L’Amiens Métropole Natation était sur le devant de la scène internationale cet été, avec Mewen Tomac et Emma Terebo qui participaient tous deux aux Jeux olympiques de Paris. Le club amiénois, dont quatre pensionnaires viennent tout juste de participer aux championnats de France en petit bassin, connait quelques changements cette saison comme nous l’évoque son président, Romuald Allais.
En cette nouvelle saison 2024-2025, l’Amiens Métropole Natation compte désormais quatre nageurs dans le contingent de l’INSEP. Si Roman Fuchs en était déjà membre, Mewen Tomac a rejoint l’institut, en attendant de voir son entrée à Berkley validée, comme l’évoquaient nos confrères du Courrier Picard. Mais parmi les nouveaux visages, on retrouve également Corentin Pouillart, âgé de 19 ans, qui s’était particulièrement illustré sur les rendez-vous juniors lors des deux dernières saisons et Hugo Duvauchelle, 17 ans, multiple médaillé lors des derniers championnats de France juniors.
Les quatre nageurs sont désormais sous la houlette de Mathieu Neuillet, ex-entraîneur du pôle d’excellence de l’AMN, qui a pris les rênes de l’INSEP aux côtés de Michel Chrétien. Pour le président du club amiénois, Romuald Allais, il ne s’agit en rien d’une complaisance ou de connivence, c’est une juste récompense : « L’INSEP, c’est le Graal, c’est le meilleur niveau au niveau national, donc il y a une vraie émulation […] Ils sont toujours sous licence amiénoise, c’est le principal. Mais au vu de leur talent et de leurs qualités d’athlètes, si on leur avait proposé l’INSEP avec Michel (Chrétien, ndlr), je pense que la réponse aurait été aussi positive aussi ».
Une récompense aussi pour le club amiénois, qui vient souligner le travail engagé depuis plusieurs années au sein du pôle de formation et du pôle d’excellence. Concernant ce dernier, après le départ de Mathieu Neuillet, l’Amiens Métropole Natation a fait un choix important pour cette rentrée : « En toute franchise, les comptes n’étaient pas au beau fixe donc, on a émis avec le comité directeur l’idée de le mettre en veille. Je dis bien en veille et non fermé, pour lui redonner des couleurs certainement l’année prochaine ou dans deux ans. Mais l’idée, c’était de retrouver une assise financière pour pouvoir respirer ». Une mise en sommeil de courte durée, qui n’entache en rien le travail engagé au sein du pôle de formation, sous la coupe d’Alexandre Legrand, qui continue sur sa lancée : « L’idée, c’est évidemment de reprendre le pôle excellence et d’essayer de sortir le plus de nageurs amiénois possible. D’autant qu’au sein du centre de formation on a un très bon groupe avec une structure d’Amiénois. Donc, on travaille dessus, sur le projet à moyen terme et l’idée pourrait être d’amener des Amiénois à Los Angeles ».
Le retour du roi
Parmi les bonnes nouvelles, le club amiénois enregistre le retour de Jérémy Stravius. Parti en 2019 pour d’autres horizons, celui que l’on pourrait presque nommer « l’enfant du pays » est de retour dans le club de la capitale picarde, après plusieurs saisons aux Etoiles 92. Une envie conjointe des deux parties qui s’est brillamment conclue, ce qui ravit le président de l’AMN pour de nombreuses raisons : « Il va apporter sa première pierre, en participant aux interclubs pour tenter d’amener des points, car il souhaite nager pour le club. C’est déjà une première chose mais il pourra surtout faire bénéficier nos nageurs de ses connaissances techniques pour pouvoir les faire progresser, notamment lors de stages. Sa technique et son œil seront précieux pour pouvoir faire performer nos nageurs. On a un vrai poids, un vrai nageur qui fait encore rêver les gamins, il ne faut pas se le cacher. »
« On n’arrive pas à la cheville de Toulouse »
Côté performance, le club s’apprête à disputer les interclubs le 17 novembre prochain. Une compétition qui mobilise 70 à 80 nageurs du club, et qui amène un esprit collectif dans ce sport individuel. Et après la deuxième place acquise l’année dernière, il sera difficile de faire mieux pour le président : « On n’arrive pas à la cheville de Toulouse. Il y a un nombre de licenciés qui est beaucoup plus exponentiel que le nôtre. Je serais content si on était dans le top 5. L’essentiel, c’est que nos nageurs s’amusent, s’éclatent, et qu’on essaie de faire la meilleure place possible. »
Une première grosse échéance, avant d’organiser le meeting des hortillons du 20 au 22 décembre 2024 au Coliseum d’Amiens. Comme l’année dernière, la compétition devrait offrir un beau plateau, comme l’évoque Romuald Allais : « En théorie, on devrait avoir le groupe de l’INSEP, des nageurs olympiques et des nageurs étrangers. C’est un meeting national, on a un chronomètre qui est labellisé, et puis on donne un petit peu d’argent, donc ça intéresse automatiquement les nageurs pour performer. En termes de dates, on est bien placé, ça permet aux athlètes de se situer ».
La natation, c’est la santé !
Outre le volet performance, le club amiénois tient à agir sur plusieurs fronts, à l’image des projets menés autour du développement de la natation artistique ou encore du sport santé. Sur ce point, le dirigeant en veut plus : « J’aimerais qu’on développe encore le sport santé. J’aimerais lancer un message à l’ensemble de nos médecins pour qu’ils prennent notre sport en cause et qu’ils puissent nous recommander. Je trouve que l’eau, c’est doux. Ce n’est pas agressif pour les muscles. Ça peut apporter du bien-être à des gens qui en ont besoin. On a des éducateurs qui sont qualifiés. Aujourd’hui, on le développe, mais pour moi, on ne le développe pas assez rapidement parce qu’on n’est pas assez recommandé. » Un axe de développement important pour Romuald Allais, qui tient à ce que le club puisse « apporter sa pierre à l’édifice pour les gens qui ont des soucis de tout type ».
Une saison de bon augure qui s’annonce pour l’Amiens Métropole Natation qui, à n’en pas douter, peut compter sur l’impulsion de son président Romuald Allais et de son comité directeur pour mener de front l’ensemble des actions de développement, mais aussi faire rayonner Amiens et le club sur la scène nationale et internationale.
Dorine Cocagne
Crédit photos : Louis Auvin, Kevin Devigne et Léandre Leber – Gazette Sports