Antoine Martiak a succédé à Dominique Georges à la tête de la direction des sports d’Amiens Métropole. Rencontre avec celui qui est aux manettes de la politique sportive de la métropole depuis mai 2024.
Pour remplacer Dominique Georges, destiné à une retraite bien méritée, qui mieux qu’un ancien sportif de haut niveau pour lui succéder. En effet, cela fait plusieurs mois que le nouveau promu à ce poste si important de directeur des sports à Amiens Métropole a fait ses gammes aux côtés de Dominique Georges qui va laisser incontestablement un excellent souvenir.
Antoine Martiak est donc cet élu et s’il est arrivé dans une période très chargée puisqu’il s’agissait de préparer l’opération Amiens se prend au Jeu, l’ancien Axonais a rapidement pris ses marques. Nous l’avons rencontré ces derniers jours lors de la soirée justement consacrée à la clôture de cette opération. Visiblement, Antoine Martiak s’est jeté à fond dans sa nouvelle profession car après avoir été athlète international, il a exercé le métier de préparateur mental qui est de plus en plus répandu dans le monde sportif : « J’ai débuté début en mai, suivant les conseils de Dominique qui est ensuite parti au pilotage de l’opération Amiens se prend au Jeu. Ma carrière sportive a duré de 2001 à 2012 et j’ai surtout pratiqué le 800m. J’ai eu la chance d’être sélectionné en équipe de France et de faire retentir la Marseillaise sur les podiums européens. J’ai été champion d’Europe par équipes en 2003 et 2005. et surtout, présélectionné aux Jeux de Pékin et Londres en 2008 et 2012 sans parvenir à y aller. En 2012 j’ai eu un pépin physique. et j’ai arrêté ma carrière ».
L’athlétisme ne permettant pas à un athlète, fut-il international, de vivre correctement, Antoine Martiak a donc dû changer de direction. C’est ce qu’on appelle simplement la reconversion : « Je suis allé chez Decathlon et de fil en aiguille, j’ai commencé à intégrer des directions des sports, au moment du COVID, d’abord dans l’Oise puis la Somme. » Et au début de cette année, il a pris des contacts avec Amiens Métropole et le voilà donc propulsé « numéro un » du sport à Amiens mais aussi toute la Métropole : « J’ai évidemment rencontré Madame Fouré et Alain Gest dont je sais qu’il est très sportif et du reste, je ne m’aventurerai pas à jouer au tennis de table contre lui. Je l’ai vu jouer contre l’Ambassadeur du Japon le 19 juillet et croyez moi il a de beaux restes (rires). […] Maintenant que les Jeux sont derrière nous, il va falloir que nous réfléchissions sur ce que nous allons faire pour 2028 à Los Angeles. En tant qu’ancien sportif, j’ai ressenti bien sur une déception et une frustration sur le fait que la Somme n’ait ramené aucune médaille ».
Alors, la question se pose : « Comment faire aussi pour qu’en 2028 nous mettions nos meilleurs sportifs dans de bonnes conditions ? Il y a aussi cette question de savoir comment garder nos meilleurs sportifs. Il faut garder nos « produits » locaux. Des gars comme Thomas Gogois et Mewen Tomac doivent rester chez nous. Il y a aussi le cas de Chirault médaillé au tir à l’arc qui est Samarien mais licencié à Clermont alors qu’il passé par le Pôle de Compiègne. C’est maintenant qu’il faut se pencher sur le problème. Il est clair qu’il faut continuer à aider nos athlètes qui à 80% sont des sportifs amateurs. Inévitablement c’est dans ce secteur qu’il faut travailler car les athlètes amateurs ont parfois du mal à joindre les deux bouts. C’est tout l’enjeu que nous devons relever: comment réussir à accompagner nos athlètes avant les grandes échéances ».
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazette Sports (archives)