Dans ce Tour de France qui vit au rythme de la grande bagarre entre le Danois Vingegaard et le Slovène Pogačar, les coureurs français ont beaucoup de difficultés à se faire remarquer.
Jusqu’à présent et après 18 étapes, ils n’ont remporté qu’une seule victoire d’étape et au général, seul David Gaudu est dans le top 10. Alors évidemment certains en viennent à émettre des doutes sur les deux premiers du général en les suspectant de dopage. Comme si l’ombre de Lance Armstrong était revenue dans le peloton. Nous ne le croyons pas et cela fait partie des doutes et des critiques qui sont hélas monnaie courante dans le cyclisme. Voici un demi-siècle, il y avait déjà des gens qui ne supportaient pas la suprématie d’Eddy Merckx et qui n’hésitaient pas à le frapper alors qu’il était en train de grimper un col.
Mais pour revenir à cette année, au-delà du duel entre les deux grands du peloton, il nous faut revenir sur les actes d’indiscipline qui se déroulent dans la course, que ce soit au niveau de certains spectateurs qui prennent tous les risques pour approcher les coureurs et surtout des motos de photographes ou consultants de télévision qui en arrivent à les gêner en plein effort, comme cela est arrivé récemment lorsque Tadej Pogačar a voulu attaquer mais qu’il en a été empêché par une moto de presse.
Dès lors, le danger est réel et Thibault Pinot en a été une victime puisqu’il a failli être renversé en course. Ces motos qui veulent être le plus près possible des coureurs doivent être sanctionnées et cela est arrivé à Thomas Voeckler, consultant de France Télévision mais surtout sélectionneur de l’équipe de France. L’ancien Maillot jaune du Tour a été exclu une journée par le jury des commissaires UCI et c’est une bonne décision.
On est quand même surpris du silence de la direction du Tour et pour avoir suivi de nombreux Tours, jamais avec Jean-François Pescheux, l’ancien directeur de course, ces irrégularités ne se seraient produites. Thomas Voeckler est donc ce jeudi comme vous et moi, contraint de suivre l’étape devant son écran de télévision. Et c’est une bonne décision, on se répète, qui a été prise par les commissaires de l’UCI.
Lionel Herbet
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports (archive)