Arrivé cette année, le portier des Green Falcons de Pont-de-Metz se livre sur sa carrière et sa première partie de saison sous les couleurs messipontines.
Depuis combien de temps faites-vous du roller hockey ?
J’ai commencé à l’âge de six ans et ça fait vingt ans maintenant que je suis gardien.
Comment avez-vous découvert cette discipline ?
Tout simplement grâce à ma maman. Elle faisait du sport dans l’équipe de Viry-Châtillon et elle m’a fait découvrir cette discipline. Ensuite, j’ai commencé avec la glace et le roller là-bas. C’est ce qui m’a permis d’évoluer. Puisque j’avais toujours ma mère qui était derrière moi pour me soutenir.
Vous avez toujours évolué au poste de gardien ?
J’ai fait un an en tant que joueur, de mes six ans à mes sept ans. Après on m’a proposé d’être gardien et j’ai tellement apprécié que j’ai continué. J’ai vu que j’avais un niveau qui était correct et j’ai voulu poursuivre là-dessus.
Gardien au hockey, c’est quand même un poste particulier…
Il faut savoir juger et prendre des shoots sur soi. Mais effectivement, tout le monde n’est pas forcément apte à recevoir des shoots aussi rapides. Même avec nos protections, il ne faut pas se mentir, on peut avoir des fois un petit peu peur parce que l’on peut avoir des palets mal placés. C’est un métier totalement différent que celui de joueur.
Les phases allées sont terminées, qu’est-ce que vous pensez de votre première partie de saison pour l’instant ?
Pour l’instant, on va garder le positif plutôt que le négatif parce qu’on fait un début de saison où l’on perd tous nos matchs d’un but d’écart. On sait qu’on a le potentiel pour pouvoir gagner contre ces équipes-là. Comme on a pu le voir contre Garges où l’on perd en prolongation sur des erreurs collectives. On sent que c’est largement à notre portée. Avec l’équipe qu’on a actuellement, je suis sûr que la phase retour va se passer correctement. Et on va réussir à pouvoir se qualifier pour les play-offs.
Elles ne vous démoralisent pas trop ces courtes défaites ?
On ne va pas se mentir, si. C’est toujours décevant surtout pour un gardien car quand on sait qu’on est le seul gardien présent, on se remet toujours en question. Il y a toujours des petits moments où c’est un peu plus difficile à accepter la défaite. Heureusement que j’ai des joueurs aujourd’hui, qui sont avec moi, à mes côtés. Ils me remontent un petit peu le moral, ce sont des choses qui arrivent et c’est comme ça que l’on apprend aussi. Heureusement qu’ils sont là pour pouvoir m’aider sur des petits matchs où à la fin, on est frustré par soi-même parce que l’on se dit qu’on se prend un ou deux buts peut-être pour nous. C’est compliqué des fois de pouvoir accepter la défaite sur des petits scores comme ça. On sait que l’on a la capacité mais derrière il y a toujours ce petit but d’écart qui fait la différence.
Vous l’avez dit, vous êtes le seul gardien présent. Ce n’est pas trop de responsabilités et ce n’est pas trop dur physiquement ?
C’est une grande responsabilité car en signant chez les Green Falcons, je savais tout de suite que j’allais commencer dès le début tout seul. C’est vrai que quand on enchaîne tous les matchs, ça peut être un peu fatigant. On est toujours à 100% et on se tient prêt. On fait toujours des petites préparations avant les matchs. On essaie toujours de garder un peu notre stress en nous parce que l’on dit toujours que l’on est le dernier rempart. Et que c’est à nous de faire le travail pour pouvoir aider l’équipe à aller au plus haut. C’est vrai que des fois, il y a des matchs où c’est un petit peu plus compliqué.
Depuis le début de votre carrière, quel a été votre meilleur souvenir ?
Le meilleur souvenir que j’ai pu avoir c’est lorsque je suis allé en finale de Nationale 2 avec l’équipe de Viry-Châtillon. On a fini troisième et honnêtement c’est quelque chose qui m’apporte beaucoup car c’est mon club formateur. C’est le moment que j’ai le plus apprécié. Ce qui m’a le plus marqué, c’est ma première médaille en sénior avec l’équipe de Viry.
Au contraire, quel a été le pire ?
Avoir perdu en finale de championnat de France en Junior Elite avec l’équipe régionale.
Quels sont vos objectifs pour la suite de votre carrière ?
L’objectif, c’est déjà de pouvoir continuer avec l’équipe des Green Falcons. J’ai été très bien accueilli par cette équipe, je me sens très bien au niveau du club. D’autant plus avec les supporters qu’il y a là-bas. Ça n’a rien avoir par rapport aux équipes que j’ai pu faire. Le but, c’est d’aller le plus loin avec cette équipe pour le moment et de persévérer. Cette année, aller en play-offs et sur les années d’après faire encore mieux que les années que l’on va pouvoir faire.
Vous espérez pouvoir un jour évoluer en Elite ?
Ça c’est un des plus gros objectifs que l’on peut avoir en tant que gardien. C’est toujours d’aller viser plus haut. Et pourquoi pas un jour pouvoir réussir avec l’équipe des Green Falcons, de monter au plus haut niveau. Maintenant, on sait qu’il y a beaucoup de travail à faire, on sait qu’il y a des choses sur lesquelles on doit travailler en équipe et se souder là-dessus. Je pense que cette année la seconde partie va être très bonne et que ça va être une très bonne surprise pour tout le monde. Le travail que l’on fournit cette année, faut qu’il soit récompensé. C’est surtout ça.
Est-ce que vous avez un gardien qui pourrait être votre idole ?
Marc-André Fleury. C’est un gardien que je regardais beaucoup en NHL, quand il était à Pittsburg, là où il a fait ses différents clubs. C’est un gardien que j’ai toujours apprécié regarder jouer, son niveau et ses prestations qu’ils faisaient en matchs.
Qu’est-ce que vous pensez de la place du roller-hockey en France ? Est-ce assez médiatisé et est-ce que l’on en parle suffisamment ?
Je ne trouve pas forcément. Mais je trouve que plus les années passent et plus on en parle. Je dirais même que c’est bien l’une des premières fois où l’on peut parler de notre sport via par exemple votre site qui est super. Au final, on a toujours un peu nos résumés de matchs, des matchs d’Amiens ou autres. C’est vrai que c’est quand même assez satisfaisant parce que l’on commence à pouvoir être médiatisé beaucoup plus qu’auparavant. Je trouve ça super le travail que vous fournissez mais également le travail qui est fourni sur les réseaux sociaux. Grâce à ça, ce sport commence à être beaucoup plus important en France. Et on commence à voir qu’il y a un peu plus de licenciés.
Lou Fournier
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)