AMIENS SC – Patrice Descamps : « Je termine assez fâché »

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Deux salles, deux ambiances. La saison de Ligue 2, déjà pénible pour l’Amiens SC, s’achève en eau de boudin. Et cela s’est ressenti, entre joueurs esquivant la zone mixte et entraîneur abrégeant la conférence de presse.
Pour Laval, en revanche, 2022/23 a pris fin dans l’ivresse d’un maintien savouré comme une montée.

Patrice Descamps, entraîneur de l’Amiens SC

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Bravo à Laval ! Ils ont montré de belles valeurs pour aller chercher leur maintien.

Je termine assez fâché, je n’ai pas aimé certaines attitudes, notamment de certains joueurs qui sont entrés.

J’aurais préféré que la saison se termine autrement. On a fait un match plutôt cohérent jusqu’à ce que l’on marque. J’attendais autre chose de certains joueurs qui sont entrés mais, au moins, la vérité ressort dans ces cas-là. Je ne m’exprimerai pas plus ce soir pour éviter d’avoir une gestion des émotions trop mauvaise.

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Le dernier match de la saison n’aura pas vraiment permis de réconcilier les supporters avec leur club, qui finit à la 12ème place.


Papiss Cissé, attaquant de l’Amiens SC

Je suis déçu de la défaite mais content d’avoir marqué ce 10ème but. Je dirai merci à l’équipe. Mais l’objectif, c’était de gagner le match pour fêter avec nos supporters et c’est le même scenario qui se répète. On perd le match bêtement.

Ce match, c’est le reflet de la saison.

Papiss Cissé, buteur amiénois

On termine la saison, on est maintenu. L’objectif est rempli. Je pense que la saison prochaine, l’équipe va mieux gérer les choses et faire mieux que cette saison.

Ce match, c’est le reflet de la saison. On a pris ce deuxième but, on le sentait… On devait le mettre, on ne l’a pas mis et derrière, ça se paie cash.

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Papiss Cissé avait pourtant mis l’Amiens SC sur les bons rails en fêtant, avec un jour d’avance, ses 38 ans par son 10ème but de la saison.

Il y a un sentiment d’échec. On voulait terminer en beauté et, encore une fois, on est passé à côté. Une équipe qui n’arrive pas à s’accrocher sur l’ensemble d’un match, même quand elle mène ? Oui, c’est ce qui s’est passé cette année. On ne peut pas le nier.

Amiens restera une très bonne expérience. Je remercie tous les gens qui travaillent dans le club et mes équipiers. Parce qu’il y avait des gens extraordinaires dans le vestiaire.


Régis Gurtner, gardien de l’Amiens SC

On a connu des hauts et des bas, une bonne première partie de saison et derrière, malheureusement, on a été en difficulté. On a été chercher notre maintien la semaine passée à Quevilly, l’essentiel était fait, c’est ce qu’on va retenir.

C’était une saison usante, frustrante, compliquée et fatigante à tous les niveaux. On ressort toujours frustrés d’une saison comme ça, parce que ça a été difficile.

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L’image est représentative de la saison amiénoise, qui aura laissé un goût amer, entre une allure de champion pendant deux mois en demi (2,1 pts par match) à un rythme de relégable les sept mois et demi suivants (0,9 pt par match).


Olivier Frapolli, entraîneur du Stade Lavallois et ancien de l’AS Beauvais Oise (1996-1999)

On revient de très loin, à l’image de notre saison. Rien n’a été facile et ce soir encore, c’était le cas.

J’avais choisi de ne pas être informé jusqu’à la mi-temps. L’objectif, c’était de gagner pour s’éviter une fin de match stressante.

Vu les résultats à la mi-temps, il était prévu qu’on prenne plus de risques, et au moment où on devait faire les changements, on se prend le but. Ça a accéléré un peu les choses.

Il y a une force mentale dans ce club.

Amiens a joué le jeu à 200% !

Olivier Frapolli, entraîneur lavallois

On n’a pas le temps de douter. On était un peu écœuré de voir que le match entre Bordeaux et Rodez était terminé (arrêté définitivement à la 23ème minute, ndlr). On s’est dit qu’il fallait absolument gagner, on a joué notre va-tout. Je pense aussi à l’action juste avant (le but lavallois victorieux, ndlr) avec Dembo (Sylla) qui sauve sur la ligne.

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Et le Lavallois Djibril Diaw, peu aligné cette année (12 matchs), a fait chavirer les Mayennais de bonheur lors de l’ultime minute du temps additionnel de la saison.

C’est normal de sentir ton équipe un peu tendue, on savait aussi qu’un nul pouvait nous sauver selon les résultats. On a beau se dire qu’il faut attaquer, on sait qu’il y a de l’enjeu. On n’est pas bons quand on doit calculer, on l’a encore vu ce soir.

Enfin renverser un score cette saison ? On l’a voulu plus que les autres, à l’image de notre fin de match. Amiens a joué le jeu à 200% !

C’est comme une deuxième montée, c’est peut-être même encore plus fort…

Ce que je me dis à 1-0 ? Rien, qu’il faut gagner. Et quand on égalise, j’y ai cru.

Le premier mot à la causerie, c’était gagner.


Jimmy Roye, milieu du Stade Lavallois, ancien de l’Amiens SC (b) (2006-2008)

C’est un scenario, même dans les rêves, tu n’imagines pas ça… C’est incroyable de le vivre ! Il faut le vivre pour le croire. Et encore, même là, je n’y crois pas…

On était dans une situation où l’on avait le cul entre deux chaises (sic). À la mi-temps, on a vu tout de suite que les dirigeants ne voulaient pas nous donner les scores, donc ce n’était pas positif. On s’est renseigné par nous-mêmes, on a vu que Rodez n’allait jamais reprendre le match. Donc il fallait absolument gagner en espérant que Saint-Etienne et le Paris FC fassent le taf. Je tiens à les remercier parce qu’ils ont joué le jeu. Et Amiens ne nous a pas donné la victoire, on a été la chercher.

C’est mémorable, ça vaut la montée dans mon cœur, ce sont des sensations… Je remercie nos supporters de nous avoir soutenus toute la saison.


Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports