HISTOIRE : Christophe Capelle brillait à la fois sur route et  sur piste

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Des rares champions olympiques samariens, Christophe Capelle est incontestablement celui qui au moment des Jeux, était licencié dans un club de la Somme, en l’occurrence le  VCSV à Péronne. Il avait rejoint ce club mais ses véritables débuts avaient été effectués à l’UC Fg de Hem à Amiens.

Le Vélo Club Santerre et Vermandois avait été fondé par le grand père de Christophe Capelle, Ernest Rufin. En cyclisme, il faut rappeler qu’un coureur qui devient professionnel est toujours licencié dans un club amateur et Christophe Capelle est longtemps resté fidèle au VCSV et il l’était en 1996.

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L’année 1996 est à jamais marquée dans la mémoire de Capelle. En début de saison, il signe un contrat chez la nouvelle formation Force Sud qui est managée par Michel Thèze, un entraineur que Christophe connait bien. Malheureusement, cette formation ne peut aller bien loin car les finances sont absentes. Christophe qui a été contacté pour se destiner à la piste se retrouve un peu désemparé et signe alors au sein de l’équipe du CM Aubervilliers.

Dès lors, les évènements vont se précipiter car il se voit retenu dans l’équipe de France de poursuite par l’entraineur national Jacky Mourioux, qui avait décelé ses qualités lorsqu’il venait à l’INSEP préparer les Six Jours. Il rejoint deux autres Picards : Philippe Ermenault et Francis Moreau.

À Atlanta, les trois Picards vont signer sûrement le plus grand exploit sportif de tous les temps en raflant la médaille d’or le 27 juillet 1996 et ils battent en finale les poursuiteurs russes.

« Cette victoire est plus belle qu’une victoire sur la route, avait indiqué Capelle. Elle va me suivre à jamais mais elle a été obtenue après bien des sacrifices. J’ai abandonné dans le Tour de France lorsque mes efforts étaient devenus incompatibles avec ma préparation pour les Jeux Olympiques. J’avais déjà fait de la piste en participant à des Six Jours. J’avais donc le moteur et le reste était une question technique« .

En 2000 aux Jeux de Sydney, Christophe Capelle est sélectionné non pas en poursuite mais dans la course aux points. Une épreuve qu’il aimait bien car elle demandait des qualités de tacticien mais il va manquer la course ne prenant qu’une bien modeste 19e place. Entre les Jeux d’Atlanta et ceux de Sydney, Christophe Capelle devient champion de France sur route en 2000 avec le maillot Big Mat.

Aujourd’hui encore, Christophe Capelle qui ne recherchait pas la publicité reste au firmament du cyclisme régional et même du sport tout court. De plus, il a parfaitement réussi sa reconversion en n’hésitant pas à trente ans, juste après qu’il ait mis un terme à sa carrière à reprendre ses études dans une école de commerce à Amiens. Chapeau.

Lionel Herbet
Crédit photo : DR