La Picarde Fabé Dia s’est illustrée aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 alors qu’elle portait le maillot de l’Amiens UC. Elle participa également à ceux d’Athènes en 2004, comme remplaçante au sein du relais 4×100 m tricolore.
À Sydney, l’équipe de France avec Fabé Dia réussissait le deuxième meilleur temps mais en finale elle restait au pied du podium, ne terminant que 4ème. « La 4e place, c’est la plus décevante, déclarait Fabé Dia. C’est à la fois excellent et décevant car il n’y a pas de médaille quand on termine 4e. Certes, nous sommes déçues mais c’est quand même une 4e place en finale. » L’équipe de France était composée de vedettes du sprint comme Muriel Hurtis et Christine Arron qui n’étaient pas faciles à gérer, compte tenu de leur statut de vedettes.
Que des beaux souvenirs de Sydney !
Revenue à présent dans le sud de la France, Fabé Dia, 46 ans, a bien voulu nous rappeler ses souvenirs : « J’ai été sélectionnée à deux Jeux Olympiques et cela a été pour moi une fierté immense, car c’était un rêve qui se réalisait. De cette expérience incroyable que peu d’athlètes ont vécue, il me reste des souvenirs extraordinaires qui sont gravés dans ma mémoire : la cérémonie d’ouverture, l’entrée sur le stade pour le relais 4×100, le village olympique, la rencontre avec Carl Lewis, Michael Johnson qui s’entraîne sur le stade de l’équipe de France, l’esprit d’équipe…
Cette expérience m’a permis d’entrer dans le monde des très grands du sport et de devenir une athlète olympique et cela fait qu’aujourd’hui encore, je sais que si je veux être dans l’élite de mon activité, je dois travailler régulièrement et faire des sacrifices pour arriver aux objectifs que je me suis fixés.
L’AUC a été la possibilité de franchir un step (…) plus professionnel
Mon passage à l’Amiens Université Club n’a été que positif car c’est avec ce club que j’ai fait toute ma carrière de haut niveau. J’ai commencé à Sud Oise Athlétisme en minimes et ensuite ce fut la mutation vers le grand club picard de l’AUC qui a été la possibilité de franchir un step dans un monde plus professionnel, car le soutien financier était plus important. Cela m’a ouvert les portes d’un quotidien plus facile, avec kiné, ostéo etc.
L’Amiens UC, pour moi, ce sont les Interclubs, des moments mémorables et uniques, une superbe équipe. En 2000, je suis partie m’entraîner à l’INSEP mais j’étais de retour toutes les semaines chez mes parents dans l’Oise. Par contre, j’ai quitté réellement la Picardie fin 2003, pour aller vivre et m’entraîner en Italie. Je suis donc partie préparer les JO d’Athènes en Vénétie. Mais la Picardie reste toujours dans mon cœur, malgré la distance.
Activité physique et santé psychologique
Aujourd’hui, je suis coach sportif. Je l’étais déjà depuis de nombreuses années en Italie. J’accompagne les personnes vers leurs objectifs, cela peut être pour une perte de poids, une prise de poids, une remise en forme, une prise de masse, l’entraînement des femmes enceintes, des enfants et des adolescents. En tant que coach, ma volonté est d’améliorer la santé psychologique de mes coachés grâce à l’activité physique… et ça fonctionne !
Dans la Provence Verte (territoire du département du Var, dans le secteur de Brignoles et du massif de la Sainte-Baume, ndlr) qui est ma nouvelle terre d’accueil, j’ai la possibilité réellement de guider ceux qui me font confiance et de vivre vraiment mon métier avec passion. Je me sens épanouie et heureuse d’aider les personnes de tous âges et de tous niveaux. Je suis également deux jeunes tennis girls afin d’améliorer leur condition physique. »
Lionel Herbet
Crédit photo : DR et Instagram Fabé Dia