Alors qu’ils menaient 5-1 à l’entame du dernier tiers-temps, les Gothiques d’Amiens ont vu les Rapaces de Gap fondre sur eux, jusqu’à arracher une prolongation. Et si les hommes de Mario Richer se sont finalement imposés, le sentiment d’avoir perdu un point prédomine.
Au bout de 30 minutes, les Gothiques d’Amiens menaient 5-0 dans une rencontre pleine de maîtrise face aux Rapaces de Gap. « Quand tu commences un match comme ça, avec des buts sur presque tous les tirs, c’est parfait » confirme Mario Richer, entraîneur de l’équipe. « Tu te dis que ça va être facile mais ce n’est pas le cas. » Et, en effet, si son équipe menait toujours 5-1 avant de disputer les 20 dernières minutes, le score à l’issue de l’heure de jeu était de 5-5. Une « remontada » de l’adversaire que regrette forcément le technicien québécois. « C’est dommage d’avoir laissé filer cette avance. Quand tu mènes 5-1, tu dois être capable de gérer tes émotions. Il faut faire les bons choix aux bons moments. C’est ce qui nous a manqué en troisième période. » Avis partagé par Zachary Lavigne : « On a fait un bon match toute la partie sauf à la fin où on s’est relâché. On n’a pas voulu se sacrifier et on a vu ce que ça a donné. Quand tu as été en contrôle tout au long du match, tu ne peux pas te permettre de te laisser aller comme ça, de laisser l’autre remonter la pente. »
Mario Richer explique les raisons qui expliquent, selon lui, cette perdition dans les dernières minutes du match : « Aussitôt qu’on change notre façon de jouer, on se tire une balle dans le pied. En troisième période, on a moins frappé, on était moins intense, on leur donne une chance de revenir dans le match et c’est ce qu’il s’est passé. On est tombé dans le piège, totalement. » Il ajoute également que deux joueurs qui avaient commencé la rencontre n’ont pas pu la terminer, impactant le temps de jeu global des autres joueurs de l’équipe et donc l’énergie qu’ils peuvent déployer quand ils rentrent en piste. « Cepon n’a pas fini le match, Plagnat non plus. On a un effectif assez limité donc quand on a deux joueurs qui sont blessés, ça se sent puisque les joueurs ont plus de temps de glace. De ce fait-là, ils jouent trois minutes de plus. Mais ces trois minutes de plus sont de trop, parce que tu n’es pas prêt mentalement, tu n’es pas capable de l’encaisser. »
Et même si les Gothiques sont parvenus à aller chercher la victoire en prolongation, on y voit plutôt un point perdu que deux points gagnés. « On a été chercher les deux points en prolongation, c’est une bonne chose, sauf que c’est décevant de perdre un point à la maison, surtout quand tu as une avance de quatre buts, c’est vraiment dommage » concède Mario Richer. Son joueur, Zachary Lavigne, n’en pensait pas moins et ne mâchait pas ses mots. « Ça fait deux matchs à la maison qu’on se relâche, pour moi ce n’est pas acceptable. Oui, c’est une victoire, mais ce n’est pas une victoire comme les autres.« Désormais, l’objectif des Samariens sera de réussir à maintenir ces larges avances au score lorsque cela arrivera de nouveau. « On va prendre ce match comme leçon pour les prochaines fois où on prendra de l’avance » concède Mario Richer avant que le capitaine de l’équipe dresse le même bilan. « Il faudra apprendre de ce match pour que cela n’arrive plus au cours de l’année. » Et même si, à chaud, beaucoup voient le verre à moitié vide, ceux qui le voient à moitié plein constatent que les Gothiques d’Amiens sont, malgré ce scénario qui peut laisser des regrets, désormais quatrièmes.
Simon Vasseur & Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne -Gazettesports.fr