Majoritairement très décevant dans le jeu depuis deux mois et demi, l’Amiens SC a l’occasion de se rassurer en accueillant ce samedi en Ligue 2 une équipe au moins aussi mal en point, Valenciennes.
Patrice Descamps garde le cap. Si la défaite contre Guingamp a été particulièrement inquiétante, elle ne semble pas avoir ébranlé le coach amiénois. Qui l’a même mise de côté au moment d’aborder la réception de Valenciennes, assumant une distinction claire entre matchs à domicile et à l’extérieur : « Je n’ai pas du tout utilisé Guingamp pour préparer Valenciennes, les conditions de match ne sont pas du tout les mêmes. Je suis focus sur Valenciennes, un match à domicile. »
À ce titre, il se réfère donc plus à la dernière rencontre à la maison, une victoire contre Nîmes qu’il décrit comme « une référence : on a eu deux mi-temps différentes, une première où l’on a fait preuve de qualité avec le ballon et une deuxième où l’on a fait preuve de persévérance même si on a souffert. » La persévérance, c’est justement son maître-mot, lancé à de nombreuses reprises tel un leitmotiv.
Un groupe pleinement investi ?
Et de ce côté-là, Patrice Descamps fait plutôt preuve d’optimisme, récusant totalement l’idée d’une résignation qui aurait touché le groupe, comme pourrait pourtant le laisser croire la prestation réalisée au Roudourou. « Ce que je vois au quotidien, ce sont des joueurs qui s’investissent, qui travaillent » clame-t-il ainsi. « Chacun essaye d’apporter la plus-value qu’il peut. Après, on sait qu’on n’a pas une équipe avec des personnalités très extraverties mais il n’y a pas de joueur qui se cache. On peut être déçus de leurs performances, mais pas de leur investissement. »
De quoi, selon lui, avoir de l’espoir de voir les choses s’inverser, au moins en partie. Certes, il reconnaît que « sur 7 matchs, on ne va pas changer toute la dynamique, on ne peut faire que par petites touches » mais il voit aussi dans son groupe la volonté de « trouver les solutions pour se sortir de cette situation où ils ne sont pas à leur niveau. Il y a une volonté commune de s’en sortir, ce n’est pas toujours le cas. » Ce qui l’incite à ne pas encore tirer de bilan : « On le fera en fin de saison, séquencé, parce que cette saison n’est pas linéaire. » Et avec dans un coin de la tête l’idée qu’une nouvelle séquence pourrait s’ouvrir quand il évoque « encore 7 matchs importants. »
Le perditionico
Pour cela, il va falloir commencer par remporter le duel des équipes malades. Car si l’ASC est 19ème tout autant sur les 10 dernières journées (7 points, 7 défaites) que sur les 20 dernières journées (17 points), les Nordistes réussissent à faire pire sur cette dernière période avec même seulement une victoire au compteur depuis 19 journées. Et la relance amorcée début février, avant même le remplacement de Nicolas Rabuel par Ahmed Kantari, reste très timide. Certes, VA fait un peu mieux qu’Amiens, et surtout, perd assez peu (4 défaites en 10 matchs), mais ne compte que le 16ème bilan depuis 10 matchs, et l’avant-dernière défense ex aequo avec… Amiens.
Pourtant, Patrice Descamps reste méfiant : « On s’attend à un match qui va être difficile, il va falloir mettre les bons ingrédients, Valenciennes est une équipe de qualité qui ne mérite pas sa place. » Ce qui n’occulte pas l’objectif très clair du jour : pouvoir « parler d’un maintien quasiment assuré » avec 43 points dans la besace. Il faudra faire, pour cette mission, sans Xantippe, blessé aux adducteurs. Et peut-être sans Kakuta, dont le cas suscitait l’inquiétude de son entraîneur ce jeudi, parlant d’une « très grosse incertitude », mais qui fait tout de même partie du groupe.
Ligue 2, 32ème journée
Samedi 22 avril, 19h, Stade Crédit Agricole La Licorne : Amiens SC (12ème, 40 pts) – Valenciennes FC (16ème, 34 pts)
Le groupe : Gurtner, Charruau – Mendy, Opoku, Barry, Nojo Fofana, Ouattara, Assogba, Ring – Gomis, Gene, Doums Fofana, Lachuer, Gélin, Kakuta – Leautey, Cissé, Antiste, Bandé, Ilenikhena
Morgan Chaumier
Crédits photos : Kevin Devigne – Gazette Sports