Ce jeudi 4 juillet, la ville d’Amiens accueillait dans une ambiance festive le passage de la Flamme olympique. Après Regis Gurtner, Maële Traoré et Annemieke Fokke, c’est au tour de Marie Collonvillé et Jérémy Stravius de revenir sur ce moment unique.
Marie Collonvillé et Jérémy Stravius ont été les deux derniers porteurs de flamme ce jeudi à Amiens à l’occasion du passage de la Flamme olympique dans le département. L’Amiénoise de naissance était spécialiste de l’heptathlon. Elle a notamment participé aux JO d’Athènes et de Pékin en 2004 et 2008. Pour elle se fut un honneur de porter la flamme dans sa ville natale, « c’est une flamme locale, c’était incroyable. On s’était dit que le parcours en bus allait être long mais c’était incroyable, inimaginable. Traverser sa ville avec tout ce monde, c’était magnifique.« En portant cette flamme, elle a pu participer d’une autre façon à ses troisièmes Jeux. Une façon bien différente des deux autres olympiades car « c’est beaucoup plus facile, il y a beaucoup moins de stress. » Un souvenir gravé dans sa mémoire tellement il était unique, « c’était que du plaisir quand je suis descendue du bus et que j’entendais les gens scander mon nom. C’est la première fois que ça arrive ici dans ma ville. Ca m’est déjà arrivé à Talence car là-bas je suis connue mais à Amiens, jamais. »
Marie Collonvillé était l’avant dernière relayeuse, elle a transmis le flambeau à Jérémy Stravius. Une passation entre deux athlètes olympiens du territoire qui marque les esprits, « quand j’ai vu le parcours et que j’étais là, je me suis dit : ah, je suis là, j’espère que ça va être Jérémy. Et lui, il était content qu’on se la passe donc oui on s’entend bien même si on est de deux générations différentes car lui a fait les éditions suivantes donc on n’a jamais participé ensemble mais voilà c’est super. » Pendant les 200m qui lui étaient réservés avec la Flamme, elle « était impressionnée d’entendre tous ces : Marie ! Marie ! C’était que du bonheur et se dire que c’est la flamme qui va allumer à Paris et qu’on véhicule pleins de symboles. »
Le parcours a fini en apothéose au Cirque Jules Verne lorsque Jérémy Stravius, champion olympique de relais en natation en 2012 à Londres, a allumé le chaudron olympique. Ce fut un moment unique pour lui, il ne « s’attendait pas à autant de monde mais visiblement ça plait et les gens ont besoin de ce genre de moments d’applaudissements, de joie, de sourire. » Il savait « que le sport et les Jeux étaient une fête et que ça rassemblait les gens donc je suis content et hyper fier. Merci à eux de s’être déplacé. C’était génial. »
Le long du parcours, une chose a impressionné Jérémy, la diversité des personnes présentes, « dans le bus, on a vu une dame âgée qui avait pris son fauteuil et qui était assise sur le trottoir, on a vu des personnes en situation de handicap, des jeunes, des bébés et toute cette génération-là pourra se dire j’ai vu la Flamme olympique dans ma ville, et c’est une fierté pour tout le monde. » Il ne manque pas de souligner l’ambiance festive qui était présente le long du parcours. Lorsque Marie Collonvillé lui a transmis la flamme, ce fut un réel plaisir pour lui, « j’étais hyper content et fier que ce soit Marie qui me la transmette et je lui avais dit. J’avais fait un petit post avant mais c’était un vrai honneur pour moi. »
Dernier porteur, Jérémy Stravius a donc allumé le chaudron, ce qui fut une sensation particulière pour l’ancien nageur, « plus le compte à rebours avance plus on se dit que la fin approche et que la boucle est bouclée. Moi, j’ai fait mon temps et je passe le flambeau finalement, mais non j’allume le chaudron olympique. Donc, c’est assez contradictoire mais aussi fun et les gens attendaient que ça car le chaudron, c’est quelque chose de très symbolique et qui vient clôturer la journée. » Pour l’Amiénois de 35 ans, c’est un point final de sa carrière sportive « parce qu’il ne faut plus attendre d’exploits sportifs dans l’eau donc j’espère le faire autrement. J’ai tourné la page même si je m’intéresse encore beaucoup à mon sport en tant qu’acteur, j’ai terminé. »
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Kelian Bourg
Crédit photos : Théo Bégler, Léandre Leber – Gazettesports.fr et Jean François Boidin