À l’occasion du premier derby des plaines, les Gothiques d’Amiens ont fait bonne figure dans un Coliseum plein à craquer, mais se sont tout de même inclinés face aux meilleurs ennemis rouennais sur le score de 5-3.
Mario, est-ce que votre équipe a fait ses preuves ce soir ?
On a travaillé, on a été intense, on a compétitionné, c’est ce qu’on veut. C’est une équipe qui a travaillé du début à la fin. On est revenu dans le match, on a essayé, je suis très fier au niveau de l’intensité. L’effort était là. Contre une très bonne équipe, on ne peut pas faire des petites erreurs et leur donner des buts comme ça. Notre avantage numérique, il faut qu’il soit meilleur. Mais en résumé, je suis très fier de mes gars.
Hier encore, vous disiez qu’une équipe comme Rouen, ne pouvait être bousculée que par des équipes comme Grenoble ou Angers. Finalement, vous n’êtes pas passé loin…
Oui, mais des fois, ne pas passer loin, ça ne suffit pas. Oui, on a travaillé, oui on a été intense, mais ce n’est pas passé loin. À la fin, tu n’as pas tes trois points. Les trois points, il faut aller les chercher.
Qu’est-ce qui vous a manqué ce soir ?
L’avantage numérique, les unités spéciales, un peu comme au dernier match.
Si tu fais ça contre des équipes un peu moins fortes, t’as des chances de gagner.
Mario Richer, entraîneur des Gothiques d’Amiens.
Jouer des rencontres avec une telle intensité, ça peut faire gagner des matchs face à d’autres équipes qui ne sont pas forcément bien classées ?
C’est important, c’est ce qu’on veut avoir comme éthique, l’éthique Gothique. Mouiller le maillot pour les partisans, mouiller le maillot pour l’organisation, pour la ville d’Amiens. C’est ce qu’on veut, ne pas donner de temps à l’adversaire ! On en voit le résultat ce soir, on a été capable de contenir une grosse formation. C’est ce qu’on veut voir tous les soirs. Si tu fais ça contre des équipes un peu moins fortes, t’as des chances de gagner.
Antonin Plagnat (à lire plus bas, ndlr) dit que quand Rouen en met quatre, c’est dur d’en mettre plus. Est-ce que c’est aussi la défense qui a péché selon vous ?
Pintaric il a fait un match exceptionnel. Donc pour battre Rouen, il faut que tu donnes le moins de buts possible. Mais plus tu en donnes, moins tu as de chance de les battre.
Double buteur et MVP du soir, Antonin Plagnat s’est également exprimé devant la presse :
Est-ce que vous avez eu l’impression de répondre aux Dragons de Rouen ?
Je pense qu’on a travaillé fort, on était intenses mais au final on n’a pas les trois points. Donc on va travailler encore plus fort à l’entraînement pour les accrocher au prochain match.
De la déception, mais quand même, vous avez été bien présents sur la glace, ce soir…
Oui, je pense qu’on a bien répondu. On était prêts, mais on ne met pas nos occasions.. On prend encore des buts en infériorité et on ne marque pas en powerplay. Sur des matchs comme ça, c’est sûr que c’est compliqué de devoir en marquer cinq si eux ils en mettent quatre.
C’est vraiment la frustration qui domine, juste après une rencontre pareille ?
Oui, frustré parce qu’on aime bien jouer les matchs comme ça. La patinoire était pleine, c’est un derby. On ne va pas chercher les trois points donc on est tous frustrés. Mais on va revenir à l’entraînement et continuer à travailler.
C’est quand même un match qui peut servir pour les prochains…
Oui, c’est sûr, il y a toujours du positif à prendre dans les matchs. On ne va garder que le positif et puis on va aller de l’avant.
Il a toujours une saveur particulière ce derby ?
Moi, je suis arrivé en 2016 donc ça fait un moment que je joue pour Amiens, contre Rouen. On aime tous jouer des matchs comme ça. On avait prévenu les nouveaux que c’était un gros match que tout le monde attendait. Donc oui, on adore jouer les matchs contre Rouen, surtout à la maison.
Est-ce qu’en passant proche d’un résultat contre Rouen, on peut se dire qu’on peut gagner contre n’importe qui ?
Ah oui, c’est sûr, on peut gagner contre n’importe qui. Mais on a encore des choses à travailler. Je pense que ça ne passe pas loin, on encore des petits détails à régler.
Essayer de passer au-delà la frustration et continuer à travailler, ça va payer.
Antonin Plagnat, attaquant des Gothiques d’Amiens.
Dans quel état d’esprit vous abordez la suite ?
Comme je disais, on va garder le positif et travailler ce qu’on n’a pas bien fait ou moins bien fait, et puis essayer de passer au-delà la frustration et continuer à travailler, ça va payer.
Propos recueillis par Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr