L’Amiénois Nicolas Chatelain a été le seul pongiste Samarien a participer aux Jeux Olympiques lors de ceux de Barcelone. A ce moment, il venait tout juste de quitter la métropole.
Depuis longtemps, nous avons bien défini ce qu’est véritablement un athlète samarien à 100%. C’est un sportif qui est né dans le département de la Somme, y a toujours vécu et a pris une licence dans un club samarien. Ils sont très rares et cela fera l’objet d’un prochain article mais aujourd’hui, nous nous intéressons au cas du pongiste Nicolas Chatelain.
Nicolas Chatelain aura été le seul pongiste de la Somme qui a participé aux Jeux Olympiques. Il était présent à ceux de Barcelone en 1992. Mais il faut le préciser qu’au moment des Jeux, il n’était plus licencié au club d’Amiens dont il faisait partie depuis ses débuts en 1977. Il était licencié à Cestas en Gironde. C’est à Bolzano en Italie qu’il devait gagner sa qualification pour Barcelone et ce, au terme d’un tournoi très relevé. Durant ce tournoi, il remportait tous ses matches à la surprise générale.
Quand il quittait Bolzano, il avait donc son billet en main. Pour mémoire en cette année 1992, Nicolas Chatelain était un des deux pongistes français avec Jean Philippe Gatien, à représenter la France. La famille Chatelain habitait au début des années 70 à Pont-de-Metz et ne voulant pas s’adonner à un sport collectif, Nicolas avait donc choisi dès l’âge de sept ans le tennis de table. Il admettait qu’il était trop indépendant pour faire un sport collectif même s’il avait joué au football et au hockey sur glace. Il devenait rapidement la vedette de la salle rue Gaulthier de Rumilly à Amiens et plus tard, il intégrait le centre de haut niveau de Wattignies.
Il quittait alors Amiens, signait à Reuilly puis Saint-Maur avant de partir avant Barcelone, en Gironde. A Barcelone, il n’était pas tout à fait au top car il s’était fait une fracture du poignet, ce qui le perturbait. Il ne passait pas le premier tour battu par l’Anglais Matthew Sycal et le Suèdois Jorge Persson. Si les résultats sportifs furent assez moyens, à l’inverse Nicolas Chatelain a découvert l’ambiance des Jeux. « C’était un peu le Club Med. J’étais tellement bien que je ne sentais pas la pression et je n’ai pu aller voir d’autres sports afin de me consacrer au tennis de table. »
Lionel Herbet
Crédit photo : DR – Alain Chatelain