Après sa défaite à Cormontreuil, l’ASCBB recevait Metz avec l’espoir de s’imposer pour continuer de se battre en vue du maintien en NM3.
L’entraîneur amiénois avait prévenu : « Il y a une urgence de victoires… Nous devons nous sentir plus que concernés. » Une urgence que ses joueurs semblent avoir entendue samedi dernier, en s’imposant 73-60. Le maintien reste à portée de main des Picards. Cette victoire a satisfait Frédéric Domon même s’il reste lucide sur la prestation de ses joueurs : « Si on n’est pas contents après ça, on ne le sera jamais. Mais il y a encore plein de trucs à travailler. On a surtout fait le boulot pendant la deuxième mi-temps. Je pense que les 5 – 10 premières minutes de la première mi-temps sont bonnes, derrière c’est de la merde (sic) ! »
L’entame de match des Amiénois surprend Metz. En place défensivement, l’ASCBB étouffe totalement les Messins qui éprouvent toutes les difficultés à scorer. Les bonnes rotations défensives et les aides au bon moment en défense lancent parfaitement les Amiénois. L’attaque n’est pas en reste non plus côté samarien. Alors que la mauvaise circulation de balle était pointée du doigt sur les deux derniers matchs, les Amiénois semblent vouloir prendre soin de la balle et se la partager en début de rencontre.
Jalen Jaspers en forme
Parfois même trop, quitte à manquer certaines opportunités de shoot. Mais malgré cela, l’attaque amiénoise reste efficace, ou du moins plus efficace que celle des Mosellans. Si bien qu’à la fin du premier acte, les locaux ont déjà créé un premier écart en menant 23-9.
Mais après avoir très bien débuté, les Amiénois vont malheureusement voir leur avance fondre… Moins incisifs en défense et surtout moins collectifs en attaque, ils n’y arrivent plus dans le deuxième quart temps.
Un constat qui est également celui de Frédéric Domon après le match : « Les 5 premières minutes étaient collectives, ça se passait le ballon, il y avait du mouvement, mais dès qu’on retombe dans nos travers, on est une équipe faible. Quand tu veux commencer à sauver la baraque à toi tout seul, en clair on ne fait pas plus de deux passes, on prend des shoots à la con, ça se paye ! À ce niveau, il faut de la discipline et de la rigueur. À partir du moment où on pense qu’on va sauver la casbah tout seul, c’est mort. »
À l’image du manque de concentration des Amiénois, la fin de quart temps est un peu lunaire. Alors qu’il reste 2.4 secondes à jouer et que Metz fait la remise en jeu en dessous de son panier, les locaux commettent une faute bête, donnant deux lancers francs aux Messins. Après ces deux lancers, la remise en jeu est pour les Picards qui perdent la balle et voient les visiteurs en profiter pour marquer un panier au buzzer. Amiens ne mène plus que d’un point quand les deux équipes rentrent aux vestiaires (34-33).
Après la pause, les Lorrains revenus dans le match ne semblent pas vouloir lâcher, mais sans jamais passer devant au tableau d’affichage. Ils collent simplement aux basques des Picards (41-40). Alors que la fin du quart temps approche, les Amiénois vont pouvoir compter sur un Jalen Jaspers en forme : l’Américain prend les choses en main en attaque : mi-distance, pénétrations, il récite son basket et s’octroie même un shoot au buzzer portant l’avance des siens à 11 points à la fin du troisième acte (56-45). Metz ne parviendra pas à revenir dans le quatrième quart temps et s’incline 73-60.
On est encore en vie
Frédéric Domon, coach de l’Amiens SCBB
L’ASCBB s’impose grâce à sa bonne deuxième mi-temps, un avis que partage Frédéric Domon, pour qui « sur les 20 minutes de la deuxième, c’était mieux défensivement. Quand on passe le ballon, on peut être performants, en tout cas on peut faire des choses. Quand on fait une passe, un shoot, ce qu’on a fait pendant 15 minutes en première mi-temps, ça donne ce qu’on a fait dans le deuxième quart temps. »
Victime d’un gros coup de mou dans le deuxième quart temps, l’ASCBB a encore une fois les frais de son manque de concentration et de discipline, un thème récurrent cette saison pour les Amiénois. « Il faut de la rigueur, de la concentration à ce niveau-là. On se bat tous les jours avec Stéphane Noé pour leur faire comprendre, mais ce n’est pas simple. »
Pour la troisième fois consécutive le tacticien picard a pointé du doigt la circulation de balle de son équipe, mais cette fois il a également ciblé une autre faille : « Il y a deux points faibles en particulier. Le premier c’est sur le jeu rapide où l’on n’exploite pas beaucoup de situations par rapport aux situations que l’on a. Et le deuxième, c’est sur le partage de la balle. C’est sur ça qu’il faut travailler. On ne délaisse rien, on travaille aussi la défense et tout, mais je parle du système d’attaque parce que c’est moi qui m’en charge et Stéphane, c’est plus la défense.«
Malgré les points noirs pointé par l’entraîneur, l’ASCBB décroche une victoire capitale dans la lutte pour le maintien car comme le précise l’entraîneur les autres résultats les obligeaient presque à gagner pour continuer à lutter. « Cormontreuil ayant gagné à Liévin, il était plus que capital de gagner ce match-là, je pense que si ce match avait été perdu, on était morts… Maintenant, avec la victoire on est encore en vie. Et tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. »
L’ASCBB va devoir corriger un maximum de défauts pour rester encore vie alors que se profile un déplacement chez le leader, Dourges, le 1er avril.
21ème journée NM3 :
Amiens SCBB – Metz : 73-60 (34-33)
Deparis Maxime
Crédit photo : Eva Daubenton et Kevin Devigne – Gazette Sports
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