Christophe Pélissier faisait son retour au Stade de la Licorne, mais cette fois sur le banc de l’AJ Auxerre. L’ancien coach de l’Amiens SC a été célébré par ses anciens supporters.
Jamais dans l’histoire du club, que nous connaissons bien depuis un siècle, un entraineur adverse de l’équipe amiénoise n’avait été l’objet d’une telle ferveur populaire. Christophe Pélissier, qui, on le rappelle, a permis à l’Amiens SC d’accéder de National, à la Ligue 2 puis à la Ligue 1, était vendredi l’entraineur d’Auxerre qui a fêté comme il se doit non seulement son retour en L1, mais aussi le titre de L2 que personne ni Angers, ni Saint-Etienne n’était en mesure de lui contester. L’accueil de la Licorne à Pélissier a été tout simplement grandiose et les supporters lui ont rendu hommage avant, pendant et après le match.
Avant de venir en salle de presse, Christophe Pélissier avait été évidemment retenu par ses obligations auprès des chaines de télévision, mais aussi arrosé par ses joueurs et c’est trempé qu’il s’est rendu auprès des médias régionaux. Il en a profité pour déguster, comme au temps où il était Amiénois, ce bon vieux Get Z7 que lui offrait après chaque rencontre notre ami Antoine Caux du JDA. Christophe Pélissier a évidemment dû répéter ce qu’il avait déclaré aux télés, mais ce que nous retiendrons surtout, c’est la confiance accordée et confirmée de ses dirigeants bourguignons après la relégation voici un an et que l’effectif était resté stable.
Il n’est jamais facile de remonter l’année qui suit une descente et Auxerre l’a prouvé. D’où un sentiment de fierté qui animait Christophe Pélissier : « J’avais dit aux garçons cette semaine qu’ils devaient être fiers de ce qu’ils avaient fait. Ce n’est jamais facile de remonter immédiatement. Souvent, il y a des traumatismes et je le répète, le club a très bien travaillé, car quand on arrive à faire ce que nous venons de réussir, c’est que l’ensemble du club a été très performant. Au moment où je vous parle, je n’ai pas eu le temps de passer par le vestiaire. Ce sont des moments dont il faut profiter. Quand on voit le public qui vous suit comme ce soir à Amiens, c’est extraordinaire. Nous allons profiter de la semaine qui vient, car pour notre dernier match à la maison, il y aura une fête extraordinaire. Voir cette ferveur, cela me rappelle bien sur ce match avec Amiens pour la montée en L1 au stade Delaune à Reims. Ce sont là aussi des souvenirs impérissables. J’avais une certaine émotion au moment de revenir ici, à la licorne.«
Je suis allé remercier le Kop d’Amiens, car ce qu’ils ont fait, c’est vraiment incroyable
Christophe Pélissier, entraîneur de l’AJ Auxerre
« Ce soir, nous montons, nous sommes champions et ce sont les deux qui sont validés. C’est formidable. Je l’avais dit aux joueurs qu’ils se souviendraient toute leur vie d’une montée. Le public aussi s’en souvient et la semaine dernière, j’ai vu des gens pleurer. Maintenant, nous allons en Ligue 1 et bien sûr, nous avons envie d’y rester. Nous n’avons pas envie de faire le Yo Yo. »
« Je suis allé remercier le Kop d’Amiens, car ce qu’ils ont fait, c’est vraiment incroyable. C’est quelque chose qui m’a beaucoup touché. Ces supporters étaient aussi derrière nous durant les cinq années que j’ai passées ici. Je leur ai demandé de continuer à être derrière leur équipe d’Amiens, car ce club mérite lui aussi d’aller plus haut. Un mot enfin sur le match : il a été très moyen, car chez nous, il n’y avait plus beaucoup d’essence. Et c’est bien que pour une fois, nous ayons fait appel à notre défense, car c’était souvent notre attaque qui nous portait le plus souvent. Ce soir, nous dirons merci à notre gardien qui est allé nous chercher deux points. C’était dur, mais les joueurs ont été généreux, car la semaine a été un peu difficile et ce soir, ils ont sorti les tripes pour aller au bout. C’est dur de se maintenir en tête depuis janvier, car nous avions une pancarte dans le dos et il fallait l’assommer. »
Enfin, Christophe Pélissier a évoqué la visite de Guy Roux qui l’a félicité. « Il passe régulièrement dans la semaine aux entrainements ou dans les bureaux. » C’est une fierté de lui succéder, car je suis le premier après lui à avoir un titre.
Lionel Herbet
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr