FOOTBALL (Coupe de France) – Pascal Caron : « C’est la magie de la Coupe de France »

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L’Olympique Amiénois a ravi le public venu les soutenir à l’occasion du choc de Coupe de France, les opposant à Chevrières Grandfresnoy (R2). Les Amiénois, qui sont parvenus à créer la surprise en s’imposant 1-0, sont désormais les petits poucets de la métropole.

Ce dimanche après-midi, à l’occasion du troisième tour de Coupe de France, nombreux étaient les supporters de l’Olympique Amiénois, venus assister à cette rencontre aux airs d’un duel David contre Goliath, sur le papier. Victorieux 3-2 lors de leur premier match de la saison en championnat et 3-1 au tour précédent face à Moreuil, les Olympiens recevaient Chevrières Grandfresnoy, club de Régional 2, soit trois divisions au-dessus. Malgré l’écart, dès le début de la rencontre, les Amiénois ne baissent pas les yeux et font jeu égal avec leurs adversaires. Pascal Caron, l’entraîneur de l’OA confie les consignes données avant la rencontre : « L’objectif était surtout de de limiter les risques de prendre un but. On avait mis un schéma tactique bloc bas avec un certain nombre de renforts défensifs pour limiter au maximum les chances de nos adversaires. » Une tactique qui n’était toutefois pas loin de montrer ses limites quand, à la 16ème minute, les visiteurs trouvaient la transversale à la suite d’un corner.

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Le seul et unique but de la rencontre signé Mathieu Beauvisage.

Si cette occasion aurait pu en refroidir plus d’un, elle a réveillé les locaux qui, en trois minutes (18e et 20e), s’offraient les plus grosses occasions jusque là. Cinq minutes plus tard, le corner bien réceptionné de la tête par le capitaine Hugo Dumotier donnait des sueurs froides au portier de Chevrières Grandfresnoy, qui voyait le ballon passer à moins d’un mètre de sa cage. Peu avant la mi-temps, Mathieu Beauvisage se trouvait seul face au gardien adverse, trouvait la faille, et célébrait en voyant son ballon doucement rejoindre les filets (42′ : 1-0). « On s’aperçoit d’une chose, quand on se crée des occasions, à un moment donné, ça finit quand même par payer » se réjouissait l’entraîneur du groupe à l’issue de la rencontre.

C’est la magie de la Coupe de France. Un petit poucet qui arrive à basculer une équipe qui joue dans trois divisions supérieures à la nôtre.

Pascal Caron, entraîneur de l’Olympique Amiénois

Au retour des vestiaires, une vraie bataille avait lieu entre les deux formations. Les visiteurs, qui dominaient, ne donnaient aucun répit aux Olympiens, qui se jetaient devant les ballons. Une période difficile, qui donnait du travail au portier Paul Gambier. « C’était tendu à la fin, il y avait les corps qui commençaient à fatiguer, on l’a vu, certains commençaient à avoir des crampes, concédait le dernier rempart. On a commencé à reculer, à faire un bloc super bas, on n’était plus du tout hors de surface. » Dans les derniers instants de la rencontre, le scénario ne pouvait pas être plus étouffant. Alors que quatre minutes de temps additionnel étaient annoncées, Jocelyn Thiollier (Chevrières-Grandfresnoy) se procurait une ultime occasion. Il trouvait le chemin des filets de la tête. Une action tragique pour les pensionnaires de D2 qui assistaient à la célébration des visiteurs, rapidement écourtée par le drapeau levé de l’arbitre de touche. C’est sur ce but refusé que la rencontre prenait fin et que les Jaune et Violet célébraient, à leur tour, la qualification.

Paul Gambier, récemment arrivé et qui connaissait sa première titularisation avec la formation olympienne, ne pouvait pas connaître meilleur baptême. Auteur d’un clean-sheet, le portier a dû apprendre à « avoir de nouveaux repères avec les joueurs de l’équipe. Au final, ça s’est plutôt bien passé. On a eu une meilleure envie par rapport à eux, on a joué avec nos tripes. On a réussi à arracher ce score et à être solidaire. »

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Pascal Caron, entraîneur de l’Olympique Amiénois

Jouer en D2, ce n’est plus possible.

Hugo Dumotier, capitaine de l’Olympique Amiénois

Une victoire synonyme de quatrième tour, une première selon les membres du club qui n’ont pour la grande majorité pas connu de troisième tour avant celui de ce dimanche. Une fierté pour une équipe soudée qui connaît un début de saison tonitruant : « On a trois victoires maintenant, deux en Coupe de France, une en championnat. Et on est sur quatre victoires avec les amicaux qu’on a pu jouer jusqu’à présent, on les a pratiquement tous gérés. Donc j’ai confiance, une grosse confiance dans mon groupe«  déclarait Pascal Caron. Le capitaine Hugo Dumotier, présent depuis trois ans au club, s’est impliqué dans cette saison si importante pour le club, « avant même le match on s’est tous rejoints. On a fait un petit repas. J’ai préparé le repas pour toute l’équipe. On était 15 ou 16 et c’était un moment convivial. Tout s’est resserré avant un gros match comme ça. On savait que ce serait compliqué, et au coup de sifflet final, c’est plein de choses qui remontent. On a galéré un petit peu ici quand on est arrivé au club. Il y a eu beaucoup de galères, des changements d’entraîneur. Puis là, avec l’arrivée de Pascal, on a réussi à construire un groupe. C’est à l’image de la performance d’aujourd’hui. »

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Si un nouveau tour attend les pensionnaires du Stade Delaporte, la saison se profile aussi et l’objectif est clair : la montée en Départemental 1. Une ambition soutenue par le capitaine qui met en avant les infrastructures neuves à disposition, qui mériteraient d’accueillir des matchs plus relevés.

Kevin Devigne

Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr