Les dirigeants de Promotion Sport Picardie ont tenu une réunion à Saint-Fuscien, dont le maire est l’ancien cycliste Henri-Paul Fin, président délégué de la structure qui organise le Grand Prix de la Somme.
Aucun contact entre coureurs et spectateurs… Deux sujets étaient à l’ordre du jour de la réunion de ce lundi, à la salle des fêtes de Saint-Fuscien : le Grand Prix de la Somme, organisé avec le concours du Département et qui aura lieu dimanche 10 septembre entre Abbeville et Cayeux-sur-Mer. Et le Prix Jean-Renaux, le critérium professionnel d’Amiens Métropole, qui se déroulera à Glisy ce samedi 2 septembre.
Hubert Louvet, le président, a animé pendant près de deux heures une réunion où il s’agissait surtout de répartir les tâches. On le sait : le cyclisme est particulièrement exigeant car pour conduire une voiture en course il faut posséder une licence, tandis que les signaleurs qui apportent leur concours dans les villages traversés, doivent avoir… le permis de conduire.
Le gros problème dans ce sport est celui de la sécurité et il arrive parfois qu’en dépit des efforts déployés par les organisateurs, des accidents se produisent. C’est encore arrivé ces derniers jours à la Vuelta et le jeune prodige belge Remco Evenepoel en a fait l’amère expérience, juste après l’arrivée.
Un courrier très clair de l’UCI
Bref, les bénévoles de PSP, ces gens de l’ombre qui n’ont droit le plus souvent qu’à un sandwich, méritent d’être reconnus à leur juste valeur car franchement s’ils n’étaient pas là, les clubs ne pourraient pas organiser de courses. Et ce de n’importe quel niveau.
Faut-il rappeler que la Gendarmerie est évidemment présente sur une épreuve comme le GP de la Somme… mais à titre payant.
Hubert Louvet a annoncé qu’au départ à Abbeville, il y aura 22 équipes dont six professionnelles et que des animations diverses sportives (BMX) et musicales seront proposées. De quoi faire patienter le public car – et c’est un coup dur pour PSP -, le GP de la Somme qui dépend de l’UCI, la Fédération internationale, devra satisfaire à certaines exigences très rigoureuses. L’organisation vient de recevoir un courrier sans aucune ambiguïté. Il y est précisé que les coureurs ne devraient avoir aucun contact avec les spectateurs avant et après la course. Tandis que sur le podium, au moment de la présentation des coureurs, un espace de 2,50 m sera interdit aux spectateurs.
Il en sera de même à l’arrivée, car les lauréats devront porter le masque, tout comme évidemment les invités et le speaker. On se croirait revenu trois ans en arrière à l’époque du Covid. Ce fléau est réapparu ces derniers temps à la surface et on se souvient qu’au Tour d’Italie, le Belge Evenepoel – encore lui – avait dû abandonner.
Le Prix Jean-Renaux garde sa proximité…
Pour le moment et ainsi que nous l’a confirmé Jacky Crépin, président du comité de la Somme, la Fédération française n’a pas encore suivi l’ UCI. Mais pour le GP de la Somme, dont ce sera la 36e édition, c’est franchement dommage car on le rappelle une fois encore, les cyclistes aiment le contact avec leurs supporters, surtout avant le départ.
Qu’en sera-t-il à Abbeville le dimanche 10 septembre au matin, avec des spectateurs qui ne pourront aller à la rencontre des coureurs ? PSP sera noté par des représentants de l’UCI sur la manière dont sera respectée cette réglementation, qui à l’inverse ne sera pas en pratique lors du Prix Jean-Renaux samedi, à Glisy.
Grand Prix cycliste de la Somme – dimanche 10 septembre :
Abbeville – Cayeux-sur-Mer (184 km) – Départ à 12h
Lionel Herbet
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports (archives)