Après avoir évoqué la saison écoulée lors de la première partie, le président des Gothiques d’Amiens répond aux questions de Gazette Sports évoquant ainsi la prochaine saison.
Quel est votre regard sur l’équipe qui se construit ?
Avec Mario Richer, nous avons mangé ce midi avec les premiers étrangers qui arrivent tout fraîchement (Interview réalisée le 2 juillet, lorsque Bergeron, Boucher et Lavigne arrivaient tout juste en France, ndlr). Moi j’ai une confiance totale en Mario qui est un très bon gestionnaire de budget. Il lui a été attribué une enveloppe, qu’il a respecté. Il a même, je dirais, un petit matelas sur le côté qu’on ne lui a surtout pas repris. Ça serait vraiment un mauvais exemple. Donc moi j’ai une confiance, je dirais forte, dans l’équipe qu’a constitué Mario. Je l’ai félicité pour ça.
Maintenant, on va attendre de voir sur la glace ce que ça donne, s’il y a quelques ajustements qu’il saura faire. Et je répète, là, il va vraiment avoir son équipe, à son image, à partir de la rentrée de septembre. Ce qui n’était pas forcément le cas de ce que l’on a vu sur la glace en janvier, février, mars et lors de nos play-offs.
Quels sont les objectifs sportifs mais aussi extra-sportifs de la saison qui arrive ?
Au niveau extra-sportif, ça va être que notre centre de formation pro, U20 et D2, soit prometteur sur les années à venir. Parce que là, on a eu quand même un trou de formation d’Amiénois vis-à-vis de la Magnus. On va particulièrement descendre sur la glace pour voir ce qui se passe lors de ces championnat. Et j’invite effectivement tout le monde à s’intéresser à nos petits jeunes. On s’intéresse à la Ligue Magnus, mais intéressez-vous aussi aux valeurs montantes. Ce sont peut-être des joueurs qui vont percer. Donnez votre avis là dessus, c’est intéressant. Encouragez-les ! Si lors des matchs U20 et D2 il y a un peu de public, ça ne sera que mieux, élégant et c’est gratuit !
Pour le pro, bien sûr, on aimerait remplir notre Coliseum et réaliser le budget que l’on a décidé. Sur le sportif, on va dire, tenir notre rang dans le top 6. Amiens tiendra son rang, et je répète une fois de plus je fais confiance à Mario, on lui a laissé un budget digne d’être dans le top 6, ça c’est évident.
Je souhaite, par ses bons résultats, que Mario rempile s’il le désire.
Mario a encore deux ans de contrat, est-ce que ça permet au club d’avoir des ambitions à moyen terme ?
Alors l’intérêt du contrat de Mario, pour ceux qui l’ont connu à l’époque de Giroux et Halley, c’est que là on va avoir une année de transition, de formation de certains joueurs qu’on va détecter, et l’équipe sera ajustée l’année prochaine. Puis je souhaite, par ses bons résultats, que Mario rempile s’il le désire.
J’aurais voulu aussi évoquer le fait de la disponibilité de la glace par rapport aux matchs amicaux qui ne pourront pas avoir lieu ici. Est-ce une frustration ?
Alors c’est peut être dommage pour le public parce qu’on aime lui faire plaisir. Par contre, quand je vois les matchs que l’on a fait en préparation l’année dernière, qui s’apparentaient à des play-offs et qui nous ont cassé du joueur, ça ne pouvait que mettre en manque de confiance. À choisir, je préfère des matchs de préparation discrets plutôt qu’au contraire s’exposer tout de suite contre des équipes telles que Rouen ou Grenoble.
Donc on se prépare entre nous, on travaille la technique, on travaille cet esprit d’équipe et quand le championnat commence, on est prêt, sinon on se broie et on s’expose. Il y aura un petit peu moins de spectacle, mais je dirais qu’en contrepartie, ils peuvent venir voir les U20 et la D2. C’est pas un regret de ma part, c’est un choix de Mario. Donc à partir du moment où c’est le choix de Mario, pour moi, ça a été un bon choix.
Pourquoi les équipes de Cardiff et Bietigheim ?
On le dit dans les centres de formation, un bon match, c’est pas le match où on gagne 10-0 et ce n’est pas non plus le match où on perd 10-0. Le tout est de trouver des équipes à notre niveau par rapport aux championnats étrangers où ça joue le même niveau. Sinon, ce n’est pas un match de préparation. Soit on se fait exploser, soit on explose. Soit on a un excès de confiance, soit on met l’équipe dans le doute. C’est là la vraie difficulté, c’est de trouver les équipes qui normalement correspondent à un championnat de Ligue Magnus et à notre niveau.
Pouvez-vous nous parler de votre idée de maison du hockey à Amiens ?
Le club date de 1967. Certains des enfants d’anciens joueurs ou de supporters ne sont pas forcément passionnés de hockey et donc on risque d’avoir une richesse culturelle du hockey sur glace amiénois qui disparaît purement et simplement à la poubelle. J’invite toute personne pour qui ce genre de collection les encombre, à se rapprocher du club et particulièrement de Monsieur Désérable, qui est en charge de récolter tout ça pour voir la richesse des collections, de savoir dans quel lieu et comment on pourrait les valoriser. Le faire voir à un maximum d‘Amiénois et de passionnés de hockey.
Avec l’arrivée de nouveaux hockeyeurs comme aujourd’hui, ça permettrait de leur donner, je dirais, cette âme et cette pression positive. Quand on va au Canada et qu’on va dans des grands clubs, il y a toujours un musée. Nous, on n’a pas l’ambition d’en faire un musée, mais au moins une maison du hockey sur glace. Et ça, c’est un projet qui me tient à cœur parce qu’on est pile à des dates où sinon ça va disparaître.
Propos recueillis par Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr