Le président du conseil départemental Stéphane Haussoulier était samedi matin à Abbeville, présent à l’assemblée générale des clubs du district de la Somme. Il s’est exprimé sur l’avenir du sport dans le département qu’il ne voit pas avec un grand optimisme…
Invité à prendre la parole par le président Pascal Tranquille, Stéphane Haussoulier, président du conseil départemental de la Somme, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller et il a brossé un tableau qui n’est guère optimiste et qui, en tout cas, n’augure rien de bon quant à l’avenir du sport dans notre département. Stéphane Haussoulier a été catégorique et ses propos n’ont guère surpris dans une période où il est surtout question de faire des économies.
Le président a d’entrée signalé que « les départements étaient bien malades en France et que la situation va se dégrader très rapidement. Surtout avec la purge que nous prépare actuellement le gouvernement ». Un département quel qu’il soit est confronté au problème des aides qui sont immuables et qui représentent environ 70 % du budget. Le sport, soyons clairs, n’est pas une priorité absolue. « Le département de la Somme va perdre la somme de 24 millions que l’État ne lui versera pas, a poursuivi Stéphane Haussoulier. L’Oise et la Somme seront parmi les départements les plus ponctionnés et il faut craindre que, dans ces conditions, nous ne pourrons plus aider le monde sportif. C’est pour nous un vrai déchirement et il va falloir réfléchir. » Et de conclure :Vous êtes la vitrine du sport amateur dans la Somme, mais vous êtes aussi trop souvent les oubliés. »
Le président, qui a quand même tenu à saluer les efforts déployés dans « la Somme pour l’implantation de terrains synthétiques comme prochainement à Abbeville, mais aussi Escarbotin et la réfection de celui de la rue du Chapitre à Amiens, a déploré que la Somme était le parent pauvre dans la région des Hauts-de-France pour ce qui est des équipements sportifs et des terrains synthétiques. Cela devient vraiment compliqué pour nous et nous souffrons de la comparaison avec nos voisins. » Ce qui n’a pas empêché le président d’inciter les clubs à avoir des projets et à faire des demandes de subventions. C’est toujours possible, mais l’aide effective peut-être moins.
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet