Le pongiste de 20 ans, prêté à Istres par Montpellier cette saison, renforce l’ASTT pour le prochain exercice, après les départs d’Eric Jouti, Jesus Cantero et Tamas Lakatos. Rencontre.
Trois joueurs quittent le navire amiénois en cette fin de saison. Eric Jouti et Tamas Lakatos resteront en Pro B, et joueront sous les couleurs de Lille. Tandis que Jesus Cantero se dirigera vers la Pologne, à l’Akademia Zamojska Trefl Zamość (D1). Seul Tobias Rasmussen restera samarien. Pour renforcer l’équipe lors la prochaine saison, l’ASTT compte sur la jeunesse. Denis Dorcescu, bientôt 21 ans, rejoint la salle Labaume. « C’est un bon joueur, on le connait bien puisqu’il a longtemps joué au pôle espoir Picardie. On est toujours restés en contact puisqu’on le voyait jouer dans les compétitions. On avait déjà rediscuté avec lui lorsque l’on a joué contre Istres, et puis il cherchait un club. Nous on cherchait aussi des joueurs, on a discuté et ça s’est fait rapidement« , détaille Denis Chatelain, président du club samarien.
Fils de pongistes, Denis Dorcescu débute le tennis de table à 9 ans dans le club de Mers-Le Tréport. Trois ans plus tard, il rejoint le pôle espoir Picardie à Amiens durant une saison, avant de se diriger vers Tours, puis Nantes, au pôle France, où il intègre l’équipe de France cadets. Le jeune athlète rallie ensuite le club de Montpellier, où il s’entraine, notamment avec les frères Lebrun. Cette saison, le Montpelliérain est prêté à Istres, où il dispute quatre matches en Pro B, avec en particulier deux grosses performances face à Olajide Omotayo et Amin Ahmadian. « Cela m’a apporté déjà pas mal de confiance, parce que j’ai commencé direct par 2 victoires. Après cela m’a montré un peu aussi ma valeur, cela m’a donné confiance dans le fait que je commençais à avoir le niveau aussi pour jouer en Pro, parce que je n’y avais jamais joué avant, j’étais en Nationale 1. Cela m’a donné encore plus envie de m’arracher à l’entraînement, forcément j’étais content aussi parce que l’objectif pour moi c’était de trouver un club pour cette saison en Pro« , confie-t-il.
Exit Istres, direction Amiens. Denis Dorcescu est convoité par plusieurs écuries de Pro B, mais décide de rejoindre l’ASTT. « J’ai sondé un peu les clubs, savoir un peu qui faisait quoi, pour savoir si un profil comme le mien pouvait intéresser certains clubs. En plus, je connais Denis et Arnaud (Chatelain et Sellier, ndlr), parce que quand j’étais petit, j’étais passé à Amiens en Pôle Espoir. Et en fait, début mars, Denis m’envoie un message, il m’a demandé si je cherchais toujours un club, je lui ai dit que oui, et puis finalement, ça s’est fait assez vite entre nous« , raconte-t-il, « Le club a quand même une bonne réputation au niveau de la pro, ils ont un projet aussi. Il y a tout le temps du monde dans la salle. C’est vrai que moi aussi c’est ce que je recherche un peu, je préfère jouer dans une salle où il y a du monde, où tu te sens poussé, que des salles où il n’y a pas beaucoup d’engouement. Et le fait de revenir un peu à Amiens, il y a mon père qui pourra venir me voir jouer aussi, et de le voir un peu plus souvent. Tout ça a fait que dès qu’ils m’ont proposé, j’en ai tout de suite fait mon premier choix« .
Une ambition débordante
Le Rouennais de naissance continuera tout de même de s’entrainer au centre d’entrainement de Montpellier. Le néo amiénois a de grandes ambitions aux niveaux collectif et individuel, et est conscient que la concurrence sera rude, mais saine, dans l’équipe samarienne : « J’ai l’impression qu’il y a pas mal d’équipes qui se sont renforcées. Il y a Lille, Tours, Roanne qui sont forts. Même les équipes qui descendent, ça va être quand même assez costaud. Après, je pense qu’avec notre équipe, on peut quand même aller jouer les premiers rôles. Et puis avec l’engouement, c’est un club assez convivial. Je pense que ça aide beaucoup, et si on se tire tous vers le haut, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas essayer d’être dans le haut du tableau. Donc je pense que c’est important d’aller chercher ça. Et puis après, moi personnellement, je vais jouer match après match, essayer de saisir les occasions que j’aurai. Parce qu’on va tourner, comme on sera 4. Et de base, je ne suis pas numéro 1 ou 2 de l’équipe, donc je sais que je vais pas mal tourner. Mais je vais essayer de prendre le maximum d’expérience, aller chercher le plus de matches possibles. Ça ne va être que des matchs durs, je sais, mais je suis préparé, je me suis bien entraîné, je continue de m’entraîner bien. Donc j’ai hâte de commencer« .
Pour le prochain exercice, l’ASTT recherchait des profils de guerriers. Denis Dorcescu fait partie de ces « fighters » comme il le précise : « Je suis un courageux, j’essaie de me battre sur tous les points. Je m’arrache vraiment. Et puis j’ai de l’ambition. J’ai envie d’aller chercher des victoires, d’essayer de tirer du monde vers le haut. Et puis je pense que dans l’équipe, on a plusieurs profils comme ça. C’est pour ça que je dis que l’ambiance, c’est tout. Pour moi c’est important parce que ça me fait vibrer encore plus. Je m’exprime par ça, par de la combativité, ne rien lâcher« .
L’Amiénois a désormais hâte de débuter sous ses nouvelles couleurs, et prévient les supporters qu’avec « tous les coéquipiers, on va tout donner. On a une équipe de battants cette année. On va tout faire pour aller le plus loin possible dans le championnat. J’espère qu’ils vont assister à des beaux combats« . Il sera notamment aux côtés de Laurent Cova, un de ses coéquipiers d’entrainement à Montpellier, Santiago Lorenzo, jeune argentin et ami de Horacio Cifuentes, et enfin Tobias Rasmussen.
Romain Ales
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports