AMIENS SC – Patrice Descamps : « Je mets vraiment en avant l’état d’esprit »

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Avec son nouveau staff, l’Amiens SC n’a pas tout bien fait, a souffert, mais a su aller chercher contre Nîmes à la Licorne une victoire importante dans l’histoire de cette saison de Ligue 2. Sur des valeurs qui semblaient un peu en berne ces dernières semaines.

Patrice Descamps

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La première des choses, c’est de la satisfaction. On avait bien insisté, ils savaient faire les choses. Il fallait les faire à fond, ils ont répondu à nos attentes.

Dans notre situation, on est un peu malades, mais on a su montrer dans les attitudes le fait d’être unis, dans un bloc compact. On a su garder le sens de l’effort. Et dans une deuxième mi-temps où on a eu du mal, ils ont su se donner confiance entre eux, c’est important.

Je vais regarder le verre à moitié plein, l’enthousiasme qu’il y a eu, cette très bonne entame de match.

De la vraie joie, pas un soulagement.

Patrice Descamps

On prenait beaucoup de buts depuis quelque temps, on avait décidé d’insister sur le fait de retrouver un équilibre défensif, donc on est très contents de ne pas avoir pris de but. On a trouvé des attitudes de protection du but, de guerriers, de défenseurs, tout simplement.

On ne va pas penser qu’une victoire va tout changer, je vais juste savourer que les garçons aient apporté une bonne réponse.

Dans le vestiaire, c’était de la vraie joie, pas un soulagement mais la joie du travail bien fait.

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La joie du groupe a été communicative auprès du kop Nord après cette victoire salvatrice dans une période très difficile (4 points en 2 mois).

On avait choisi un système où Gaël (Kakuta) ciblait les interlignes adverses, on l’a retrouvé actif, très impliqué, je suis satisfait de sa prestation et je suis content qu’il ait marqué. Il n’y a pas besoin d’être coach pour voir une différence dans son activité, mais on a changé de système, j’espère que ce qu’on a mis en place en a été une des causes.

On a fait beaucoup d’efforts et on a trop reculé, ils pouvaient pénétrer notre bloc trop facilement, ils se sont trop approchés de notre but. Je tiens à souligner l’apport des entrants parce qu’ils ont montré de l’envie, de la détermination.

On a vu des garçons besogneux, tenaces, sur cette deuxième mi-temps et en première, j’ai trouvé qu’on a fait des choses intéressantes. Mais avant de parler de jeu, je mets vraiment en avant l’état d’esprit.

Je n’ai pas ma boule de cristal, mais si on peut éviter que ce soit un one shot, ce serait bien…

Ça va peut-être nous permettre d’avoir un climat un peu plus apaisé, d’insister sur le comment on va faire sur ces 8 semaines plutôt que sur le pourquoi le club en est là.

Les visages étaient marqués, c’est un très bon signe.

On n’a a aucun doute qu’ils savent faire, on leur demande juste qu’ils soient à fond, et quand on voit les visages, pas besoin de GPS pour voir que les joueurs ont été très investis, les visages étaient marqués, c’est un très bon signe.

À titre personnel, c’était agréable de vivre ce moment ce soir, même si c’était anecdotique. Si on veut remplir notre mission, il n’y pas la place à des émotions particulières.


Janis Antiste

Les victoires dans la souffrance, ce sont aussi des victoires qui comptent, qui font du bien. On en avait besoin, donc on prend.

Après un but, l’équipe adverse pousse un peu plus, c’est logique. Et on est dans une situation un peu compliquée, donc c’est normal qu’on ait subi, mais on l’a bien fait, on a bien travaillé ensemble.

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Janis Antiste voit dans cette victoire le déclic qui va faire basculer la dynamique amiénoise.

Du soulagement, un peu, mais pas que, ça va nous donner de l’élan, je pense.

Je pense que cette victoire va être comme un déclic et qu’on va faire de belles choses par la suite.

Je ne pense pas qu’on avait perdu nos valeurs, le goût de l’effort, le don de soi, mais quand on enchaîne échec après échec, c’est difficile de sortir du trou. Cette fois, on a réussi, ça doit nous lancer.


Frédéric Bompard, entraîneur du Nîmes Olympique

J’ai le sentiment qu’on est passé à côté du match nul, mais on ne peut pas gagner les matchs en ne jouant qu’une mi-temps. Vous regardez la possession en première mi-temps et en deuxième mi-temps et vous avez un résumé du match. On a fait une mi-temps sur deux.

Amiens nous a été largement supérieur en première mi-temps.

J’ai senti mon équipe timorée, avec la peur de mal faire. On a perdu la bataille du milieu, Amiens nous a été largement supérieur en première mi-temps. À partir du moment où on a encaissé ce but, on a inversé la tendance dans le jeu, mais se procurer des situations, c’est une chose, marque des buts, c’en est une autre.

On a les situations pour revenir à la marque. Je pense que le nul aurait été mérité. C’est une question de manque de réalisme.

Il y avait une équipe d’Amiens qui avait absolument besoin de regagner, à domicile.

On a été à la peine en première mi-temps. À partir du moment où on a récupéré le ballon, on a toujours voulu jouer dans la verticalité, il ne fallait pas le faire tout le temps. On s’est trompé dans les choix, on a été maladroits techniquement, on a été largement inférieur à l’adversaire en première mi-temps. Mais quand on voit la deuxième mi-temps, on voit qu’on est capables de beaucoup mieux faire.

Si on avait joué avec deux attaquants, on aurait sûrement perdu la bataille du milieu sur l’ensemble du match. Je pense que c’est Kakuta qui nous a fait du mal entre les lignes.

Je ne suis pas sonné, je suis déçu.


Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports