Pour son second derby de l’année en Pro B, l’ASTT avait rendez-vous ce samedi avec un sacré client. Devant leur public, les Amiénois ont été surclassés par Bruille qui a assumé tout du long son statut de favori (0-3).
Ce week-end, le « gros morceau« Bruille avait coupé court à une soirée animée par une salle Labaume pleine en réalisant une partition sans accroc. L’ASTT s’attendait à du très haut niveau de la part des visiteurs et cela n’avait pas manqué. Les deux premières rencontres notamment, allaient parfaitement refléter la classe d’écart séparant les deux équipes du jour.
Santiago Lorenzo (n°113) était le premier à s’élancer mais contre le champion du monde cadet Flavien Coton (n°106), l’Argentin qui « a raté quelques balles faciles » se faisait rapidement corriger. Malgré un troisième set plus équilibré où ce dernier menait même 8-6, il ne pouvait que s’incliner face à la supériorité du Français. Bruille menait (1-0) avant un match qui sur le papier s’annonçait déséquilibré.
Opposé à Izaac Quek Yong (n°17), Laurent Cova (n°112) « a tenté des choses » et est parvenu à plusieurs moments à accrocher le Singapourien. L’Amiénois se défendait avec ses armes, en vain. Comme l’évoquait Arnaud Sellier à l’issue de la partie, « il n’était pas très loin ». Cependant, la différence de niveau entre les deux joueurs faisait pencher la balance côté visiteur. Ce dernier concédait alors à son tour un revers sur la plus grande des marges, « Laurent était un petit peu en surrégime ce qui lui a fait faire de très beaux points mais aussi des fautes. C’est toujours comme ça quand on joue un joueur plus fort que soi.« Bruille s’envolait au tableau d’affichage (2-0) et filait tout droit vers la victoire.
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas
Légèrement en retrait depuis le début de la saison, Tobias Rasmussen (n°72), toujours en quête d’un premier succès, avait la lourde tâche de relancer les siens dans un match mal embarqué. Tout commençait de la meilleure des manières avec une première manche à sens unique en faveur du Danois 11-3. Nandor Eczeki (n°65) ne se laissait pas distancer longtemps et lui rendait directement la pareille 8-11. Les deux joueurs allaient se départager lors d’une belle à l’issue d’un troisième set que le Samarien « ne devait pas perdre » et d’un quatrième qu’il « ne devait pas gagner ». Même si Arnaud Sellier et tout le camp amiénois « y aura cru », ce dernier espoir obtenu de façon « miraculeuse » se révélait finalement être « encore une belle de perdue.« Tobias ne passait pas loin d’un succès ô combien essentiel pour lui et son équipe : « Ça aurait été important pour Tobias, pour nous de prendre un point ce soir et de repartir dans une dynamique un peu plus positive mais ce n’est pas le cas. » expliquait le technicien local. Amiens signait sa deuxième défaite de rang sur le score fleuve de 0-3 et passait derrière son adversaire du soir au classement.
L’entraîneur de l’ASTT est revenu sur la soirée difficile vécue par son groupe « encore plus compliquée que contre Nice. Un deuxième 3-0 qui fait forcément mal à la tête. Je dirais qu’il y a un peu moins de regret ce soir parce que les deux premières parties ne sont vraiment pas accrochées. On a vraiment été dominé. […] C’est une très bonne équipe qui ne sera pas très loin de la Pro A. Ce qui est embêtant c’est de ne pas prendre de point. Ça va tourner parce que nos joueurs ne lâchent pas, il faut juste que les adversaires soient un poil moins fort et ça va aller. »
Prochain point de chute pour les Amiénois, Roanne le 24 novembre, où ils tenteront de renouer avec la victoire avant de recevoir Miramas deux jours plus tard.
Pro B, 3ème journée (en retard) : Amiens STT (8ème, 8pts) – CTT Bruille (7ème, 10pts) : 0-3
- Santiago Lorenzo (n°113) – Flavien Coton (n°106) : 6-11, 4-11, 9-11
- Laurent Cova (n°112) – Izaac Quek Yong (n°17) : 9-11, 8-11, 6-11
- Tobias Rasmussen (n°72) – Nandor Eczeki (n°65) : 11-3, 8-11, 8-11, 11-9, 9-11
Alexis Vaury
Crédit photo : Louis Auvin – Gazette Sports