LES GOTHIQUES – Claude Devèze : « Ma priorité, c’est d’être complémentaire avec Mario »

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Comme un coup de foudre, l’entraîneur d’Amiens, Mario Richer, a trouvé sa doublure, que le club vient d’officialiser. Claude Devèze, 53 ans, nouvel assistant coach, se dévoile à Gazette Sports dans cet entretien.

Pouvez-vous nous raconter comment s’est fait le premier contact avec Amiens ? 

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Ces derniers mois, j’étais pas mal occupé puisque je suis rentré au Québec pour le travail, préparer des jeunes joueurs Midget III (-18 ans) au junior majeur. Le contact s’est fait d’abord par un texto, puis un appel avec Mario Richer, pour savoir s’il cherchait un joueur puisque j’en connaissais un qui cherchait une équipe. De fil en aiguille, on a commencé à parler. Je n’avais aucune idée qu’il cherchait un entraîneur. Notre appel a duré 1h30, on a bien vu qu’il y avait une alchimie et qu’on était sur la même longueur d’onde. Il y a eu un déclic. 

Donc c’est un peu grâce au hasard ? 

On sait bien que pour avoir du travail, il faut avoir des connaissances. Quand j’étais jeune, je jouais à Nîmes et Mario Richer à Avignon (1988-89, ndlr) donc nous avons joué l’un contre l’autre. On se connaissait mais on n’était pas vraiment en contact. Je n’arrive pas à Amiens parce que c’est mon pote (sic)

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Que pensiez-vous du club, de la ville d’Amiens, avant de signer ? 

Amiens, c’est une tradition, c’est une équipe qui est bien établie en Magnus, surtout grâce aux coupes de France, dernièrement. On se dit qu’Amiens, aujourd’hui, est un club très bien établi en France. La ville, à chaque fois que je venais en tant que joueur ou entraîneur, je n’avais pas nécessairement le temps de la visiter. Mais je vois bien qu’il y a une ferveur populaire, l’ambiance est très bonne.

Vous sortez d’une saison réussie à Varese, en Italie, en étant champion et vainqueur de la coupe nationale. Qu’est-ce qui explique ce retour en France ? 

La dernière fois, on m’a dit “T’as eu 4 coupes en 5 ans”, que j’ai eu Brest, Briançon et Varese. Et là, c’était très bien en Italie, ça a été une saison exceptionnelle mais après avoir gagné deux coupes, le club n’a pas voulu monter en Alps Hockey League (ligue regroupant les meilleures équipes italiennes, autrichiennes et slovènes, ndlr) alors qu’il en avait les moyens. Je respecte ce choix mais ça m’était difficile d’avoir une vision à court ou moyen terme encore dans la même ligue. Il faut savoir que j’avais encore une année de contrat là-bas. 

C’est donc vous qui avez rompu le contrat ?

Oui parce qu’il y avait différentes opinions, différents objectifs de progression. Mais c’était une année exceptionnelle. Je n’ai jamais eu une aussi bonne communication depuis que je coache, malgré la différence de langue. Il y avait une adaptation dans les deux sens, ça signifie que la communication doit être la priorité pour avoir des victoires. Il fallait les gérer les Italiens (sic), mais c’était génial ! 

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Le 10 septembre 2019, l’équipe de Mario Richer se déplaçait à Briançon pour rencontrer les joueurs de … Claude Devèze.

Vous avez coaché des équipes de D1 française pour les faire monter en Magnus, mais vous atterrissez dans une équipe qui vise le haut de tableau de Ligue Magnus, c’est un nouveau défi…

Ma priorité, c’est d’être complémentaire avec Mario. Mais c’est sûr que ça va me donner une autre vision des choses d’être assistant. Pour le moment, on termine nos petites affaires chacun de notre côté. Nous n’avons pas encore déterminé les rôles mais je sais approximativement quel va être le mien. Un assistant va travailler les avantages numériques, par exemple. Je sais qu’on aura un fonctionnement unique à nous, j’en suis persuadé. On ne va pas faire les choses comme ça se fait d’habitude. 

Il faut avoir une structure bien établie, il faut que ce soit blanc ou noir, mais pas gris

Quelles sont vos qualités selon vous ? 

Je me suis adapté à des Italiens, je pense que j’ai un assez bon sens de l’adaptation... Mais sinon, l’analyse, le calme. Me décrire en tant que coach : j’aime bien le jeu sans palet, ce sera notre priorité. Il faut avoir une structure bien établie, il faut que ce soit blanc ou noir, mais pas gris, on ne peut pas avoir de zone grise. Il ne faut pas qu’il y ait d’interrogation par rapport à ce qu’on va dire.

Quel est votre avis sur l’effectif qui s’est déjà bien construit avant votre signature ?

J’aime bien le style, c’est à peu près dans le genre d’équipe que j’ai pu coacher. Je pense que ce n’est pas pour rien que ça a cliqué (sic) entre Mario et moi, on a la même vision des choses. Pour moi, ça va être une équipe qui va travailler très fort et qui sera hyper disciplinée. 

J’ai très hâte de commencer avec Amiens, c’est un beau challenge !

Vous passez d’une équipe constituée de près de 90% d’Italiens à une équipe pour le moment franco-canadienne. C’est un plus ? 

C’est sûr que ça sera autre chose ! Il y a des nationalités où c’est plus direct avec les rapports. Je ne veux pas faire d’amalgame avec d’autres nationalités, mais avec les Canadiens, c’est plus direct ! Mario a bâti une belle équipe, j’ai très hâte de commencer avec Amiens, c’est un beau challenge ! 

Propos recueillis par Kevin Devigne
Crédit photo : DR (Les Gothiques AHE)