Suite à la belle troisième place de l’ESCLAMS face au Golden Star, Salah Koné a évoqué la rencontre et plus globalement le Final Six de son équipe.
Quel est votre sentiment après cette troisième place ?
On devait après le match de la veille trouver l’énergie et cette motivation. Digérer rapidement la déception pour se projeter sur le dernier match. On a su le faire et on a fini sur une victoire. C’était important.
Vous avez démarré très fort, mais vous avez ensuite eu du mal. Comment expliquer cela ?
C’est clairement une baisse d’intensité. On a arrêté de courir et de mettre du rythme. C’est ce que je leur ai dit à la mi-temps. On jouait en marchant, on fait pas les coupes dans les bons timings, on jouait à l’envers. Je pense que c’est le contrecoup de la veille et du gros départ sur lequel j’avais insisté en avant-match. On a su réagir sur la fin et sortir de ce faux rythme.
On a senti sur certaines phases de jeu des joueurs, pas forcément en confiance, qui refusaient des shoots ouverts. C’est aussi dû au match d’hier et à un manque de réussite global sur la demi-finale ?
Oui effectivement on a refusé pas mal de shoots. C’est ce que je leur ai dit si le tir est ouvert après une séquence de travail correct. Il ne faut pas chercher à surjouer pour essayer de se rassurer surtout qu’ils défendaient très forts la raquette. Il faut prendre les tirs ouverts, et en mettre un ou deux, la confiance va revenir et s’appuyer sur notre jeu de transition qui nous a permis encore une fois de creuser l’écart.
Comme vous l’avez dit la veille, tout le monde a joué. C’était important pour vous donner du temps de jeu à tout le monde pour les récompenser de l’ensemble de leur saison ?
Tout le monde a eu un rôle important cette saison. Rien n’est plus fort que le groupe et je souhaitais vraiment que tout le monde participe à ce dernier match. On avait aussi besoin de rotation et de fraîcheur donc ce n’était pas leur faire plaisir. C’était juste finir le travail ensemble. Comme depuis le début de la saison, tout le monde a su apporter sa pierre à l’édifice aujourd’hui, ce qui nous a permis de finir ce tournoi de manière cohérente.
Sur le dernier quart-temps, on a retrouvé des joueurs un peu plus libérés, mais aussi une envie de faire briller des coéquipiers qui était un peu en difficulté ces derniers temps. C’est aussi ça la force de cette équipe ?
Oui la force de cette équipe, c’est le groupe. C’est un travail de fond de faire en sorte que personne ne tire la couverture à soi et qu’on ait envie de faire briller ses coéquipiers. Quand quelqu’un est un peu en difficulté, on a envie de le remettre dans le bain et de l’encourager pour l’aider à traverser, ce passage plus ou moins difficile, sans dénaturer le jeu.
Quel bilan tirez-vous de ces trois jours ?
Il y a forcément un goût inachevé avec cette défaite en demi-finale. Un peu d’amertume car on voulait aller chercher le titre. Après on fait un bon tournoi on n’est pas passé loin et cette troisième place est déjà une très belle performance. Au final on peut s’en vouloir qu’à nous-mêmes, car on a lancé les shoots pour gagner cette demi-finale mais on n’a pas cette réussite qui nous permet de passer. Maintenant il ne faut pas tout remettre en question.
Vous avez encore raté pas mal de lancers-franc aujourd’hui, comment expliquer ce manque de réussite sur les derniers matchs ?
Il y a un manque de réussite sur ce Final Six mais aussi globalement sur la fin de saison. On travaille à l’entraînement mais les lancers-francs c’est quelque chose de particulier. On peut faire des séries incroyables à l’entraînement et avoir du mal à les mettre en match. Ce n’est pas la même chose de les mettre en état de fatigue avec la pression, l’atmosphère. C’est impossible de reproduire les conditions de match à l’entraînement. On travaille la mécanique du shoot et notamment avec une fatigue intense, mais on ne pourra jamais reproduire l’atmosphère du match sous pression. Ce sont des choses qu’il faut travailler pendant un entraînement individuel pour avoir une mécanique de shoot, bien rodé, mais c’est aussi être capable de faire abstraction de l’atmosphère et de l’enjeu du match.
On a senti des joueurs en difficulté sur cette fin de saison et sur ce tournoi, cela est dû à la saison éprouvante ?
La saison a été très longue. On a fait énormément de matchs et d’entraînements. Surtout on a eu énormément de blessures et on a très souvent joué notamment sur certains secteurs avec un effectif réduit. On a donc tiré régulièrement sur les mêmes et sur cette fin de saison, ça s’est fait ressentir sur certains organismes. C’est logique que certains aient un peu de mal sur cette fin de saison. C’est aussi pour cela qu’on veut un groupe plus conséquent pour la saison prochaine.
Aujourd’hui, l’objectif du club c’est de garder une grosse partie de l’effectif pour l’année prochaine ?
Oui les mecs ont mérité leur montée en NM2 et on a envie de garder une grosse ossature. On ajoutera des options supplémentaires et de l’expérience mais aussi un peu de densité pour nous permettre d’exister à ce niveau.
Vous allez maintenant pouvoir vous projeter totalement sur la saison prochaine ?
Le travail a déjà commencé depuis quelques semaines, avec la préparation de la saison prochaine mais on va maintenant pouvoir s’y consacrer totalement. Les vacances vont attendre encore un peu car il y a du boulot pour finaliser l’effectif.
Nationale 3 : Match pour la troisième place :
ESCLAMS – Golden Star : 82-57 (23-11, 11-17, 27-15, 21-14)
ESCLAMS : Bah 12 – Diakite 4 – Sinoquet 13– Hure 3– Jouvin 5- Bourgouin 8 – Tolliver 21– Raguette 4– Koné 7 – Leroy 5
Aurélien Finet
Crédit Photo : Théo Bégler – Gazettesports