L’entraîneur d’Amiens Mario Richer dresse le bilan de la série de play-offs contre Rouen, après le match 4 perdu au Coliseum dimanche 12 mars, synonyme d’élimination.
Mario, quel est le sentiment après ce match où vous y avez cru encore une fois ?
On y a cru, on a travaillé très fort tout le long du match. En troisième période, on a vu le rouleau compresseur de Rouen. C’était un match très physique et eux ils nous ont frappés, ils ont eu les opportunités. C’est ça contre une bonne équipe, leur premier trio a décidé d’aller chercher le match en troisième période. Pour moi c’est l’équipe favorite pour l’emporter, ils vont devoir battre Angers et ensuite ils vont passer Grenoble.
Vos joueurs n’avaient plus de jus sur la fin pour contenir les attaquants adverses ?
Leur défensive est énorme, leur attaque aussi. Lorsque j’étais à Angers, j’avais dit qu’il fallait se grossir, on avait fait venir un plus gros bonhomme, mais ils sont énormes. Ils peuvent jouer physique. On l’a vu aujourd’hui, on a tout fait, on a joué physique, on a tout essayé. Ce n’est pas un manque d’intensité, les joueurs se sont donnés. Certains ont joué avec des petites ou des grosses blessures. Ils en ont payé le prix mais on peut être fier d’eux.
On les a peut-être surpris un peu, ils pensaient peut-être que ça allait être facile en première période
Pourtant ça avait bien commencé…
Oui, on les a peut-être surpris un peu, ils pensaient peut-être que ça allait être facile en première période. Après on a vu qu’ils sont revenus et Pintaric fait des arrêts en deuxième et troisième, et quand ça commence à chauffer de l’autre côté, c’est dur de les arrêter.
Au final, ça fait quatre manches à zéro, c’est l’écart qu’il y a entre les deux équipes aujourd’hui ?
Comme j’ai dit, c’est la meilleure équipe, c’est comme si le Paris-Saint-Germain rencontrait une équipe… je ne sais pas Amiens au foot. Tu peux compétitionner, travailler fort, essayer mais à la fin il faut des gros arrêts pour passer à travers.
Pour autant, au fil de la série, Amiens est monté en puissance…
C’est sûr que les matchs à domicile c’est un petit avantage, on l’a montré aujourd’hui et hier. On a fait deux bons matchs. Mais tu vois l’écart entre les deux équipes… ils ont quatre trios et pour moi c’est la différence avec Grenoble, la profondeur.
On recommence à s’entraîner durant la semaine, on va voir ceux qui veulent vraiment travailler fort pour l’an prochain
Basculez-vous dès maintenant sur la saison prochaine ?
Non, les gars sont en contrat jusqu’au 30 avril. On recommence à s’entraîner durant la semaine, on va voir ceux qui veulent vraiment travailler fort pour l’an prochain. Ce ne sont pas des vacances, ils vont finir en même temps que ceux qui vont en finale.
Vous les gardez tous jusqu’au 30 ?
La majorité, à moins que certains aient déjà pris leur billet d’avion. Ceux qui ont fait ça, ça prouve qu’ils ne pensaient pas aller jusqu’au bout.
Il y a un gros chantier en perspective pour reconstruire une équipe l’année prochaine ?
Oui, les propriétaires ce sont « les bâtisseurs » donc on va rebâtir.
Quart de finale des play-offs de Ligue Magnus match 4 :
Amiens – Rouen : 3-4 [(2-0)(1-1)(0-3)]
Buts Amiens : Tiala assist’ Morin 9’29 ; Simonsen assist’ Bruche et Ruel 16’33 (SN) ; Bruche assist’ Jago et Plagnat 21’45 ;
Buts Rouen : Lucenius assist’ Mallet 32’31 ; Boivin assist’ Mallet et Elorinne 46’35 ; Beauchemin assist’ Mallet 48’53 ; Mallet assist’ Tomasino et Beauchemin 51’09 ;
Julien Benesteau
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports