gardée, ce sera l’une des dernières répétitions pour Mewen Tomac avant les Mondiaux qui se déroulent du 10 au 15 décembre en Roumanie et auxquels le nageur tricolore espère revenir avec une médaille sur le 100 ou le 200 mètres dos, même s’il estime avoir davantage de chances d’obtenir une breloque sur la deuxième distance.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr